Par Akli MOUISSOUNI, Expert senior en économie, Directeur des programmes de développement SIMDE
QUI SOMMES NOUS ?
Partant du fait que les structures et les personnes qui composent aujourd’hui les établissements efficaces, sont ceux qui se sont entourés de techniciens et de spécialistes dans des domaines particuliers, pour mener des tâches difficiles et complexes. Le cabinet SIMDE Company (Société d’Ingénierie de Management et de Développement des Entreprises) a pour vocation la Recherche & Développement (R&D) essentiellement dans des domaines stratégiques en interne par rapport aux nouvelles politiques de l’économie et l’accompagnement du changement. Nous activons en interne pour la conception de nouvelles politiques de développement des secteurs économiques en à l’extérieur par rapport aux Investissements Directs Étrangers (IDE) en faisant valoir les avantages économiques comparatifs dont dispose le pays. Nous avons engagé les 1ere études par rapport au recyclage des déchets et la production des énergies renouvelables en ciblant les investisseurs potentiels.
Au sein de ce cabinet nous avons donc créé un centre de compétence en matière de Recherche & Développement pour apporter notre contribution pour une nouvelle stratégie conceptuelle et organisationnelle et accompagner sa mise en œuvre à travers des projets d’envergure à l’échelle macro-économique. Notre ambition consiste à identifier avec précision par la grâce de nos investigations et analyse des goulots d’étranglement qui ont affecté notre économie sur la base desquelles on conçoit les meilleures idées qui puissent servir de solutions à mettre en œuvre à travers des pistes sûres et à moindre coût pour contenir les effets d’une crise inévitable. Nous agissons pour un système de développement intégré des entreprises et organisations professionnelles qui font les secteurs économiques.
C’est à ce titre et en tant que directeur des programmes de ce cabinet, que je compte formuler cette contribution pour éclairer l’opinion et les pouvoirs publics par rapport au contexte de « causes à effets » qui n’a pas permis à cette économie d’évoluer malgré un soutien de l’Etat disproportionné en termes de financements, de subventionnements, d’exonérations fiscales et d’aide sous toute ses formes, mais dont les retombées économiques sont aléatoires lorsqu’elles ne sont pas contreproductives. En effet, les expériences de notre équipe multidisciplinaire agissant dans des domaines différents, nous a permis de dégager les prérequis quant à la réalisation d’études garantissant une vision transversale et sa réutilisation en tant qu’outils de « best practice ».
NOTRE DEMARCHE :
Il est impossible d’envisager des solutions pour des effets dont les causes ne sont pas identifiées et dont le niveau de nuisance n’est ni classé ni déterminé. L’analyse de la faiblesse des résultats par rapport aux efforts consentis fait ressortir clairement que les programmes engagés jusqu’alors sont certes liés à des stratégies nationales, mais dont les dispositifs de mise en œuvre, au lieu de s’inscrire dans une logique d’appui, ils ont été destinés pour colmater les conséquences de la faiblesse des méthodes et des outils de programmation.
L’absence de synergie entre toutes les composantes de la dynamique n’autorise pas ni la construction de chaînes de valeurs stables et permanentes, ce qui n’a pas permis de construire des filières dont la notion qui puisse permettre aux opérateurs et à l’État d’agir pour les mêmes objectifs économiques. Aussi, ce manque de coordination et de communication sectorielle, géographique et institutionnelle n’autorise pas le fondement de stratégies fiables à mettre en œuvre pour enclencher un processus de développement globale et durable de l’économie algérienne. En conséquence, nous étions amenés à reconsidérer l’ensemble des mécanismes en vigueur pour réinventer des dispositifs sûres et faciles à mettre en œuvre.
NOS RECHERCHES CONJONCTURELLES :
Conjoncturellement, nos recherches se sont focalisées sur la problématique de la dépendance quasi-totale de l’économie Algérienne, des importations (41,94 Mrd dollars en 2019) malgré des restrictions draconiennes.
