L’Algérie compte 15 000 zones d’ombre habitées par 8,5 millions de citoyens, ce qui en fait un dossier lourd, selon le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud. Il assure, par ailleurs, que c’est une des principales priorités du Président Tebboune. Un dossier qui tient à cœur au Président, lequel en assure personnellement le suivi selon un communique de la Présidence. Il faut dire que beaucoup reste à faire pour réduire les inégalités régionales. D’où l’accent mis sur les zones d’ombre.
Par Réda Hadi
La politique judicieuse et intelligente du programme de développement des zones d’ombre commence à porter ses fruits sur le terrain, car pour le Président Tebboune, il est impensable qu’1/5 de la population soit toujours enclavé. Aussi, sous son impulsion, le gouvernement entend développer les zones d’ombre, longtemps «marginalisées». Pour ce faire, l’Exécutif a affecté plus de 184 milliards de dinars à la réalisation de 12 489 projets de développement sur un total de quelque 33 000 projets, destinés aux zones d’ombre au niveau national, selon un bilan du conseiller du président de la République chargé des zones d’ombre, Ibrahim Merad.
Celui-ci a même précisé qu’ «un nombre incalculable de régions reculées ne dispose pas de routes, d’écoles, de raccordement aux réseaux de gaz naturel, d’électricité, d’eau potable et d’assainissement, de cantines et de transport scolaire. «A la fin de l’année en cours, plus de 50% de ces projets seront réalisés afin que l’année 2021 soit celle des zones d’ombre par excellence», a-t-il affirmé récemment.
Selon lui, ces projets avaient été financés à partir de ressources disponibles dans le cadre des budgets des wilayas, en sus de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales et autres.
Le budget du ministère de l’Intérieur comprend, au titre de la loi de Finances 2021, une enveloppe de 100 milliards de dinars pour les plans communaux de développement (PCD), alors que, pas moins de 50 milliards de dinars serviront à la couverture des besoins des projets des zones d’ombre, sans parler des affectations d’autres secteurs socioéconomiques. a noté le conseiller du président de la République. M Merad a tenu à souligner surtout, qu’il y a des chantiers qui sont ouverts pour la «refonte de la fiscalité locale», permettant ainsi aux communes d’avoir de la ressource financière.
Avec la pandémie du Corona virus, les projets ont quelque peu été retardés, mais connaissent, au vu de la situation que nous traversons, un taux de réalisation fort honorable.
Selon M. Merad «62% des projets décidés au profit des zones d’ombre pour une enveloppe de 9200 milliards de centimes, ont été concrétisés»
Dans un entretien à l’APS, M. Merad a précisé au sujet de l’état d’avancement des projets destinés aux zones d’ombre, que sur les 13089 projets arrêtés pour un budget de 19000 milliards de centimes, 8191 ont été réalisés pour 9200 milliards de centimes.
Les projets en cours de réalisation, au nombre de 2353, représentent 19% de l’ensemble des projets financés, alors que 2545 autres sont en attente de lancement, a-t-il fait savoir, rappelant que le nombre des projets programmés pour le développement de ces zones, confrontées à la marginalisation et à la privation, est de 32700 avec une enveloppe de 48000 milliards de centimes.
Pour développer les zones d’ombre, le financement reste une priorité et en cela, M. Merad a souligné «que la recherche de ressources de financement de ces projets, n’est pas chose aisée», mais, grâce aux efforts déployés, plus de 19000 projets ont été financés, soit quelque 40% ».
R. H.
Suivi du dossier zones d’ombre : Implication personnelle de Tebboune

Le désenclavement des zones d’ombres est une question essentielle pour le président de la République, et figure même dans son programme. Question majeure s’il en est, elle revêt une importance capitale aux yeux du Président. Une importance sans cesse rappelée par le chargé de ce dossier, M. Ibrahim Merad, lors de ses visites d’inspection de chantiers.
Concernant la prise en charge des zones d’ombre, M. Merad a affirmé que «le Président de la République a misé sur ce dont disposent les walis, car il connait très bien les rouages de l’Administration et les potentiels existant au niveau des wilayas».
À ce propos, il a indiqué que la stratégie adoptée par le président Tebboune, qui «suit en personne ce dossier», consiste à faire obligation aux walis d’un diagnostic de ces zones et d’un recensement des besoins de la population, en termes de conditions de vie, précisant que l’étape suivante est d’agir pour pallier toutes les insuffisances, partant de l’expérience et de l’intelligence des walis dans l’exploitation des cartographies et potentialités de développement de leurs wilayas.
Aussi, sur instruction du Président, M. Merad a souligné, en outre, la levée de gel sur les projets à l’arrêt du fait de la crise financière, afin de permettre au ministère de l’Energie et à Sonelgaz de procéder à l’approvisionnement du citoyen en électricité et en gaz, évoquant des instructions « fermes » à l’effet d’assurer aux élèves des repas chauds et le transport scolaire, ainsi que des prestations sanitaires au profit de la population de ces zones, en mettant à disposition, un infirmier de permanence au moins et un médecin itinérant.
R.E.
Zones d’ombre à Alger : Une enveloppe de 3 milliards DA pour la réalisation de 300 projets
Une enveloppe de 3 milliards de Da a été dégagée pour la réalisation de 300 projets au profit de plus de 145.000 habitants de zones d’ombre recensées à Alger, notamment, dans les « Haouchs », régions isolées et suburbaines, a-t-on appris selon un communique de la wilaya d’Alger
Selon la même source, la wilaya d’Alger a réalisé un total de 300 projets suite au recensement de 159 zones réparties sur 24 communes et 12 circonscriptions administratives regroupant 145.316 habitants et 43.649 foyers.
Ces projets sont destinés à couvrir les besoins essentiels de la vie, à savoir, l’eau potable, l’assainissement, le gaz et le transport scolaire, outre la réalisation de routes, de stades de proximité, d’éclairage public et de transport public. Jusqu’à présent, 273 projets ont été parachevés et 17 autres sont en cours de finalisation, outre le parachèvement des mesures administratives liées à 10 autres projets.
Une enveloppe de près de 3 milliards de DA a été dégagée à cet effet, budget auquel la wilaya a contribué à hauteur de 2,6 milliards de DA, le reste a été assuré par la commune et par le Fonds de la solidarité qui a participé à l’acquisition de 24 bus de transport scolaire
«Le financement de ces projets se fait également par le recours aux plans de développement et divers Fonds de solidarité, comme le Fonds de solidarité des Collectivités locales et le Fonds du développement du Sud,» a explique un responsable de la wilaya qui a fait état, de «résultats considérables concrétisés et du financement de quelque 40% des projets au profit des zones d’ombre, ce qui est très important a-t-il soutenu.
N. B.