L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a averti, dimanche dernier, les chaînes d’information audiovisuelles à « l’impératif de veiller à la probité des programmes de débats, loin de l’insulte, l’invective et l’attaque à la vie privée des personnes, qu’elles soient toujours ou pas en postes », indique un communiqué de l’Autorité.
Par Farid D.
« L’ARAV avertit, encore une fois, l’ensemble des chaînes d’information audiovisuelles à l’impératif de veiller à la probité des programmes de débats loin de l’insulte, l’invective et l’attaque à la vie privée des personnes, qu’elles soient toujours ou pas en postes et quel que soit le prétexte », souligne la même source qui appelle au « respect du cadre objectif du programme et ce qui intéresse le téléspectateur ».
Le communiqué de l’ARAV intervient en réponse à une plainte déposée, le 22 février, par le ministre de la Jeunesse et des Sports contre la chaîne TV Ennahar pour « campagne de diffamation et d’attaque contre sa personne et contre les membres de son département » à travers l’émission « Dakhel 18 » (Dans les 18m).
« Après visionnage de l’émission et confirmation de «l’attaque» contre le ministre et son instance, l’ARAV a adressé une convocation pour explications à la chaîne, dont le représentant a reconnu l’erreur et a présenté des excuses, s’engageant à ce que ce genre de dépassement ne se reproduise plus », précise la même source.
Rappelant que la liberté de la presse « est une liberté responsable mais non absolue », l’ARAV affirme que « combien même elle (liberté de la presse) ouvre le champ au débat, dans le cadre de la critique constructive et des règles de déontologie, de n’importe quelle question, elle ne saurait être un moyen de dénigrement, de diffamation ou d’insulte ».
En conclusion, l’ARAV met en garde, dans son communiqué, contre des mesures pénales conformément à la loi en cas de non-respect des règles du droit public, de la loi relative à l’activité audiovisuelle et la déontologie.
A rappeler que plusieurs chaines de télévision privées, émettant pour la plupart en « offshore », ont été à maintes reprises rappelées à l’ordre par l’instance de régulation, en raison de programmes, jugées attentatoires aux us et coutumes des Algériens.
Ainsi en 2020, l’Arav avaient, entre autres, convoqué les responsables des chaînes télévisées « El Djazairia One », « El Haddaf » et « Echourouk », les sommant de s’expliquer au sujet de plaintes de citoyens concernant « certains programmes diffusés dont le contenu est jugé impropre aux us socioculturels et spirituels ».
F. D.