La 4eme édition du Salon de l’électricité et des énergies renouvelables, s’est ouverte, hier lundi, au palais des expositions de la Safex, non sans protocole sanitaire et mesures de resepct des gestes barrières. Un événement organisé par l’agence «Advision El Djazair» avec pour thème : «L’économie de l’innovation». Chems Eddine Chitour, ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelable, a lors de son allocution d’ouverture, mis en valeur l’apport de la jeunesse dans ce domaine et précisé que «la transition énergétique, n’est pas une option mais une obligation»
Par Réda Hadi
Après un tour des exposants, Chems Eddine Chitour accompagné par Yacine wahid ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, n’a pas manqué de relever les potentialités de la jeunesse algérienne, porteuse de projets fondés. A ce sujet, la nouveauté pour cette année sera l’organisation, sous le parrainage du ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, de la première édition de «Energy Innovation Challenge». «Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes étudiants, entrepreneurs, et porteurs de projets novateurs dans le domaine des énergies», a précisé le ministre délégué. Pour sa part M. Chitour a expliqué qu’il est temps pour nous de «donner aux générations futures, l’avenir qui leur convient»
« Sonatrach et sonelgaz doivent s’impliquer »
Pour Chitour après avoir vécu plus de 50 ans avec de l’énergie fossile «il est grand temps de se tourner vers la transition énergétique». Ne niant nullement le rôle joué par la Sonatrach et la Sonelgaz, il a cependant appelé ces deux entreprises à plus d’implication. «Sonatrach et Sonelgaz, doivent comprendre les enjeux de la transition. Elles (les deux entreprises) ne doivent plus rester dans des réflexions du siècle passé» a-t-il fait remarqué.
La transition énergétique pour M Chitour est comme un sacerdoce, un rôle sacré que «l’Algérie doit jouer pour garantir aux générations futures, un mode de consommation issu du renouvelable»
«La transition énergétique est a notre portée. C’est à nous de faire un état des lieux très exhaustif, et de fixer un programme à moyen terme pour l’horizon 2030». A-t-il signifié.
Pour faire comprendre l’importance des ces énergies renouvelables, il faut savoir que nous consommons 800 millions de m3 par semaine de gaz. «Nous devons changer nos habitudes de consommation et commencer par lever le pied, sur l’utilisation de l’énergie» a relevé le ministre, précisant que nous «devons faire participer la société et la convaincre de l’importance du sujet» de même que nous devons «apprendre à chercher des financements, et exploiter toutes nos potentialités, telle que la biomasse, le géothermique, l’énergie solaire, le solaire, et même l’hydroélectricité à partir des oueds», tout en soulignant qu’un plan de 10000 mégawatts de renouvelable a été mis en place «et que nous devons absolument réussir».
Citant l’énergie à partir du bois, Chitour a précisé que cela est faisable, à condition de penser dès maintenant, à planter des forêts avec des arbres à croissance rapide.
Le ministère de l’Habitat mis à contribution
La transition énergétique ne doit pas être galvaudée, mais doit être au centre de nos préoccupations.
Selon le ministre, des contacts sont en cours avec le ministère de l’Habitat pour un nouveau cahier des charges de construction, qui prendra en compte les normes d’isolation, entre autres, et l’installation de bâches d’eau en cas de stress hydrique.
«La tâche n’est pas facile mais à notre portée» a souligné Chitour. «Notre jeunesse a foi en nous et surtout, a les capacités à travers des projets innovants de perpétuer cette transition, mais c’est à nous de lui laisser les outils nécessaires» a t –il conclu.
Ce salon qui se tient du 8 au 11 mars prochain, le premier après près d’une année de paralysie de manifestations économiques, a vu la participation de près de 60 exposants et rassemble différents opérateurs activant dans les domaines de l’électricité et des énergies renouvelables, fabricants d’équipements, distributeurs, bureaux d’études, fournisseurs d’électricité, ainsi que des universités et autres centres de recherche.
La 4e édition de ce SEER sera orientée sur l’énergie en général et donne aussi une importance capitale aux énergies renouvelables qui sont d’actualité et occupent l’attention ces dernières années, vu les grands enjeux pour la protection de l’environnement. Les organisateurs estiment qu’à l’heure où la protection de l’environnement et l’économie d’énergie deviennent des enjeux planétaires, cet événement est l’occasion pour réunir les professionnels du secteur afin d’échanger et de proposer des solutions novatrices dans les domaines de l’électricité et des énergies renouvelables, soulignent les organisateurs.
R.H.