Selon notre approche, pour maintenir le minimum d’activités qui puissent entretenir l’emploi et un équilibre socio-économique, dans les conditions actuelles de l’économie algérienne, qui ne peut être que précaire compte tenu de l’instabilité du contexte mondial en l’absence d’alternative économique, entendons-nous, cette facture des importations ne peut être réduite à moins de 30 milliards dollars. Cette situation n’autorise pas une marge de manœuvre quant aux solutions à recommander, sachant que des volumes de produits vitaux s’imposent incompressibles. Il faudra donc contenir les effets de cette crise économique inévitable dans la conjoncture actuelle du fonctionnement de l’économie national et de l’instabilité du contexte mondial fragilisé d’avantage par cette épidémie du coronavirus, dont on ignore encore les conséquences à venir.
NOTRE AXE DE NOTRE REFLEXION :
La dépendance quasi totale du marché national des produits d’importations peut être exprimée en d’autres termes par l’accaparement du marché national par le produit étranger par la grâce du financement exclusivement avec les recettes des hydrocarbures.
- Il s’agit bel et bien d’une contrainte qu’il est possible de transformer en opportunité économique en exploitant les moyens existants.
- Il est possible d’exploiter des avantages comparatifs offert par notre contexte socio-économique pour diversifier la source de devises.
L’idée de distinguer séparément les produits qui alourdissent la facture en devises de 50 % (environ 21,8 milliards dollars), s’impose d’elle-même par rapport au fait que notre contexte naturel et socioéconomique peut colmater en grande partie progressivement. Il y donc lieu de concevoir des schémas d’organisations professionnelles adaptées autour de ces produits, considérés comme étant névralgiques auxquels est intimement liées la dynamique économique actuelle. Il y a donc lieu aussi de recomposer de nouvelles filières et restructurer les institutions et le législatif concernés.
NOTRE REFLEXION AUTOUR DU PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT
« POUR UNE NOUVELLE REPUBLIQUE NEE DES ASPIRATIONS POPULAIRES »
- REFONTE DE L’ORGANISATION DEL’ADMINISTRATION PUBLIQUE
Les contraintes actuelles ne permettent pas d’engager le cadre légal du développement limité au sectoriel. L’actuel code communal doit donc évoluer pour accompagner les engagements de l’élu envers son électeur comptant habituellement, uniquement sur les aides de l’Etat. La révision profonde du code de la commune et de la wilaya, basée sur l’approfondissement de la décentralisation et le renforcement des prérogatives des collectivités territoriales et de leurs ressources, ne peut être engagée qu’aux conditions suivantes :
1. La commune en tant qu’espace territoriale et instance élue, doit constituer le point de départ de toute planification globale. Mais cette dernière, notamment la commune rurale, dans son contexte actuel de dépendance quasi totale des aides de l’état pour son fonctionnement, elle ne peut donc servir cet objectif.
2. Aussi, cette commune ne peut intervenir dans la réalisation des programmes de développement de l’économie territoriale dans ses limitent administratives, alors qu’elle appartient à un territoire homogène et spécifique du point de vue conditions naturelles et spécificité socio-économiques qu’elle partage avec d’autres communes. L’intercommunalité pourtant plausible et outil de développement par excellence des territoires, ignoré totalement par le législatif algérien.
3. Ce n’est qu’à travers l’intercommunalité qu’une décentralisation légale puisse être instaurée et ce n’est qu’à travers le couple « intercommunalité + décentralisation » que la lecture géographique de ces territoires peut être valorisée et impliquée pleinement dans la diversification de l’économie.
« REFORME FINANCIERE ET RENOUVEAU ECONOMIQUE »
Sachant qu’il est impossible d’engager un renouveau économique sans visibilité commerciale. Le
« Renouveau rural » tel qu’il a été opéré par le ministère de l’agriculture en est un exemple édifiant d’une incohérence totale entre une vision intramuros et une réalité du terrain dont la problématique n’a pas été cernée pour avoir engagé un tel programme :
- Les règlementations des secteurs économiques et l’organisation des opérateurs accusent un défaut majeur par rapport aux exigences des chaînes de valeur, ce qui ne permet pas de mener des démarches au moindre coût avec le maximum de performance.
