Warning: mysqli_query(): (HY000/1194): Table 'wp_options' is marked as crashed and should be repaired in /home/ecotimesdz/public_html/wp-includes/class-wpdb.php on line 2351
Modernisation de l’agriculture : Les partenariats et l’innovation à la rescousse

Modernisation de l’agriculture : Les partenariats et l’innovation à la rescousse

Modernisation de l’agriculture : Les partenariats et l’innovation à la rescousse

L’Algérie veut dynamiser le secteur agricole. Depuis son arrivée à la tête de ce département, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine Oualid, a affiché une réelle volonté de transformer l’Agriculture en la modernisant, et ce, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Par Akrem R.

L’Agriculture occupe en effet une place importante dans le programme du gouvernement. Elle est d’ailleurs classée comme une priorité nationale visant à renforcer la sécurité alimentaire du pays, en réduisant sa dépendance aux marchés internationaux, notamment en matière de céréales, d’oléagineuses, de légumes secs, du lait, et de sucre.

En dépit des avancées enregistrées dans le secteur, l’Algérie consacre annuellement plus de 10 milliards de dollars pour répondre aux besoins alimentaires de la population.

Une nouvelle stratégie est en cours d’élaboration, axée notamment sur la modernisation des outils de production et l’introduction de l’intelligence artificielle dans les procédés de production, afin d’augmenter les rendements, en particulier durant cette conjoncture dont les effets du changement climatique continuent de peser lourd sur ce secteur vital.

Afin de relever ce défi, l’Algérie mise sur des partenariats stratégiques, notamment avec les pays leaders dans ce domaine, à l’instar de la Chine, de la Russie, de l’Italie et des États Unis.

Les investisseurs de ces pays affichent une réelle volonté d’investir en Algérie et d’apporter leur contribution à la modernisation de ce secteur, dominé jusqu’à présent à 70% par des petits exploitants avec des moyens pratiquement anciens.

Un grand travail reste donc à faire et l’arrivée d’investisseurs étrangers est plus que nécessaire pour transformer l’agriculture algérienne et atteindre les objectifs escomptés, à savoir répondre aux besoins nationaux et se positionner comme un acteur dans la sécurité alimentaire mondiale.

Avec des territoires vastes non encore exploités, le développement de l’agriculture saharienne et avec des réserves d’eau souterraines, l’Algérie devient une terre fertile pour les investisseurs étrangers, incités par un cadre réglementaire souple et attractif.

Ainsi, les premiers investisseurs étrangers sont déjà là, à l’image des Qataris engagés dans un mégaprojet de 3,5 milliards de dollars pour la production de lait en poudre, des Italiens pour la production de blé dur au Sud du pays, et des Chinois et Russes qui s’apprêtent à s’implanter en Algérie.

S’inspirer de l’expérience russe et chinoise

C’est ce que les investisseurs de ces pays ont affirmé lors de leurs rencontres respectives avec le ministre Yacine Oualid, qui s’inscrivent dans l’approche plus large du gouvernement algérien visant à transformer le secteur agricole tout en garantissant une sécurité alimentaire durable face aux défis croissants du climat et de la croissance démographique.

Ainsi, le ministre de l’Agriculture a reçu au siège du ministère le fondateur et président du groupe « EkoNiva », Stefan Duerr, en présence de la chargée des affaires agricoles à l’ambassade de Russie en Algérie, et du vice-président du Conseil du Renouveau économique algérien (CREA).

La rencontre a permis à la partie russe de s’enquérir des opportunités d’investissement en Algérie et des facilités accordées aux investisseurs.

À cet effet, les opérateurs russes ont exprimé leur volonté de concrétiser des projets d’investissement dans le domaine agricole, notamment dans les régions du Sud qui disposent de potentialités et de ressources naturelles importantes.

Cette rencontre a été une occasion pour le ministre d’exprimer l’engagement de l’Algérie à promouvoir des partenariats industriels durables et à renforcer l’utilisation de la technologie dans l’agriculture.

La Russie, avec ses avancées technologiques et son expertise dans la transformation agroalimentaire, pourrait jouer un rôle clé en fournissant des équipements et des solutions pour améliorer la productivité agricole en Algérie.

Lors d’une deuxième rencontre, le ministre a reçu une délégation de l’entreprise gouvernementale chinoise XPCC (Xinjiang Production and Construction Corps), conduite par M. Zhang Xincheng, membre du comité central du Parti communiste chinois (PCC) et responsable au sein de l’entreprise.

Au cours de cette rencontre, les discussions ont porté sur le caractère privilégié des relations d’amitié et de coopération entre l’Algérie et la Chine, et la volonté commune de les relancer dans divers domaines, dont l’agriculture, où plusieurs opportunités de coopération, notamment en matière d’agriculture moderne, ont été examinées.

Dans ce cadre, M. Oualid a souligné l’intérêt de l’Algérie pour le modèle chinois et pour tirer profit de l’expérience chinoise en matière d’utilisation des technologies agricoles, notamment dans le reboisement, la lutte contre la désertification, le développement de semences adaptées au climat aride et l’irrigation.

Outre la proposition de mettre en place des mécanismes de coopé- ration et de partenariat entre les établissements de recherche scientifique des deux pays, les opérateurs chinois ont été invités à investir en Algérie et à bénéficier des avantages offerts aux investisseurs et de la situation géographique privilégiée de l’Algérie pour les marchés internationaux, lit-on dans le communiqué.

Une nouvelle feuille de route en préparation

Outre les efforts menés à l’international pour capter de nouveaux investisseurs étrangers, un grand travail se fait également en interne. Les décideurs, les experts et les agriculteurs vont se réunir les 27 et 28 octobre prochain à Alger, lors d’une conférence nationale, pour décider de l’avenir de l’agriculture algérienne.

Selon un communiqué du ministère, cette conférence, sur la modernisation de l’agriculture, sera une occasion de développer le système sectoriel pour réaliser une sécurité alimentaire durable.

«Cette conférence, qui se tiendra au Centre international des confé- rences (CIC) Abdelatif-Rahal et réunira un groupe d’experts nationaux et internationaux spécialisés dans le domaine agricole, abordera une série de questions stratégiques importantes, notamment l’utilisation des nouvelles technologies pour accroître la productivité et la rentabilité, l’optimisation des ressources en eau, la modernisation des équipements et des infrastructures agricoles, le développement des mécanismes de financement agricole et la numérisation complète du secteur agricole», lit-on dans un communiqué du ministère.

La conférence évoquera également la restructuration et l’organisation du ministère et des établissements sous tutelle, l’utilisation des nouvelles technologies dans la gestion du foncier agricole et le recours aux biotechnologies pour développer des espèces plus adaptées au changement climatique, ajoute le communiqué.

Cette conférence reflète, selon la même source, «une nouvelle vision de l’agriculture fondée sur la coopération entre experts, l’innovation scientifique et le progrès technologique, à travers le renforcement du dialogue entre chercheurs, cadres du secteur et partenaires économiques».

La conférence vise à proposer des solutions pratiques pour assurer la sécurité alimentaire, améliorer l’efficacité des politiques agricoles et construire un secteur agricole durable, capable de relever les défis futurs.

En clair, l’Algérie se prépare activement pour la relance de son agriculture en mettant en place une nouvelle feuille de route pratique, dont la science, l’innovation et la mécanisation seront la colonne vertébrale de ce nouveau modèle agricole, capable de garantir la sécurité alimentaire du pays.

A. R.

Quitter la version mobile