La Confédération algérienne du patronat citoyen, (Capc ex-FCE), a dévoilé hier en son siège à El-Mouradia, un document intitulé : « De l’indispensable réussite du plan de relance économique» et qui porte sur 62 propositions «à mettre absolument en œuvre pour nous sortir de la double crise que nous traversons», selon les propos du président de cette organisation Mohamed Sami Agli.
Par Réda Hadi
Dans ce document de 30 pages, l’organisation patronale énumère ses 62 propositions divisées en 4 grands chapitres.
Lors de son discours d’introduction de présentation du document, le président de la Capc, a souligné en préambule que «ces propositions sont le fruit de l’évaluation des différentes politiques économiques conduites par l’Algérie depuis son indépendance, l’observation des expériences de développement d’autres pays, l’analyse de la situation actuelle de l’économie nationale».
M Sami Ighli a, cependant, averti que ces propositions devraient être rapidement mises en place, pour éviter un échec.
Seule l’entreprise…
Mettant en relief le rôle de l’entreprise qui «est la seule à pouvoir fournir des emplois pérennes» M. Sami Ighli a tenu à préciser que «ce plan de sortie de crise est tout de même subordonné à une volonté politique très forte et ferme de reformes, tant structurelles que législatives, et à un taux de croissance annuelle entre 8 et 10 %».
Si les propositions touchent pratiquement toutes les facettes de notre économie, c’est bien la réforme fiscale et parafiscale, ainsi que l’économie informelle, qui ressortent le plus.
Pour la Capc «la crise actuelle doit être le facteur déclencheur d’une réforme en profondeur, afin d’aller vers un modèle économique, loin de la rente». A ce sujet, le président de la Capc, a insisté sur le fait qu’«il est urgent d’engager notre pays dans cette voie salutaire (celle présentée par la Capc- Ndlr)» car l’organisation patronale se donne comme objectif premier, de valoriser «le rôle éminent de l‘entreprise, comme source de création de richesses, en la plaçant au cœur des politiques économiques et en la considérant comme le fer de lance de ce nouveau modèle économique moderne, compétitif et harmonieusement inséré dans le système des échanges mondiaux».
Les propositions abordent des chapitres qui au delà même de l’intérêt qu’elles peuvent susciter, ne semblent pas moins difficiles à réaliser. En effet, s’agissant par exemple, des villes que l’on doit créer aux abords des autoroutes, aucun chiffre n’est avancé à part la logique et le bienfondé de la proposition.
A un moment, où même l’organisation patronale reconnait la fonte de nos réserves de change, notre peu de compétitivité, et la rareté de nos entrées en devises, il parait difficile dans la conjoncture actuelle, de mettre en branle de tels projets, sachant les coûts énormes que cela engendrerait, et ce, d’autant plus que la Capc, insiste pour que cela soit fait dans un délai très court ( au plus tard 5 ans).
La Capc abordant le cas de la jeunesse algérienne, l’a disant déterminée et ambitieuse, pour peu que lui soit donné les moyen de réussir, ne dit pas, pour autant, comment surmonter l’obstacle des ces milliers de diplômés qui sortent des universités et qui se retrouvent sans travail.
En somme, comme affirmé dans le document de présentation de ces 62 propositions, «notre pays dispose pour une période limitée, d’une chance ultime à travers le Plan de relance dont l’objectif est de réaliser des progrès décisifs»
R. H.