- Les pouvoirs publics ne savent pas que les problèmes soulevés par les opérateurs économiques, ne sont que les conséquences de leur manière de s’organiser. Il n’y a donc pas lieu de traiter les causes profondes liées à l’organisation actuelle des structures de ces secteurs et de l’organisation des opérateurs en colmatant des brèches conjoncturelles qui ne finissent pas de se reproduire.
- « DEVELOPPEMENT DE L’INFORMATION STATISTIQUE et NUMERISATION » :
- Dans un contexte informel, il n’est pas possible de développer l’information statistique avec les nouvelles technologies. Le dispositif estimatif en vigueur exploité en guise de statistiques est à l’origine de toutes les spéculations pour avoir été manipulé au grès des intérêts,
- Le paysage économique et agricole en particulier sont caractérisés par un contexte lié en grande partie à des formes directives qui se sont développées avec les programmes du développement de l’agriculture basés essentiellement sur les aides de l’Etat, devenu un leitmotiv dans toutes les bouches,
- Dans ces conditions il ne peut exister des chaines de valeur authentiques construites pour les besoins de marchés. L’information statistique et numérique qui ont pour rôle fondamental d’encadrement de la régulation du marché, ne peuvent servir efficacement dans un contexte anarchique et informel,
- En l’absence d’esprit de filière qui ne peut exister sans la notion de filière, il ne peut donc exister un marché organisé. Et en l’absence d’un marché organisé, nul besoin de développer un système d’information statistique qui ne peut que contribuer à la construction de filières.
En conséquences, pour toutes ces raisons, nous considérons que c’est la mise en place en amont du marché d’un nouveau tissu économique dans le cadre d’une nouvelle planification qui nécessiterait la construction d’un nouveau mécanisme d’évaluation basé sur un système d’information statistique fiable. Il y a donc lieu de déterminer avec précision les besoins du marché par rapport à tous les produits à travers un sondage représentatif auprès des ménages, ce qui serait plus efficaces et moins couteux dans le contexte présent au lieu d’engager une entreprise de statistique inefficace dans un contexte informel.
- « IMPULSER LE RENOUVEAU ECONOMIQUE » :
- Ce sont des nécessités vitales qui ne peuvent être objectivement réussies qu’à travers une visibilité commerciale par rapport aux produits à générer. Aucune production donc ne doit être planifiée sans le marché, en plus il est important de déterminer les enjeux économiques qui s’imposent au pays. Il est important aussi de valoriser les avantages comparatifs dont dispose le pays par rapport aux forums du commerce (OMC, Accord d’association avec l’Europe, les zones arabes et africaine de libre-échange). Toutefois nos produits sont loin de satisfaire le standard international de qualité
- Impulser un renouveau économique consistera en priorité de dégager un programme pour exploiter les contingents accordés chaque année à l’Algérie par rapport aux accords d’association avec l’Europe entre autre.
C’est à nos yeux la seule possibilité de contenir la facture des importations et de construire en même temps un marché normalisé.
« TRANSITION ENERGETIQUE »
Concernant l’agriculture, l’exploitation naturelle du couple « chaleur-lumière » est une aubaine qui peut être utilisée directement à travers des conduites culturales appropriées pour augmenter la production arboricole en particulier de 30 à 50 % en terme de quantité et atténuer significativement la détérioration flagrante et continuelle de l’aspect extérieur de nos fruits.
Sur un autre plan, dans le monde, la part de l’énergie renouvelable combinée (solaire, et éolienne) est passée de 3% en 2013 à 17% en 2020. En Europe, tout près de nous les émissions de CO2 commenceront à être réduites de 19% par rapport au charbon, en 2013 à 8% en 2030 et celle du gaz de 25% à 17%. Ce qui laisse penser que cette seule ressource du notre pays qui couvre actuellement la presque totalité des besoins de son marché en carburants, risque de ne plus couvrir dans un avenir proche ces besoins qui vont à leur tour augmenter proportionnellement à la démographie qui demeure l’une des plus fortes au monde. Le développement local sera frappé de plein fouet depuis l’augmentation des prix du carburant subventionné. Il serait vital de s’imaginer des alternatives à l’énergie fossiles sans lesquelles il n’y aura point de développement.
