Un programme de réalisation de 15.000 logements de la formule location/vente « AADL » à l’échelle nationale, sera lancé en 2022, notamment, dans le cadre d’une convention avec le Crédit populaire algérien (Cpa), qui sera signée la semaine prochaine. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville (MHUV), Mohamed Tarek Belaribi, samedi soir, lors d’une visite d’inspection et de travail dans la wilaya de Mostaganem.
Par Zoheir Zaid
«Ce quota supplémentaire permettra de satisfaire les besoins de tous souscripteurs, notamment des retardataires et ceux ayant fait des recours. », a-t-il tenu à ajouter.
Il a aussi, tenu à s’engager : « L’année 2022 sera celle qui permettra aux citoyens d’être propriétaires de leur logement après le versement de la totalité de son prix, tout en bénéficiant d’une réduction de 10 pour cent de sa valeur. »
« Une autre grande opération de remise des décisions d’affectations aux souscripteurs au niveau national sera organisée fin mars prochain. »
« Les walis ont été appelés à accélérer l’application de ces décisions pour que tous les citoyens obtiennent leurs actes. »
« La wilaya de Mostaganem a régularisé la situation concernant les actes de logements et des équipements publics en application de l’instruction ministérielle conjointe. »
Une annonce des plus louables pour des milliers d’Algériens n’ayant pas pu bénéficier des programmes précédents, pour différentes raisons. Néanmoins, autant ces programmes sont une aubaine pour bon nombre de citoyens, autant les sempiternels retards dans leur réalisation et achèvement sont source de véritable calvaire.
Les retards de livraison d’unités AADL sont légion à travers le territoire national. Le plus tristement célèbre, demeure, le fameux AADL 2001, dont des milliers de souscripteurs ont attendu plus d’une dizaine d’années avant d’être convoqués par les services des directions régionaux territorialement compétentes, afin de réactualiser le dossier et s’acquitter de la première tranche de versement. Et ce, près d’une vingtaine d’années (en 2019 : le cas de Skikda, Pôle urbain de Bouzaaroura), avant d’être officiellement logés, effectuant quelques travaux internes de surcroit, pour rendre leurs demeures plus habitables.
D’ailleurs, le retard de livraison AADL a été à l’ordre du jour d’une rencontre, au début du mois décembre 2021, ayant regroupé le directeur général (DG) de l’Agence nationale pour l’amélioration et le développement du logement (AADL), Faycel Zitouni, avec les directeurs régionaux de l’Agence.
Il y a eu une instruction ferme de la part du DG de l’AADL en direction de ses subordonnés, de faire preuve de ‘’tolérance zéro’’ envers les entreprises de réalisation des programmes AADL, essentiellement, en termes de respect des termes de contrats de réalisation et des délais de livraison de logements.
Les injonctions de Faycel Zitouni ressemblent, à bien des égards, à celles formulées par son prédécesseur, qui n’est autre que….Mohamed Tarek Belaribi, l’actuel ministre. Ce dernier vient aussi de le faire, d’ailleurs, à Mostaganem, en direction de l’entreprise réalisatrice du projet de 600 logements au site de Stidia et des responsables concernés de livrer le projet dans les délais impartis à l’achèvement des travaux.
Renouveler le bail ou habiter AADL ? Le dilemme
Les retards de livraisons de l’AADL, engendrent un autre problème : souvent, les souscripteurs voient leur bail de location du logement qu’ils occupent expirer à une date précise. En revanche, ils n’ont aucune échéance pour occuper le logement AADL. En fin de compte, ils sont devant un dilemme : s’engager à renouveler leur bail de location ou attendre la convocation de l’AADL ; et s’ils le renouvellent, il se pourrait qu’ils soient convoqués pour habiter leurs logements AADL ! Un quiproquo !
Le difficile contrat
L’autre casse-tête des programmes AADL, est l’établissement du contrat dans le cadre de la location-vente. Les notaires s’y opposent généralement, car 3 contraintes majeures sont invoquées, à savoir, l’absence de permis de construire, l’acte de propriété et l’état descriptif de la division (EDD).
Ce cas (actuellement résolu) a été vécu par les souscripteurs des 694 logements AADL de Graibissa de Azzaba, dans la wilaya de Skikda, notamment.
Z. Z.