L’Algérie est classée parmi les pays nécessiteux en termes de ressources en eau, et connaît des périodes de sécheresse longues et récurrentes, dont la caractéristique la plus marquante est un déficit des taux de précipitations.
Par Farid Haddouche
Déficit qui a atteint ces dernières années entre 40 et 50 %, comparés aux taux annuels des années précédentes, en particulier dans le Centre et l’Ouest du pays. Le manque et la rareté des pluies dues aux changements climatiques ont considérablement affecté l’approvisionnement en eau potable de la population, et ses effets ont été évidents dans 20 wilayas du pays, ainsi qu’une baisse notable du niveau d’eau de 22 barrages systèmes d’approvisionnement de ces régions en eau potable, notamment celles du Centre et de l’Ouest. A cet égard, le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a annoncé l’adoption de mesures pour contenir la crise de l’eau à Sidi Bel Abbés, et son approvisionnement total à partir des eaux des barrages des wilayas voisines, notamment la wilaya de Tlemcen. Cette dernière a connu quelques fluctuations. Un communiqué du ministère a indiqué, que le secteur des Ressources et de la sécurité en eau, a lancé plusieurs projets liés principalement à l’approvisionnement en eau potable et à l’amélioration des capacités de stockage de cette substance vitale à travers les différentes municipalités de la wilaya, pour assurer une distribution (programme de distribution) au profit de la population en s’appuyant sur un groupement. Parmi les mesures pratiques, notamment, les opérations d’approvisionnement en eau potable seront renforcées de 11 000 mètres cubes par jour, à partir du barrage de Sekkak, avec l’introduction de forages à Sidi Abdelli et Borj 2, avec une production estimée à 5 000 mètres cubes par jour. Et ce, en plus de 03 nouveaux forages qui entreront en service d’ici la fin de cette semaine. S’y ajoute, la réhabilitation de la source Ain Skhouna en mobilisant des quantités supplémentaires estimées à 4000 m3 par jour, portant la production totale à 9.000 mètres cubes par jour.
A rappeler qu’assurer l’alimentation en eau potable dans les régions impactées par le stress hydrique et éviter une crise de la soif a été l’un des défis majeurs relevés durant l’année 2021, à travers notamment la mise en œuvre des programmes d’urgence.
En effet, plus de 20 wilayas ont souffert des perturbations de l’alimentation en eau potable en raison de la baisse drastique de la pluviométrie qui s’est accentuée en 2021.
A la fin de la saison hivernale, le taux de remplissage des barrages a atteint des niveaux extrêmement bas. Certains d’entre eux étaient à sec, notamment au Centre du pays.
Face à cette situation, le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a initié des plans d’urgence, visant à atténuer l’impact du stress hydrique à travers la réalisation de plus de 600 forages dans les régions affectées et la mise en service de plusieurs stations de dessalement de l’eau de mer, pour compenser le défi en eau superficielle.
Outre la capitale du pays et les sept wilayas du centre, ces programmes d’urgence ont concernés 12 wilayas des régions Est et Ouest.
F. H.