A la faveur de son étendue et les potentialités en sols et eaux dont il regorge, le grand sur est décidément le terrain idéel pour le développement d’une agriculture aussi bien industrielle et intensive que oasienne et écologique.
En effet, les pratiques et techniques culturales utilisées traditionnellement dans les oasis, bien qu’elles diffèrent profondément du modèle intensif développé ces dernières années, mais elles demeurent utiles et sont appelées à être modernisées pour permettre à l’agriculture oasienne de prendre un nouvel essor.
Comme le souligne une étude récente intitulée «l’agriculture au Sahara du sud-ouest algérien: entre développement agricole moderne et permanences de l’agriculture oasienne traditionnelle» et publiée à la revue Cahiers d’Agricultures (N° 27-15005 de 2018), «la période actuelle est caractérisée, non pas par une concurrence entre l’agriculture moderne et l’agriculture oasienne, mais par une recherche commune du profit».
Le chercheur Omar Bessaoud, lui, pour sa part, tout en plaidant pour la protection et la mise en place de mécanismes d’exploitation rationnelle des ressources en eau, il ne cesse de rappeler, à chacune de ses interventions, la nécessité de préserver le modèle oasien et le développement d’exploitations agricoles de petite et moyenne tailles qui, d’une part, ne contribuent pas à la surexploitation des ressources naturelles et, d’autre part, favorisent la création d’emplois dans le secteur agricole.
Cependant, ce modèle, basé principalement sur la diversité des activités agricoles qui sont développées au sein des oasis, est non moins compatible avec le modèle agro-écologique vers lequel le secteur agricole algérien vise à faire sa transition.
Néanmoins, pour améliorer les rendements des cultures et des élevages qui y sont développés, les oasis nécessitent l’intégration de nouveaux outils de production et techniques modernes, notamment en matière d’irrigation et autres équipements mécanisés. Toutefois, pour surmonter l’écueil des ressources financières limitées des exploitants agricoles oasiens, dont ils font part régulièrement, des opportunités de partenariat avec les producteurs d’équipements agricoles sont sollicités.
M. N.