Bonne nouvelle pour les commerçants, producteurs et consommateurs. La vente promotionnelle, « les Soldes», qui s’organisait jusque-là, deux fois par an (été et hiver) sera désormais, élargie aux fêtes religieuses.
Akrem R
La première édition de ce genre de vente est prévue pour ce mois de Ramadhan. L’annonce é été faite, hier à Alger, par le ministre du Commerce, Kamel Rezig, lors d’une rencontre avec les directeurs des marchés de gros des fruits et légumes. Il a affirmé qu’«on va permettre à tout le monde de faire de la vente promotionnelle, et ce, dans l’objectif de stimuler la consommation et répondre aux besoins des citoyens». En effet, 90% des produits concernés par cette vente proviendront de la production nationale, dira-t-il d’emblée. À travers cette approche, le gouvernement veut aider les commerçants, notamment, et les producteurs, dont le commerce a été impacté négativement par la pandémie. « Nous voulons, au moins, aider les commerçants, les industriels et artisans pour la récupération d’une partie des pertes engendrées par les mesures de fermetures imposées par l’Etat afin de lutter contre la propagation de la Covid-19», a-t-il souligné.
Ainsi, ajoute-t-il, « nous voulons, à travers la vente promotionnelle, faire coïncider le commerce avec les fêtes religieuses où la consommation bat son plein. Ceci permettra sans doute, de dynamiser l’activité commerciale dans notre pays, mais aussi, la production». L’écoulement des stocks par les commerçants actionnera, automatiquement, la machine de production, indique-t-il. D’ailleurs, c’est le but de cette nouvelle politique commerciale du pays.
Il est à rappeler que dans la loi de Finances 2021, des mesures ont été prises pour la sauvegarde du pouvoir d’achat des ménages, en augmentant les transferts sociaux. Le Trésor public a mobilisé 1927,5 milliards de DA, à cet effet, soit en hausse de 4,3% par rapport à 2020, et ce, en dépit des difficultés financières que connait le pays.
Sur un autre registre, le ministre a fait savoir qu’un dossier sur la moralisation de l’activité commerciale est finalisé et sera transmis incessamment au gouvernement pour approbation. Il contient les recommandations du comité multisectoriel installé en avril 2020. M. Rezig a rappelé dans ce cadre que la moralisation de l’activité commerciale est l’un des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une fois le dossier adopté, « nous allons entamer sa concrétisation en partie durant les trois prochaines années».
Le ministre a reconnu que la situation des marchés et commerce d’une manière générale dans notre pays est lamentable, dominée par l’anarchie et l’absence totale de la transparence et de la concurrence loyale. C’est un héritage de 20 ans, dont le gouvernement de Djerad n’a aucune responsabilité, mais « nous allons tenter d’organiser l’activité commerciale en Algérie», indique-t-il, en estimant qu’il est inadmissible que l’intermédiaire gagne plus d’argent que le producteur, notamment, le fellah. Le recours au système de la facturation, ou un reçu justifiant le prix de la marchandise, s’impose. Il est difficile, certes, de l’appliquer sur le terrain, mais avec les efforts de tous acteurs et institutions de l’Etat (agriculture, Finance, Intérieurs et Commerce) « nous y arriverons». Un grand travail de sensibilisation sera engagé par les pouvoirs publics afin de convaincre les agriculteurs et commerçants des bienfaits de la facturation et exclure les spéculateurs du cycle commercial.
« L’entrée en vigueur de la facturation garantira un contrôle efficace pour les prix. L’abondance de marchandises avec des prix abordable augmentera le taux de la consommation, et les intervenants de tout la chaine sortiront gagnants», a-t-il résumé.
A. K.