Le gouvernement compte solliciter les investisseurs privés pour les impliquer dans les projets culturels, a indiqué, samedi dernier, la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda à Oran. Une implication que la ministre a proposée dans le cadre d’un partenariat avec le privé qu’elle a qualifié en tant que « porte pour la création d’une dynamique économique au service de la culture».
Par Farid D.
Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite à la wilaya d’Oran, Bendouda a souligné que l’investissement des privés est « un tournant aux niveaux économique et culturel », contribuant à la création culturelle, en sus des opportunités qu’il offre sur le plan économique (bénéfices, postes d’emploi, ..).
Mme Bendouda a inspecté le complexe de cinéma réalisé au niveau du centre commercial d’Es-Senia et s’est engagée à accompagner financièrement le projet dans le cadre d’un partenariat utile pour les deux parties.
Dans ce projet, les investisseurs se sont engagés, dans le cadre de la société « Gold Vision » à garantir la formation dans le domaine du cinéma et d’appliquer des tarifs réduits pur les étudiants, les élèves et les familles, de manière à permettre de promouvoir la culture cinématographique et son ancrage dans différentes couches de la société.
Ce complexe, qui comprend trois salles de 300, 200 et 100 places, sera lancé dans les prochains mois et les investisseurs ont promis la diffusion des derniers films internationaux à des prix raisonnables, alors que la ministre s’est engagée, pour sa part, de garantir la projection de films algériens dans cet espace, soulignant que le ministère a financé la production de pas mois de 30 films cinématographiques qui n’ont pas encore été projetés.
Malika Bendouda a indiqué que le film abordant la biographie du chahid Larbi Ben M’hidi sera projeté prochainement dans le cadre d’un programme tracé par le ministère et qui sera lancé le 13 mars en cours dans différentes régions du pays.
L’initiative d’associer les investisseurs privés dans la réhabilitation des activités culturelles et la promotion de projets y afférents, est d’autant plus louable que le secteur demeure des plus comateux. Des pans entiers d’activités aussi importantes et vitales à la culture algérienne que le cinéma et le théâtre sont, à l’arrêt depuis des décennies, voire dans un état de grave déliquescence. Les salles de cinéma et de théâtre, notamment, en total abandon et dégradation avancée, ont besoin d’être rénovées et mises aux normes internationales, ce qui est largement à la portée de l’investissement privé. Cependant, à côté de ce besoin de rénovation touchant aux infrastructures, il est au moins aussi important de consacrer ses moyens financiers à la prise en charge et la promotion de la créativité culturelle, en réhabilitant au plan statutaire, les professionnels du secteur, outre la formation et l’encadrement des jeunes et étudiants désireux de faire carrière dans l’une ou l’autre des disciplines qu’offre le secteur.
F. D./agences