Tout humain, en regardant la voûte céleste, peut apercevoir, à l’œil nu, plus d’une centaine de millions d’étoiles, rien que dans l’hémisphère Nord, et autant dans l’hémisphère Sud.
En effet, depuis son apparition sur Terre, l’homme a toujours été subjugué par le monde qui l’entoure, en particulier, par le ciel et les phénomènes qui y apparaissaient de jour comme de nuit. Il s’y intéressé depuis les temps les plus reculés, et ce n’est pas un hasard si l’astronomie, science dont l’objet est l’étude du ciel des manifestations cosmiques, soit l’une des premières disciplines connues dans les anciennes civilisations, en Egypte, en Mésopotamie, et plus tard, chez les autres peuples de l’Antiquité comme les Grecs, les Phéniciens, les Chinois, les Romains, les Arabes etc.
Dans leurs croyances païennes, et avant la venue des religions monothéistes, les hommes avaient adoré les forces naturelles et s’étaient prosternés devant le soleil, à la vue de la lune ou quand se manifestaient les innombrables phénomènes physiques.
Dans civilisation du Nil, le Soleil était appelé Râ et Amon puis Amon Râ. Les Grecs le nommaient Zeus, et les Romains Jupiter ; d’autres peuples lui donnaient un nom (Baal, Odin etc.).
Malgré les légendes et les superstitions, les Anciens, par leur sens de l’observation et leur perspicacité, avaient accumulé beaucoup de connaissances astronomiques. Ils sont parvenus à reconnaître les cinq planètes : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Les cycles de l’apparition de ces astres n’avaient pas de secret pour eux mais ils les liaient, souvent, à la magie et aux sortilèges.
Plus tard, les hommes apprirent beaucoup de choses sur le ciel et découvrirent, avec effarement, que leur «Terre» n’était point le centre de l’Univers, mais une petite planète parmi tant d’autres. Ils surent également que ce n’était pas autour d’elle que tout tournait, mais autour du Soleil uniquement.
Avec les progrès accomplis durant les siècles – surtout la physique et les mathématiques – et les perfectionnements apportés au télescope, des milliers de nouvelles étoiles furent découvertes ainsi que des planètes dont on ne soupçonnait même pas l’existence auparavant. C’est ainsi qu’on entrevit Uranus, pour la première fois, en 1781, Neptune en 1846, et le lointain Pluton en 1930, il y a moins d’un siècle.
Néanmoins, notre système solaire n’est qu’une infime partie d’un ensemble prodigieusement vaste, aux distances tellement grandes qu’il est impossible de les exprimer en milliards de kilomètres. On utilise, pour cela, une mesure beaucoup plus appropriée : l’année-lumière, c’est-à-dire la distance que parcourt la lumière en une année, sachant qu’en une seule seconde elle franchit 300 000 km. Autrement dit, une année-lumière est égale à 300 000 km x 60 x 60 x 24 x 365 jours ! Un chiffre difficilement lisible ! Cet immense espace sidéral est notre Galaxie connue aussi par le nom de la Voie Lactée, qui a une forme spirale de 100 000 années-lumière de diamètre et contenant 100 milliards d`étoiles au minimum. Et pourtant, ce n’est une galaxie toute modeste en comparaison à d’autres plus grandes qu’elle de plusieurs milliers de kilomètres.
Le système solaire regroupe, le Soleil, 9 planètes connues, environ 220 millions d`étoiles, des milliers de satellites, autant d’astéroïdes, de comètes, de météores, de météorites, d`objets stellaires éparpillés dans l`immensité galactique, de nuages, de trous noirs… Il s`étend, au minimum sur 15 milliards de km : un chiffre ahurissant comparé aux 150 millions de km qui est la distance Terre-Soleil, ou les 400 000 km séparant notre planète de la Lune.
Le Soleil, une étoile dimension moyenne
Source de la lumière et de la chaleur, le Soleil est une étoile de couleur jaune, de moyenne dimension comparée aux milliards d`autres étoiles plus vastes encore.
D’après les astrophysiciens, il s`est formé en même temps que tout ce qui compose son système, il y a 5 milliards d`années, alors que l`Univers, lui, a pris forme 10 milliards d`années auparavant à l`issue du Grand Bang (la grande explosion originelle). Le Soleil occupe 99 pour cent de la masse de son système immense et sa température en son centre atteint 15 millions degrés.
Jusqu’ici, neuf planètes sont connues, dont cinq dès l’Antiquité car visibles à l`œil nu, quant aux trois autres, un équipement technique est indispensable. Toutes tournent autour d`elles-mêmes et autour du Soleil qui en fait de même autour de notre Galaxie, et ainsi de suite. On distingue les planètes mineures, rocheuses ou telluriques et les planètes géantes, ou gazeuses.
Mercure y est la planète la plus proche du Soleil, n`étant éloignée de lui que d’environ 40 millions de km. C`est un astre mort ayant la particularité de présenter toujours la même face au Soleil à cause de sa curieuse rotation. Il n’a pas d’atmosphère, et ses températures sont extrêmes avec 400 degrés du côté du Soleil et autant au-dessous de zéro dans la partie cachée.
Venus, surnommée l`Etoile du berger, est une planète très brillante qu’on peut voir au début du jour ou vers sa fin. Son atmosphère est dense, sa température est d’environ 500 degrés à la surface.
La Terre est la seule planète habitée connue et qui offre les conditions de vie idéales (couche atmosphérique, température moyenne de 15 degrés, eau, végétation etc.). Sa superficie est de 510 millions de km carrés, dont 71 pour cent sont occupés par les mers et les océans. Elle a le même âge que le Soleil et la même structure que son satellite, la Lune, qui tourne en même temps sur lui-même et sur laquelle l’homme a posé les pieds, pour la première fois, le 20 juillet 1969.
Ensuite, la planète Rouge, Mars. Un peu plus petit que sa voisine, la Terre, il a une atmosphère très tenue et on a longtemps cru qu’il recelait de l’eau. Il a la plus haute montagne qui atteint 25 km, soit trois fois le mont Everest terrestre. Beaucoup d`informations sont en possession des savants concernant cette planète voisine.
Après Mars, il ya ce qu’on appelle les planètes géantes, qui sont éloignées du Soleil de plusieurs milliards de km, et constituées, principalement, de couches gazeuses comme l`ammoniac, l`hydrogène et le méthane…
En tête, l’immense Jupiter, étoile «ratée», presque aussi grand par ses dimensions que le Soleil. Il a plusieurs satellites dont quelques-uns sont presque de la taille de la Terre. Dans sa partie sud, se trouve la curieuse Grande tache rouge aussi grande que la Lune et théâtre de turbulences atmosphériques et de tempêtes terribles et permanentes.
Reconnaissable par ses fameux et pittoresques anneaux — il y en au moins treize — apparaît Saturne, ensuite, en compagnie de ses satellites.
Puis, il y a tout un défilé des planètes dont la visibilité est très difficile, vu leur éloignement et sur lesquelles on possède très peu d`informations, leur découverte étant toute récente. Il s`agit d’Uranus, découverte par des études de mathématiques, de Neptune, vue pour la première fois, en 1846, et la très lointaine Pluton, située à environ 16 milliards de km. Néanmoins, de récentes observations astronomiques ont permis de déceler un autre corps céleste au-delà de Pluton mais qui serait, peut-être, une 10e planète, appelée provisoirement, Planète X.
Rachid Mihoubi