Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré, hier, la volonté de l’Etat à promouvoir davantage l’entrepreneuriat, notamment chez les jeunes. En effet, des moyens importants ont été déployés par l’Etat pour atteindre les objectifs tracés, ainsi que des reformes avec, en place, un cadre réglementaire et législatif idoine pour la promotion ce secteur.
Par Akrem R.
Dans son discours, lu en son nom par le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, le chef de l’Etat a exprimé sa satisfaction quant à la tenue de cette rencontre importante à l’occasion de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, en affirmant que ce rendez-vous est une occasion de célébrer l’esprit entrepreneurial et de soutenir l’innovation et la créativité chez «nos jeunes Algériens, qui sont aujourd’hui pleinement intégrés dans le mouvement de développement de notre pays, visant à bâtir une économie diversifiée, ouverte et durable».
Et d’ajouter : «Nous croyons fermement que le chemin pour réaliser la relance économique souhaitée commence par la confiance de l’État en ses jeunes, en misant sur leurs capacités pour leur permettre de participer activement au changement et de faire partie du développement national».
À cet égard, le Président Tebboune a annoncé l’organisation d’un concours national pour les meilleures start-ups, afin de «célébrer les réalisations des jeunes dans la nouvelle Algérie, un terreau fertile pour vos ambitions», en les invitant, à cette occasion, à saisir les opportunités qui s’offrent à eux dans pays, en surmontant les difficultés avec persévérance, détermination et courage.
En effet, l’organisation de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, avec la participation de plus d’un million de jeunes à travers tout le pays, ajoute-t-il, «est un signe de la confiance de notre jeunesse dans la volonté politique sincère et pratique de soutenir le monde de l’entrepreneuriat et des start-ups, en répondant aux nouveaux défis économiques, auxquels il est impossible d’échapper et dont il faut relever le pari de la transition vers une économie du savoir, en offrant un cadre organisationnel et législatif garantissant un environnement stimulant et stable».
Les premiers résultats obtenus, après une courte période d’expérimentation, sont encourageants : création de plus de 2 000 entreprises labellisées « start-ups », parmi les 8000 entreprises enregistrées.
Poursuivant son intervention, le Président Tebboune a souligné que les acquis dans ce domaine ont été renforcés en créant le premier fonds public spécifique pour les start-ups, une initiative sans précédent au niveau du continent africain.
En effet, ce Fonds représente un soutien public constant pour les projets prometteurs, et il reflète «notre vision fondée sur la valorisation des compétences nationales et l’encouragement de l’investissement dans le secteur privé à travers des incitations substantielles et sans précédent ».
Des réformes globales dans le secteur de la micro-entreprise
Concernant la petite et la microentreprise, le chef de l’Etat a rappelé que des réformes globales ont été lancées, en adoptant une nouvelle approche qui s’éloigne progressivement de la culture de la rente, qui a démontré son échec dans le passé.
Cela s’est fait par la restructuration, détaille-t-il, des institutions publiques chargées du soutien aux petites entreprises et par l’investissement dans l’accompagnement des porteurs de projets, notamment par les universités et les instituts de formation, qui contribuent au développement de l’entrepreneuriat.
Ce soutien a été diversifié, de sorte qu’il ne se limite pas uniquement au volet financier, mais inclut également la formation, afin de garantir les chances de succès et de pérennité de l’entreprise.
Ainsi, après quelques années d’expérience, l’Algérie est devenue, souligne-t-il, un modèle de sa capacité à transformer les idées en réalité, dans un environnement propice à l’esprit d’entreprise.
L’entrepreneuriat libre, en plein essor
Cette réalité, poursuit le Président Tebboune, «nous amène à entrevoir un avenir prometteur pour l’entrepreneuriat libre, qui connaît un grand essor et une large diffusion».
En effet, tout un dispositif a été mis en place et renforcer par une loi sur l’auto-entrepreneur, permettant aux jeunes de s’inscrire électroniquement, sans avoir à se déplacer pour obtenir le statut d’auto-entrepreneur, et de bénéficier de nombreux avantages, tels que la couverture sociale, le régime fiscal préférentiel et une comptabilité simplifiée.
D’ailleurs, ce nouveau dispositif a rencontré un grand succès, puisque plus de 20 000 autoentrepreneurs ont obtenu leurs cartes après seulement quelques mois de son lancement.
Il a, sur ce point, ajouté que « notre espoir grandit et se renforce pour transformer les histoires de réussite de notre jeunesse en entreprises économiques de portée internationale à moyen terme, en travaillant à acquérir des compétences, à transférer des expériences réussies, et à profiter de formations dans les plus grandes villes technologiques du monde. Cela passe également par la participation aux plus grands salons technologiques des pays développés, où cette dimension reflète notre vision de l’importance de l’initiative et du courage, comme étant le seul chemin pour permettre à nos entrepreneurs de décrocher des partenariats et des contrats à l’international, et d’exporter leurs services et produits».
Il est également satisfaisant de constate, ajoute le Président Tebboune, que «nous avons atteint ce niveau aujourd’hui, en organisant une conférence africaine des start-ups, le plus grand événement continental dans ce domaine».
Cela a ouvert de nouvelles perspectives pour les relations africaines et a contribué à renforcer les partenariats économiques et scientifiques entre les jeunes du continent, tout en affirmant le leadership de l’Algérie à l’échelle africaine et sa disponibilité à partager son expertise avec ses frères africains dans le domaine des start-ups.
En terme clair, dira le président de la république, l’Algérie aspire à devenir un pôle africain en matière de technologie et d’innovation, grâce à la dynamique des start-ups.
A. R.
Début de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat à travers les différentes wilayas
La Semaine mondiale de l’entrepreneuriat a débuté, hier, lundi, à travers les différentes
wilayas du pays et se poursuivra jusqu’au 24 novembre, avec pour objectif de diffuser la
culture de l’entrepreneuriat et de promouvoir l’innovation chez les jeunes.Le coup d’envoi officiel de cette manifestation, organisée par le ministère de l’Economie de la connaissance, des Startup et des Micro-entreprises, en collaboration avec les ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, et de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et le Réseau global pour l’entrepreneuriat (Global entrepreneurship network – GEN), sera donné au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal (Alger), lors d’une rencontre regroupant plusieurs ministres et experts.L’évènement devrait attirer plus d’un million de participants au niveau national, dont des
entrepreneurs, des porteurs de projets, des étudiants universitaires et des bénéficiaires
des programmes de soutien mis en place par l’Etat dans le domaine de l’entrepreneuriat.Des espaces d’échange de connaissances et d’expertises entre les entrepreneurs sont pré-
vus, ce qui contribuera à la formation d’un réseau national solide permettant de faire face aux défis et de mener à bien leurs projets.Il s’agit également de développer les compétences d’entrepreneuriat chez les jeunes et les étudiants, en mettant à leur disposition des formations leur permettant d’acquérir les outils nécessaires pour transformer leurs idées en projets réussis.
La Semaine mondiale de l’entrepreneuriat sera également l’occasion d’évoquer les histoires de réussite inspirantes en Algérie.
