Après plus d’un an de négociations, l’Algérie et l’Espagne sont sur le point de conclure un nouvel accord sur les prix du gaz pour les années 2023 et 2024, selon la plateforme spécialisée ‘Energy’. Ce nouvel accord intervient dans un contexte de forte hausse des prix du gaz sur les marchés internationaux, qui a affecté la facture énergétique de l’Espagne.
L’Algérie est le premier fournisseur de gaz de l’Espagne, avec un volume annuel d’environ 5 milliards de mètres cubes, acheminé par le gazoduc Medgaz.
Les prix du gaz algérien vers l’Espagne sont régis par des contrats à long terme, signés il y a plus de 20 ans, et qui prévoient une renégociation tous les trois ans.
La dernière révision du contrat a eu lieu fin 2022, après que le président de la société espagnole Naturgy, Francisco Reynas, a trouvé un accord avec la société algérienne Sonatrach sur le coût du gaz algérien obtenu cette année-là, qui a été appliqué rétroactivement.
En 2023, l’Algérie a profité de la crise entre la Russie et l’Ukraine, qui a perturbé les approvisionnements en gaz de l’Europe, pour renforcer sa position de premier exportateur de gaz vers l’Espagne.
Toutefois, l’Espagne a dû payer le gaz algérien à un prix trois fois supérieur à celui de 2021, ce qui représente une facture de plus de 3 milliards d’euros en 2022, selon le journal Canal.es.
Les négociations entre la Sonatrach et Naturgy se sont accélérées ces dernières semaines, afin de déterminer les prix du gaz algérien vers l’Espagne pour le reste de l’année 2023 et l’année 2024.
Les deux parties espèrent parvenir à un accord raisonnable, qui tienne compte des fluctuations du marché et des intérêts des deux pays.
L. K.
