Pour sa 38e édition de ce mois de sptembre, trois questions majeures sont abordées dans le RAMSES 2021. Santé/Climat : COVID-19, et maintenant ? : Le virus est emblématique de la mondialisation : nul ne contrôle ni ne maîtrise sa circulation. Qui gouverne ? Il n’y a pas de gouvernance spécifique du « transversal », des questions mondialisées : santé, environnement, techniques informationnelles… Europe : se refaire ou se défaire : Comme toujours, le bilan européen est en demi-teinte : pâle et décisif, inévitable. Se refaire ou se défaire, se penser comme projet politique ou vivoter comme simple filet de sécurité : voilà l’option qui est devant la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Monde arabe : 10 ans après le faux printemps : La décennie post-printemps et la crise du coronavirus vont dans le même sens : renforcement du contrôle sur les sociétés, aggravation du poids des régimes autoritaires, situation économique catastrophique, division profonde de sociétés en révolte.
« On doit s’attendre au renforcement de la politisation – déjà très engagée – de l’économie internationale, c’est-à-dire à une accentuation de la corrélation entre géopolitique, géostratégie et géoéconomie. Le tout formant une sorte de géo à la puissance trois. »
Thierry de Montbrial, dans RAMSES 2021, Paris, Dunod/Ifri, septembre 2020.
« L’année du virus nous aura montré le monde tel qu’il est : sans structure politique globale – pas d’institution, pas de système organisationnel de référence, sauf peut-être la « structure » informationnelle, qui a joué pendant la crise du COVID-19 un rôle, sans doute dominant, qu’il faudra analyser ; un monde que n’organisent que les compétitions entre puissances opportunistes. Opportunistes, c’est-à-dire qui jouent d’une situation dérégulée pour réaliser vite, et ponctuellement, leurs gains. »
Dominique David, dans RAMSES 2021, Paris, Dunod/Ifri, septembre 2020.