Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a, lors de son entretien qu’il a accordé à nos confrères d’Horizons, abordé sans ambages toutes les questions liées à l’actualité. S’agissant du volet économique Belhimer assure que la pandémie liée au Coronavirus, n’a pas trop retardé le plan de relance du Président Tebboune, et cela grâce à quelques adaptations qui y ont été apportées
Par Réda Hadi
Selon le porte-parole du gouvernement, le plan de relance a été fait dans le prolongement des 54 engagements du chef de l’Etat, et les résultats fondamentaux sont là, en termes de rationalisation de la dépense publique. «Nous ne sommes plus dans l’Etat gaspilleur où la dépense est excessive et incontrôlable. C’est ce qui nous a permis de faire des économies considérables. Environ 30% des économies en matière d’importation» a-t-il dit tout en se disant confiant dans ce plan de relance car, «on a dépassé la phase du laxisme, du gaspillage et du détournement, et nous nous installons dans la rationalité dans la durée».
En politique, et plus précisément sur la campagne électorale en cours, le ministre se réjouit du climat serein dans lequel elle se déroule. Il déclare, à cet effet, que l’ère de la «chkara» (corruption) qui a entaché les scrutins précédents est révolue, assurant que «quant à ceux qui veulent nuire à l‘Algérie, la Justice saura trancher». D’ailleurs, pour le porte-parole du gouvernement, «la minorité qui cible l’Algérie n’a aucune chance d’atteindre l’unité du peuple». Il annonce, dans la foulée, «une révision générale du système d’encadrement des libertés».
Des libertés que le porte-parole a ainsi, évoquées, en affirmant que «la question des droits de l’homme se mesure au niveau de l’effectivité de l’Etat de droit. C’est par rapport à cette question qu’on peut apprécier le niveau des droits de l’homme. Chez nous, les lois sont effectives et les décisions de justice traduisant ces lois, sont exécutoires quels que soient leurs objets», et de préciser : «Il va falloir revoir l’ensemble du système d’encadrement des libertés dans le cadre des lois organiques. Il y a un nouveau chantier des libertés qui sera engagé et une mise en conformité du régime des libertés et des instruments juridiques de leur mise en œuvre dans le cadre de la nouvelle Constitution»
En matière de sécurité, Belhimer souligne que «des minorités ont été nommément, ciblées par le Haut-Conseil de sécurité. Il s’agit d’une minorité issue du parti dissout. Ses partisans cherchent à renouveler l’expérience dramatique des années 1990, la décennie noire. Il y en a aussi celles représentant deux autres mouvements séparatistes, à savoir Rachad et le MAK. «Les faits sont têtus. Ce sont des relais d’intérêts sionistes dans une région où seule l’Algérie s’oppose à la normalisation et dont la position reste constante», a-t-il souligné, à cet égard.
A la question qui taraude les Algériens, à savoir, l’argent détourné, le porte-parole confirme que «l’opération est en cours. Il existe déjà un premier bilan qui a été élaboré par le ministère de la Justice où il est indiqué que l’opération de récupération de cet argent s’est mise en branle. Maintenant est-ce qu’elle est proportionnelle à l’ampleur des dégâts ? À mon avis, non».
Synthèse R. H.