L’amélioration du cadre de vie des citoyens est l’une des préoccupations majeures du gouvernement. Dans ce cadre, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé hier une réunion du gouvernement, principalement consacrée à l’examen des progrès réalisés dans l’amélioration et la modernisation des services et des infrastructures publiques.
Par Akrem R.
Des exposés ont, ainsi, été présentés sur les mesures prises par les ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales, de la Poste et des Télé-communications, de la Santé, ainsi que des Transports, comme l’indiquent les services du Premier ministre dans un communiqué.
Une série de mesures a été prise par les différents ministères afin de répondre aux attentes et préoccupations quotidiennes des citoyens, notamment en ce qui concerne la qualité des services publics, en particulier à travers la lutte contre la bureaucratie et la mise en œuvre de la transformation numérique.
Des avancées considérables ont été, en effet, réalisées au cours des cinq dernières années, notamment au niveau des services administratifs (état civil).
La numérisation des différents fichiers a grandement facilité la vie des citoyens, et les longues files d’attente devant les services des communes et des daïras ont pratiquement disparu.
Cependant, il reste encore beaucoup de travail à faire, notamment en ce qui concerne la gestion de certains services dans plusieurs régions du pays, tels que la collecte des déchets ménagers, l’aménagement des espaces publics, et autres.
La rareté des budgets et des ressources humaines dans certaines localités expliquent en grande partie ces insuffisances.
D’ailleurs, depuis son arrivée au palais d’El Mouradia, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a cessé d’appeler à remédier à ces situations jugées inacceptables, en soulignant que « le citoyen est une priorité constante des politiques générales du Gouvernement ».
La balle est donc dans le camp des gestionnaires locaux, notamment les walis, les chefs de daïras et les présidents d’APC, qui doivent trouver des solutions à ces défaillances, d’autant que l’État ne lésine pas sur les moyens pour améliorer le cadre de vie des citoyens à travers tout le territoire national.
La numérisation pour éliminer la bureaucratie
Le secteur de la santé n’échappe pas à ce constat. En dépit des budgets conséquents alloués par l’État pour une meilleure prise en charge des malades, des défaillances persistent, malgré les améliorations enregistrées.
D’importantes infrastructures ont été réalisées à travers le pays, ce qui est incontestable, mais la qualité des services, bien qu’améliorée, reste en deçà des attentes des citoyens et des malades, qui sont parfois contraints de parcourir des centaines de kilomètres pour obtenir les soins nécessaires, notamment pour des analyses médicales, des examens radiologiques, des scanners, etc.
L’État a investi massivement dans l’équipement des hôpitaux, mais en raison d’une mauvaise gestion, ces équipements sont souvent en panne.
Cela pénalise particulièrement les malades à faibles revenus, qui sont contraints de se tourner vers le secteur privé, dont les tarifs de prise en charge sont « très chers ».
Cependant, grâce à l’introduction de la numérisation dans les différents services des hôpitaux et structures de soins, la situation s’est nettement améliorée en termes de prise de rendez-vous, contrairement aux années précédentes, où le patient devait souvent recourir à des connaissances pour obtenir une place à l’hôpital.
C’est précisément l’objectif de la numérisation, sur laquelle le président de la République veille personnellement pour sa généralisation dans divers secteurs, garantissant ainsi un accès rapide et équitable à tous les citoyens, sans distinction.
Le secteur des transports a également enregistré des avancées considérables, avec une nette amélioration de la qualité des services publics, notamment dans le transport aérien et les transports guidés (métro, tramway, ferroviaire, téléphérique), ainsi qu’en bus.
De nombreuses nouvelles lignes de transport ont été ouvertes à travers le pays, renforçant les dessertes existantes. Les entreprises de transport public proposent désormais des services numérisés, permettant la réservation à distance.
Cependant, le secteur privé du transport ne suit pas ces développements et la qualité des services offerts aux citoyens y reste médiocre.
Une réorganisation de ce secteur est donc plus que nécessaire, en particulier dans les grandes villes, afin d’y instaurer de l’ordre et de mettre fin à l’anarchie.
Concernant le secteur des télé-communications, des avancées importantes ont également été réalisées, notamment en ce qui concerne la couverture nationale du réseau téléphonique et de l’internet.
À ce jour, seules 1 400 zones restent sans couverture, et ces zones comptent des populations de moins de 2 000 habitants.
Un programme spécial a été lancé par le ministère pour éliminer ces zones blanches, avec la mobilisation de budgets importants afin de garantir des services de qualité à ces citoyens.
L’alimentation en eau potable, une autre priorité
Le gouvernement a également pris connaissance de l’avancement des travaux liés aux cinq grandes stations de dessalement de l’eau de mer, situées dans les wilayas de Tipaza, Boumerdès, Oran, Béjaïa et El Tarf.
En outre, il a été question du projet de transfert des eaux souterraines du champ de captage de Kotrani à Beni Ouenif, destiné à fournir de l’eau potable aux habitants des villes de Bechar, El Abadla et Kenadsa.
En effet, les pouvoirs publics misent sur le dessalement de l’eau de mer et sur les grands projets de transfert d’eau pour améliorer la qualité de service et garantir une alimentation en eau rationnelle, en cette matière vitale pour la vie humaine.
Des investissements colossaux ont été réalisés par l’État au cours des deux dernières années afin de répondre aux défis du stress hydrique.
Les mesures prises jusqu’à présent par le gouvernement, notamment le lancement d’un programme d’urgence, ont porté leurs fruits, et la situation s’est nettement améliorée à travers le pays.
Ce, en attendant la finalisation des projets des stations de dessalement, avec un objectif gouvernemental de couvrir 60 % des besoins nationaux en eau d’ici 2030.
Le gouvernement a également étudié un projet de décret présidentiel définissant les conditions et modalités de réalisation et de maintenance des œuvres d’art dans les espaces publics.
Ce projet vise à garantir le respect des valeurs historiques, culturelles et sociales de la nation algérienne, tout en assurant la conformité aux normes techniques et esthétiques dans la création des œuvres d’art, des monuments commémoratifs et des fresques murales.
Dans le cadre de la préparation continue des textes d’application de la loi n° 24-04 du 26 février 2024, relative aux règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable, le gouvernement a examiné un projet de décret exécutif concernant les plans d’intervention en matière de risques de catastrophes.
Ce décret vise à organiser et coordonner les secours et interventions en cas de catastrophe ou de danger particulier affectant les équipements et installations industrielles.
A. R.