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Exportations vers l’Afrique : Les Douanes se modernisent

Promotion des exportations algériennes vers l’Afrique : De nouveaux mécanismes douaniers en place 

Promotion des exportations algériennes vers l’Afrique

D’importantes mesures et mécanismes sont mis en place par les pouvoirs publics pour l’accompagnement des opérateurs économiques, et des exportateurs en particulier, afin d’aller à la conquête de parts sur les marchés internationaux, notamment en Afrique. Ces dispositifs s’inscrivent en effet en étroite ligne avec les ambitions affichées par les hautes autorités du pays, consistant à augmenter les exportations hors hydrocarbures à 29 milliards de dollars d’ici 2030, tout en consolidant les échanges avec les pays africains.

Par Akrem R.

C’est dans ce cadre que les Douanes appellent les exportateurs à tirer profit des différents régimes économiques en direction du marché africain, dont l’Algérie vise la captation d’au moins 15 milliards de dollars. 

Avec son adhésion à la zone africaine de libre-échange (Zlecaf), Alger affiche clairement son ambition de renforcer la coopération Sud-Sud et de jouer un rôle central dans l’intégration économique du continent. 

Actuellement, les échanges sont minimes et ne dépassent pas 1 % du total. Un grand travail est en cours à tous les niveaux : l’Algérie a activé ses relais diplomatiques et économiques pour conclure des partenariats gagnant-gagnant. 

L’avenir des échanges avec les pays africains s’annonce prometteur. La balle est désormais dans le camp des opérateurs économiques et exportateurs, appelés à intensifier leurs investissements et leurs efforts pour se faire une place sur ce marché africain très convoité.

Ainsi, le sous-directeur de l’informatique et de la communication à la Direction générale des Douanes, Ammar Hamlaoui, a mis en avant, dans une déclaration à la télévision algérienne, l’importance stratégique de l’orientation vers le marché africain, en rappelant les multiples facilités mises en place par l’Algérie au profit des exportateurs. 

«L’Algérie a accordé une série d’avantages pour accompagner les opérateurs vers les marchés africains et améliorer la compétitivité du produit national», a-t-il déclaré, en soulignant que les Douanes algériennes disposent de plusieurs régimes économiques constituant de véritables mécanismes d’appui à l’acte d’exporter.

Parmi ces dispositifs figure le régime de l’«admission temporaire pour perfectionnement actif», qui permet aux entreprises d’importer des matières premières ou semi-finies en suspension de droits et taxes, en vue de les transformer et de les réexporter. «Ce système réduit les coûts, fait gagner du temps et améliore la valeur ajoutée, la qualité et la compétitivité des produits algériens», a-t-il expliqué.

Le même responsable a cité également le régime de l’«exportation temporaire pour perfectionnement passif», appliqué notamment au secteur des dattes, qui favorise l’accès aux standards internationaux de qualité. 

Hamlaoui a invité les opérateurs économiques à se rapprocher des services douaniers pour bénéficier de ces avantages, précisant que des simplifications existent, telles que l’exemption de certaines autorisations pour les opérateurs agréés. «Ces régimes douaniers économiques offrent des outils efficaces pour perfectionner le produit algérien et lui conférer une meilleure compétitivité mondiale», a-t-il insisté.

Par ailleurs, M. Hamlaoui a rappelé que l’Algérie se prépare à accueillir, le 4 septembre 2025, la 4ᵉ édition de la «Foire intra-africaine du commerce (IATF 2025)», un événement majeur qui réunira les principaux acteurs du commerce et de l’exportation. 

À cette occasion, les Douanes algériennes assureront un accompagnement rapproché des exportateurs, en leur fournissant conseils et informations, notamment sur les opportunités offertes par les marchés africains. 

Il a en outre souligné la «coordination renforcée entre les différents acteurs du commerce extérieur», tels que les banques, le registre du commerce et la Société nationale de garantie du commerce extérieur, afin de créer un environnement propice à la compétitivité du produit national.

