Face au stress hydrique qui menace le pays et les scénarios pessimistes d’une «baisse inquiétante» de la pluviométrie, le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, est sur tous les fronts pour assurer l’application «stricte» des mesures d’urgence prises lors du dernier Conseil ministériel tenu sous la présidence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable (AEP).
Par Nabila Agguini
En début de semaine écoulée (dimanche), le ministre qui a présidé une réunion d’évaluation tenue en visioconférence avec les directeurs de wilaya et les directeurs de wilayas déléguées, en présence des cadres du ministère, a insisté sur «la nécessaire préparation en permanence pour couvrir la demande à travers l’exploitation des eaux souterraines tout au long de l’année.»
Ainsi, et au regard de la baisse du niveau des barrages enregistrée durant l’année en cours, le premier responsable du secteur dit avoir les données les plus à même de permettre une meilleure évaluation de la situation actuelle, et de là apporter les réponses les plus adaptées dans le cadre d’une action anticipative et en préparation de l’année 2021. Veillant à assurer un meilleur service public de l’eau, le ministre assure que le programme mis en œuvre actuellement «garantit la continuité de l’AEP dans toutes les wilayas à travers le recours aux eaux souterraines, d’autant que 20 barrages approvisionnant 18 wilayas ont enregistré une baisse inquiétante.»
D’autre part, et tout en se plaçant sur une pointe positive, le ministre qui s’est félicité de la pluviométrie enregistrée au cours de ces derniers jours, annonce qu’à la faveur de ces précipitations, «quelque 21 millions m3/jour ont été enregistrés au niveau des barrages».
En effet, «les pluies actuelles ne seront que bénéfiques pour l’agriculture en termes d’irrigation de plusieurs récoltes, ce qui atténue la pression sur les barrages», a ajouté le ministre qui a précisé qu’un groupe de travail interministériel s’attelle actuellement à la mise en place d’un programme complémentaire pour la prise en charge des besoins en eau de tous les secteurs, à l’instar de l’industrie, l’agriculture et les services.
N. A.