Parmi les énergies renouvelables non ou très peu exploitées on cite, Les déchets ménagers, les résidus noyau de datte et des olives dont le pouvoir calorifique peut être de 3000 à 7000 Kcal /Kg selon leurs composantes, l’énergie solaire et éolienne. L’énergie hydro-électrique, la plus importante jusqu’alors, mais l’Algérie en tant que pays semi-aride ne peut en disposer. Mais la transition énergétique ne peut être réussie sans la maitrise de l’usage des énergies renouvelables, ce qui dans l’immédiat, impose une sélection des techniques qui puissent fonctionner rentablement.
« AGRICULTURE ET PECHE, POUR UNE MEILLEURE SECURITE ALIMENTAIRE »
- Il est fort à parier, qu’il est possible de s’assurer la sécurité alimentaire pour l’essentiel des produits de large consommation dans des délais raisonnables à condition d’introduire d’une nouvelle politique de nutrition. Ce qu’on appelle actuellement les produits de large consommation sont en fait les conséquences de l’absence d’une corrélation entre ce que nous consommons et ce qu’on doit consommer. Il n’y a aucune raison qu’un algérien consomme annuellement en moyenne, 250 Kg de céréales ; soit près de 4 fois la moyenne mondiale 67 Kg) ; 145 litres de lait, soit 1,6 fois (moyenne mondiale 90 litres), 30 Kg de sucre (3 fois la moyenne mondiale (10 Kg)
- L’Algérie doit donc au-delà des carences de son économie, toute démarche de réparation doit intégrer la problématique de la sécurité alimentaire en tant que priorité des priorités du fait que l’agriculture algérienne à présent est dans l’incapacité de couvrir au moins 1/3 des besoins de la population. C’est donc comment parvenir à doubler dans un délai raisonnable les capacités de production de ce secteur avec le minimum d’investissements et d’aides de l’Etat.
Notre expertise se référant aux atouts offert par ne cotexte national, s’est penchée par rapport aux outils techniques et juridiques à mettre en œuvre pour construire une gouvernance qui puisse encadrer à son tour la recomposition du secteur agricole impliquant en même temps les autres secteurs concernés
« UNE APPROCHE ECONOMIQUE POUR LUTTER CONTRE LE CHOMAGE ET PROMOUVOIR L’EMPLOI »
- On ne peut ignorer que les résultats sont mitigés par rapport aux dispositifs d’emploi budgétivores (ANSEJ, CNAC et ANGEM) qui ont montré leur limite au regard des objectifs assignés à ce programme, pour n’avoir pas pu contribuer significativement en tant que marché de l’emploi.
- Le système du « porteurs du projet » sur la base duquel a fonctionné ce dispositif est à l’origine de cette défaillance pour avoir servi de marché de l’emploi pour lequel on n’a pas préconisé le marché du produit qu’aurait généré ce dispositif.
Ce qui laisse penser que la problématique de l’emploi ne peut être traitée que d’une façon classique à travers le développement global d’un tissu économique efficace. Il faudra donc exploiter les horizons qui puissent faire appel à la main d’œuvre comme par exemple le redéploiement de l’appareil productif pour compenser les produits d’importation.
« POUR UN DEVELOPPEMENT HUMAIN ET UNE POLITIQUE SOCIALE »
La politique sociale qui consiste en la consolidation à consolider et accroitre le pouvoir d’achat du citoyen et la prise en charge des populations vulnérables, doit prendre connaissance du fait que la faiblesse du pouvoir d’achat des citoyens dont les couches sociales les plus défavorisées est l’exact retombée du soutien de l’Etat engagé à travers des dispositifs méthodologiquement faibles d’une part, et les carences techniques de l’investissement d’autre part.