Dédouanement accéléré et digitalisation

Questionné sur la dernière mesure de dédouanement des marchandises en souffrance au niveau des ports et aéroports, l’intervenant a indiqué que les services des Douanes algériennes ont mobilisé leurs moyens pour garantir la fluidité des opérations et réduire les délais de séjour des cargaisons. 

«L’action des Douanes est un travail permanent, assuré 24h/24 et 7j/7», a souligné M. Hamlaoui, en précisant que l’ensemble des conteneurs bloqués au port d’Alger ont été rapidement traités grâce à une coordination étroite avec les services du commerce, de l’agriculture, l’entreprise portuaire et la police des frontières. 

Selon le responsable, cette mesure contribue directement à la réduction de la facture d’importation et à l’amélioration de la valeur ajoutée des marchandises destinées à l’exportation. Plus la durée de séjour dans les ports est réduite, plus les coûts logistiques diminuent, permettant ainsi aux opérateurs économiques de gagner du temps et de renforcer la compétitivité de leurs produits. 

Dans le même esprit, des «zones logistiques déportées» ont été créées afin de désengorger les quais portuaires. Les opérateurs peuvent désormais transférer leurs conteneurs vers ces espaces pour y effectuer les formalités douanières, une mesure qui permet d’exploiter pleinement les capacités portuaires et d’accélérer la circulation des biens. 

«Notre objectif est de réduire au maximum les délais de traitement, d’alléger les charges financières et de fluidifier les échanges commerciaux. Chaque mesure va dans le sens de l’efficacité et du soutien à l’opérateur économique», a-t-il expliqué.

S’agissant des opérations de modernisation et de numérisation au niveau des services de Douane, le sous-directeur de l’informatique et de la communication à la DGD a affirmé que la modernisation passe par la digitalisation des procédures, annonçant qu’un système informatique “ALCES”, récemment introduit, assure une meilleure précision dans le traitement, une transparence accrue et un gain de temps considérable. 

Il permet aux opérateurs économiques de suivre en temps réel leurs cargaisons, de l’entrée jusqu’à la sortie du territoire, tout en fournissant des statistiques fiables et détaillées. À terme, ce réseau numérique unique sera interconnecté à plus de «14 secteurs partenaires», facilitant la délivrance des autorisations et des agréments en temps réel et contribuant à un climat des affaires plus attractif.

Un accompagnement renforcé des opérateurs

Dans le cadre de la politique de soutien aux exportateurs et PME, les Douanes organisent régulièrement des rencontres d’information en coordination avec les chambres de commerce, afin d’expliquer les nouvelles procédures et d’intégrer les préoccupations des opérateurs dans l’amélioration du dispositif.  

M. Hamlaoui a également rappelé que le «statut d’opérateur économique agréé» ouvre droit à des facilités supplémentaires, comme la priorité dans le traitement des marchandises, la possibilité d’effectuer les contrôles directement dans les locaux de l’entreprise, ainsi qu’un allègement des documents requis. 

Dans le cadre de la mise en œuvre du «plan national de relance économique», la Direction générale des Douanes a renforcé son dispositif d’accompagnement des opérateurs économiques, à travers une série de mesures destinées à fluidifier et accélérer le dédouanement des marchandises. 

Ces mesures visent, dira-t-il, à «réduire les délais de traitement, alléger les charges des opérateurs et améliorer la compétitivité des produits algériens sur les marchés internationaux».

Concernant le traitement des flux de voyageurs durant cet été, la Direction générale des Douanes a déployé un ensemble de mesures pour assurer la fluidité du mouvement des passagers, à travers le renforcement des effectifs au port d’Alger et l’instauration d’équipes embarquées sur les navires pour délivrer directement les documents de transit. 

Grâce au nouveau système numérique «ALCES », le temps de traitement a été considérablement réduit : «Nous avons atteint un délai moyen de 3 à 4 minutes par famille à bord de son véhicule», a précisé M. Hamlaoui. 

Au quotidien, le port d’Alger gère l’arrivée de 3 à 4 navires par jour, un flux important qui, selon le responsable, «n’a donné lieu à aucune plainte cette saison, preuve que la fluidité est au rendez-vous».

A.R.

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