La transition énergétique et le développement des énergies renouvelables (EnR) sont au centre des priorités du gouvernement. D’importants programmes et projets sont engagés dans ce domaine, notamment la réalisation de stations solaires à travers 14 wilayas, d’une capacité de 3 200 MW, dans le cadre du programme EnR de 15 000 MW à l’horizon 2035.
Par Nadia B.
C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, lors de la présentation du budget de son secteur dans le PLF 2026 devant la Commission des finances et du budget de l’APN. Cela témoigne de la volonté des pouvoirs publics de développer les énergies renouvelables et de renforcer leur part dans le mix énergétique national.
«Le développement des énergies nouvelles et renouvelables ainsi que l’efficacité énergétique figurent parmi les priorités de la stratégie énergétique nationale», a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de parvenir à un mix énergétique équilibré mobilisant toutes les ressources disponibles.
Il a annoncé, au passage, que son département se prépare au lancement d’une opération de raccordement des zones éloignées au réseau électrique, notamment dans le Sud, via des systèmes solaires individuels et des centrales photovoltaïques hors réseau.
Le ministre a relevé que ce programme permettra, en plus d’économiser le gaz, de développer une industrie tout au long de la chaîne de valeur, de stimuler la dynamique de l’hydrogène vert, d’exporter l’électricité produite à partir de sources renouvelables et de réduire l’empreinte carbone.
Évoquant l’hydrogène, le ministre a mis en avant l’attachement du secteur à développer son utilisation progressive dans plusieurs domaines, au regard des grandes potentialités que recèle l’Algérie.
Concernant la subvention de la facture d’électricité en faveur des citoyens dans les wilayas du Sud et de trois wilayas des Hauts-Plateaux (Djelfa, El Bayadh et Naâma), M. Adjal a souligné que l’État affecte plus de 20 milliards DA par an pour couvrir cette subvention.
S’agissant du budget du secteur dans le cadre du PLF 2026, le ministre a précisé qu’une enveloppe de 133,6 milliards de DA a été allouée, principalement au financement des projets de raccordement en électricité et en gaz, à la subvention de la facture d’électricité dans les wilayas concernées du Sud et des Hauts-Plateaux, au développement des énergies nouvelles et renouvelables, à la maîtrise de l’énergie et à l’accompagnement des nouvelles wilayas dans le domaine énergétique.
Sonelgaz partage son expertise à l’échelle africaine
À ce propos, M. Adjal a indiqué que l’exécution de la stratégie nationale de développement de ce secteur exige la réunion de plusieurs facteurs, dont la mise en place d’un cadre réglementaire et institutionnel, la relance des études, la qualification du capital humain, le transfert technologique et le financement, mais surtout un marché transparent et concurrentiel.
Il a ajouté que l’Algérie a amorcé une deuxième phase de concrétisation de la feuille de route de sa stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène, relative aux projets pilotes menés par Sonelgaz et Sonatrach, pour produire cette ressource énergétique alternative et plus durable.
Des études de faisabilité technique et économique ont été lancées à ce titre pour dé- finir les capacités et les caractéristiques des projets d’ammoniac vert et de carburant alternatif durable, a-t-il assuré.
Il s’agit également du projet du Corridor Sud pour le transport de l’hydrogène (SoutH2 Corridor), qui reliera l’Algérie à l’Allemagne via l’Italie et l’Autriche, un accord ayant été signé avec des compagnies étrangères pour étudier le raccordement et la commercialisation de l’hydrogène dans les pays du nord de la Méditerranée.
Par ailleurs, le ministre a souligné que l’objectif du secteur, à travers le groupe Sonelgaz, est de renforcer les interconnexions entre les différentes régions du pays afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique et de réduire les coûts, tout en améliorant la stabilité et la flexibilité du réseau.
L’objectif, a-t-il ajouté, est de moderniser le réseau de transport d’électricité et de l’adapter aux exigences de l’intégration des énergies renouvelables.
N. B.
