À moins d’une semaine de l’ouverture de la « Foire intra-africaine du commerce (IATF 2025) », prévue du 4 au 10 septembre à Alger, l’optimisme est de mise. Dans un entretien exclusif accordé à la télévision nationale, M. Gainmore Zanamwe, directeur chargé de la facilitation du commerce et de la promotion des investissements, a dressé un état des lieux très encourageant des préparatifs.
Par Nadia B.
Cet événement à dimension continentale a drainé une participation record. Selon M. Zanamwe, plus de 40 pays africains ont confirmé leur participation avec des pavillons nationaux, où sont actuellement finalisés les travaux d’aménagement.
À cela s’ajoutent plus de 2.000 exposants représentant divers secteurs – de l’industrie à l’agriculture, en passant par les industries créatives.
L’intérêt suscité par l’événement dépasse largement les attentes : «Nous avons déjà reçu des demandes de participation de plus de 30.000 délégués et visiteurs», a-t-il précisé. Du côté des acheteurs, l’objectif initial de 750 est largement dépassé, avec plus de 1.000 acheteurs confirmés.
C’est pourquoi, dira-t-il, «nous pensons que cette édition de l’IATF sera l’une des meilleures jamais organisées, grâce notamment au soutien de l’Algérie, des pays africains, des chefs d’État et du secteur privé».
Sur ce point, le même responsable a souligné que les préparatifs ont été grandement facilités grâce au soutien apporté par le gouvernement algérien, en particulier par le président de la République.
Ce soutien au plus haut niveau, affirme-t-il, «nous a permis de travailler en étroite collaboration avec le commissaire de l’IATF, ses adjoints et les différentes agences concernées. Cela nous a permis de résoudre plusieurs questions importantes liées à l’organisation».
Pays hôte, l’Algérie est en première ligne pour tirer profit de cette manifestation continentale, tout comme d’autres pays africains. «Un grand avantage pour l’Algérie est que cette rencontre se déroule sur son propre sol. Les entreprises algériennes, les PME, les jeunes entrepreneurs, les agriculteurs et les acteurs de l’économie créative ont donc une occasion exceptionnelle de participer massivement et de conclure des affaires avec des partenaires africains et internationaux», souligne-t-il.
Gainmore Zanamwe a noté que l’Algérie dispose d’une base industrielle solide, avec de nombreux produits qui peuvent être exportés vers les autres pays africains. Outre l’industrie et l’agriculture, les retombées toucheront aussi le secteur du tourisme.
«Plus de 35.000 visiteurs sont attendus, qui séjourneront dans les hôtels et auront l’occasion de découvrir les richesses touristiques et culturelles de l’Algérie. L’IATF sera également une vitrine pour la gastronomie algérienne et son patrimoine culturel diversifié», ajoute-t-il.
Des retombées économiques attendues
L’ambition affichée est claire : atteindre 44 milliards de dollars de transactions commerciales et d’investissements à travers les accords conclus pendant la foire. Pour lui, l’IATF n’est pas un simple forum de discussions.
C’est une plateforme où nous voulons conclure des affaires concrètes. «Notre objectif est de générer 44 milliards de dollars de transactions commerciales et d’investissements. Nous avons demandé aux pays participants de nous soumettre leurs projets et opportunités afin de les mettre en relation avec les investisseurs africains et internationaux. Nous sommes confiants que les résultats seront à la hauteur des attentes», précise-t-il.
L’IATF se positionne en effet comme un instrument clé de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en partenariat avec l’Union africaine. En mettant en relation vendeurs, acheteurs et investisseurs, elle contribue à lever l’un des principaux obstacles au commerce intra-africain : le manque d’accès à l’information sur les marchés.
Par ailleurs, une attention particulière sera accordée à la jeunesse et à l’innovation lors de cette foire. Le Programme des start-up de l’Union africaine permettra aux jeunes de présenter leurs projets, idées et prototypes devant des investisseurs et fonds de capital-risque.
Un nouveau pôle consacré à la recherche et à l’innovation africaine sera également inauguré, annonce-t-il, encourageant les étudiants, chercheurs et centres nationaux à publier et commercialiser leurs travaux.
Au-delà des pays africains, l’IATF 2025 accueillera aussi des partenaires venus de l’extérieur du continent. «Nous attendons plus de 100 pays non africains», a indiqué Zanamwe, mettant en avant l’ampleur internationale de l’événement.
Pour lui, l’IATF 2025 sera une étape décisive : «C’est une plateforme pratique qui permettra aux Africains de mieux se connaître, de bâtir la confiance et de développer des relations d’affaires solides».
N.B.