A travers la création d’un ministère dédié à l’industrie pharmaceutique, l’Etat entend remettre de l’ordre dans un secteur hautement stratégique, sujet à tous les errements, parmi lesquels figurent en pole position les phénomènes de corruption et de surfacturations, gangrénant la plupart des secteurs d’activité en Algérie.
Parmi les premières mesures entreprises pour dynamiser la filière pharmaceutique, l’Etat a commencé à faire adopter une série de lois et de décrets portant, notamment, création d’une direction en charge de la régulation du médicament, une seconde dont les activités seront consacrées à la veille stratégique et la pharmaco-économie et une direction de l’industrie des produits de soin.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed explique que l’ensemble de ces mesures tendent, entre autres, à créer sous la direction de l’Agence nationale du médicament, un cadre réglementaire d’homologation des produits pharmaceutiques et à mettre en place un Comité intersectoriel des prix.
S’exprimant, ce mardi 24 novembre, à la radio nationale chaîne III, il signale, également, que son ministère a développé un système de régulation, essentiel, dit-il, pour mieux organiser les programmes d’importation des produits pharmaceutiques, afin de parer aux ruptures, d’éviter les actes de surfacturation, mais également, pour que ne soient plus importés des traitements fabriqués localement.
Avec environ deux milliards qui sont consacrés à l’importation des médicaments et deux autres à leur production localisée, il fallait, déclare M. Benbahmed, créer de nouveaux secteurs créateurs de richesse, parmi lesquels l’industrie pharmaceutique, perçu désormais comme activité stratégique, se place en pole position.
En relation avec la pandémie du Covid 19, celui-ci signale, qu’outre la fabrication de produits de traitement tel l’hydroxichloroquine ou de protection, à l’exemple des masques et autre gel hydro alcoolique, cette industrie a commencé à démontrer ses capacités d’innovation en se lançant dans la fabrication de réactifs, jusque-là, totalement importés, et de tests de dépistage de la maladie, lesquels, annonce-t-il, vont commencer à être produits dans les semaines à venir.
F. D.