Par ailleurs, un contexte négatif qui s’est conjugué à l’absence de synergie entre toutes les parties dans un contexte miné par des goulots d’étranglement bureaucratiques. Les créneaux économiques porteurs de richesses ne peuvent donc évoluer positivement même avec le soutien parfois intégral de l’Etat.
L’encadrement des couches sociales les plus défavorisées consiste à agir à ce que l’entreprise du développement peut être menée pour une grande part par ces couches sociales à travers un emploi rémunérateur et durable. Notre vision consiste à prôner des solutions qui relèvent d’un développement global, non pas des interventions partielles qui ont montré leur limite et qui en même temps ont coûté cher au trésor public.
« ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE »
Le couple « Environnement-Développement » est intimement lié. Cependant, dans notre pays, l’exploitation de la biodiversité est actuellement handicapée par une carence des règlementations qui n’autorise pas l’usage du patrimoine public en tant qu’opportunité économique (Voir le cas flagrant des règlementations forestières dont les conséquences on fait que le manteau végétal est fragilisé. Ce qui constitue une aberration de notre législatif, qui favorise indirectement l’hégémonie des productions étrangères par rapport aux produits du sous-bois.
Le recyclage des rejets annuels de plus 10 millions de tonnes de déchets organiques est une opportunité économique qui puisse contribuer dans une proportion considérable à la sécurité alimentaire du pays et du développement des énergies renouvelables, en plus de la récupération de quantité importante de matière plastique exploitable.
La transformation de la contrainte environnementale en opportunité économique doit donc faire l’objet d’un changement radical des règlementations.
« TRIPARTITE du 18 et 19 Aout 2020 »
L’exportation ne doit pas être une priorité pour l’Algérie qui doit s’atteler à compenser les importations par des productions nationales intégrales et partielles. C’est cette option qui va permettre au pays de réduire sa dépendance des productions étrangères. Mais exporter sans normaliser notre système de production est une utopie. La succession de renvois des dizaines de containers de produits agricoles tout récemment doit servir de leçon.
La mise à disposition des investisseur une cagnotte de 1900 milliards Da (12 milliards dollars) pour un laps de temps (4 derniers mois de 2020) est une erreur stratégique qu’il convient de revoir, car l’investissement quel qu’il soit doit être planifié pour des objectifs économiques précis. L’Etat ne doit pas s’engager dans une telle entreprise, sans tirer les leçons de l’échec de la 3eme génération des zones industriels et d’activité dont la plupart des investissements n’ont pas aboutis ou n’ayant fonctionné que quelques mois.
L’agriculture saharienne sur laquelle on pari pour compenser les produits de large consommation importés est une autre erreur, partant du fait que dans un contexte ou le PH du sol dépasse le niveau 8, mais aussi une salinité de l’eau dont le seuil de 5gr/litre est fréquemment dépassé, un SAR qui dépasse 20 et un taux de matière organique inférieur à 1 et où l’évapotranspiration dépasse 1,5 m3 / m2, soit 15000 m3 à l’Hectare. Il y a lieu à notre avis d’observer une prudence particulière par rapport à cette option.
Aussi, l’excèdent des productions autour desquelles on compte engager des industries pour les consommer, est une autre erreur à ne pas commettre, car ce n’est pas une performance que de produire sans visibilité commerciale. Toute production non planifiée est un gaspillage. Il ne peut y avoir d’excèdent dans une économie planifiée.
Comme pour le plan d’action du gouvernement les aspirations louables du président de la république, ne peuvent être concrétisées sans la mise en place des outils et mécanismes pour y parvenir. Dans le contexte actuel, tel qu’il fonctionne, on ne peut rien envisager malheureusement.
Une nouvelle économie est un ensemble de politiques de développements à mettre en œuvre avec l’encadrement d’un législatif adapté et cohérent pour que ces politiques soient calquées sur le physique des territoires et leurs contextes socio-économiques. C’est un défi humain, technique et économique qui s’impose au pays. Devant une crise dangereuse qui se profile à l’horizon, on n’a pas le droit à l’erreur.