Les domaines de coopération entre l’Algérie et l’Espagne concernent des secteurs d’activité aussi larges que variés, même si Alger et Madrid reconnaissent que la marge de manœuvre pour leur élargissement reste grande.
Par Adem Abdelkader
Selon des responsables algériens, la coopération ne doit pas se limiter à l’exportation des hydrocarbures et à des importations tous azimuts. De l’industrie à l’agriculture, passant par les services, aucun domaine n’échappe à cette coopération appelée à accroître dans le futur.
L’agriculture n’est pas non plus en reste. L’expérience espagnole en la matière, les similitudes climatiques et la proximité géographique entre le sud de l’Espagne et le nord de l’Algérie fait que le modèle espagnole, à l’image de celui d’Almeria, intéresse à plus d’un titre les opérateurs algériens.
Estimant que les investissements espagnols en Algérie sont insuffisants, les responsables algériens ont, à maintes fois, invité les entreprises espagnoles à investir davantage dans le pays.
Ainsi, et lors de la tenue, en octobre 2020, du Forum d’affaires algéro-espagnol, les opérateurs économiques algériens et espagnols ont fait part de leur volonté d’amorcer un saut qualitatif dans les relations commerciales et d’investissements entre les deux pays, soulignant les riches opportunités de partenariat, en dépit des difficultés imposées par la pandémie coronavirus.
En ce sens, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani a affirmé que l’Algérie, s’offrant comme la porte de l’Afrique, constituerait «le meilleur partenaire» pour l’Espagne.
Pour sa part, le président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), Kamel Moula a mis l’accent sur l’importance d’aller au-delà du volet commercial dans la relation économique entre les deux parties, en ce sens qu’«il ne faudrait pas considérer l’Algérie comme un simple marché de consommation mais un véritable partenaire et travailler dans le cadre d’une coopération mutuellement bénéfique».
Le même avis est partagé, côté espagnole, puisque le Président de la Confédération espagnole des entreprises (CEOE), Antonio Garamendi, estime que «la coopération entre les entreprises espagnoles et algériennes est en mesure de jouer un rôle important dans la reprise économique des deux pays», appelant ainsi à «intensifier les efforts pour diversifier les projets d’investissement.»
Il est à noter qu’au plan économique et commercial, l’Espagne investit en Algérie dans les domaines de l’agriculture, de la pétrochimie et des hydrocarbures. Aussi, l’Espagne se positionne, au rang du cinquième fournisseur de l’Algérie, et le deuxième client de ce dernier.
D’autre part, ce ne sont pas moins de 550 sociétés mixtes algéro-espagnoles qui opèrent en Algérie, d’après les chiffres de l’ambassade d’Espagne en Algérie.
A. A.