Ce n’est pas à proprement parler un marché, mais c’est tout comme. Dès la fin de la matinée, ce rond-point au quartier de Hussein-Dey bouchonne et des dizaines de véhicules s’agglutinent autour des vendeurs de fruits et légumes à la sauvette debout sur le plateau de leurs camionnettes. Les prix sont moins chers car les pommes de terre et les nouvelles cerises proviennent directement des producteurs de ce qui reste de la ceinture verte d’Alger.
Pour les vêtements, les retardataires se pressent dans les magasins. Pour beaucoup de pères de famille, il fallait attendre la paie ou alors recevoir un acompte.
Au niveau de la commune d’El Harrach, la foule est si dense que l’on se croirait un jour férié.
Même Topo au niveau du marché de Dergana. L’affluence est plus importante et en cette veille de l’Aid, les gens terminent leurs achats e vetements pour les enfants, mais beaucoup ne pensent qu’à stocker en prévision de ce weekend prolongé
Razika mère de famille nous avoue que «je fais mon stock de faine et e semoule, car durant ces 4 jours les boulangeries seront fermées » et de continuer «tout sera fermé, et même les transports seront rares, ca va pas être facile, mais faut gérer».
A Bordj El Kiffane, les commerçants pour justifier la fermeture de leurs magasins disent que « tous les employés sont de l’intérieur u pays, et je ne peux les empêcher de passer l Aid en famille, après six ou 8 mois d’absence de leur chez soi. De toute façon si je refuse, ils partiront et je perdrais des gens que j ai déjà formé».
Malgré les assurances des pouvoirs publics et des associations patronales, beaucoup de commerçants tiennent le même langage.
Nahida Lyna