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Plus d’un million de projets financés par l’ANGEM : Cap sur la famille productive

Plus d’un million de projets financés par l’ANGEM : Cap sur la famille productive et l’autonomisation des femmes

Directrice générale de l’Angem, Mme Souad Bendjemil

Depuis sa création en 2005, l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) s’est imposée comme un acteur clé du soutien à l’entrepreneuriat de proximité et de l’inclusion sociale. Invitée de la télévision nationale, la Directrice générale de l’agence, Mme Souad Bendjemil, a dressé un bilan éloquent : « un million de projets financés» et «près de trois millions d’emplois directs et indirects créés» à travers le territoire national.

Par Nadia B.

«Nous avons atteint, à l’horizon 2025, un million de bénéficiaires, soit autant de postes de travail créés grâce au financement direct de l’agence», a-t-elle affirmé, soulignant que le microcrédit «n’est pas seulement un outil financier, mais surtout un levier de développement durable et d’autonomie».

Elle a en outre affirmé que deux formules de financement accessibles à tous sont proposées par l’ANGEM. Il s’agit du financement de projets avec un plafond pouvant atteindre 1 million de dinars et de l’acquisition de matières premières, particulièrement en faveur des régions du Sud, avec des financements compris entre «100 000 et 250 000 dinars».

Ces crédits sont sans intérêts, avec un remboursement étalé sur huit ans. Mme Bendjemil a insisté sur la souplesse du dispositif : «Même en cas de difficultés, le bénéficiaire ne subit aucune pénalité. Nous offrons des conditions très avantageuses pour encourager la création d’activités génératrices de revenus».

Un accompagnement non financier décisif

La DG a mis l’accent sur l’importance des services non financiers : formations en éducation financière, en gestion de microentreprises, mais aussi en marketing digital.

«Nous cherchons avant tout la pérennité des projets. C’est pourquoi nous avons formé nos encadreurs afin d’accompagner les bénéficiaires dans la gestion, le marketing et même l’utilisation des nouvelles technologies», a-t-elle expliqué.

Des initiatives concrètes ont vu le jour, notamment des ateliers sur le commerce électronique et la mise en valeur des produits via l’emballage et la création de marques.

L’ANGEM soutient aussi la commercialisation par l’organisation de foires locales et la participation à des salons internationaux.

Les femmes au cœur du dispositif

Un axe majeur de l’action de l’ANGEM concerne l’inclusion économique des femmes. Selon Mme Bendjemil, plus de 600 000 femmes, dont des femmes rurales et au foyer, ont bénéficié du microcrédit. «Nous avons des conseillères qui vont directement dans les foyers pour encourager les femmes à valoriser leur savoir-faire, qu’il s’agisse de tissage, de cuisine traditionnelle ou même de services numériques», a-t-elle indiqué.

Elle a également mis en avant le taux élevé de remboursement enregistré chez les bénéficiaires fé- minines, avoisinant les 62 %. C’est un signe selon elle de «la réussite des projets portés par les femmes algériennes, connues pour leur détermination et leur persévérance».

L’intervention de la DG a aussi permis de mettre en lumière la traduction concrète du projet initié par le Président de la République autour de la «famille productive». «Beaucoup de femmes qui ont commencé seules à domicile ont fini par associer leurs conjoints et leurs enfants, créant un véritable écosystème économique familial. Nous avons vu naître une dynamique où le foyer devient une unité de production », a-t-elle expliqué.

Elle a cité l’exemple d’une entrepreneuse de Tindouf spécialisée dans l’huile d’argan, qui a réussi à impliquer toute sa famille dans la production et la commercialisation, ou encore celui d’une femme de Skikda ayant lancé un projet de restauration traditionnelle sur tricycle motorisé, devenu un modèle de réussite locale.

Pour garantir un accompagnement de proximité, l’ANGEM dispose aujourd’hui de 547 cellules locales d’appui, 49 agences de wilaya et 10 antennes régionales. Une plateforme numérique (angem.dz) a également été lancée, permettant le dépôt des dossiers et le suivi en ligne.

«Nous avons même des équipes qui se déplacent avec du matériel informatique dans les villages et les zones reculées afin de faciliter l’inscription et l’accompagnement», a conclu Mme Bendjemil.

Synthèse N. B.

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