Bonne nouvelle pour les jeunes désirant se lancer dans l’entrepreneuriat. L’apport personnel dans le financement d’un projet créé dans le cadre du nouveau dispositif de développement de l’entrepreneuriat a été revu à la baisse. Il est fixé à 5% pour les étudiants porteurs de projets et chômeurs au lieu des 15% initiaux.
Par Akrem R.
L’annonce a été faite par le directeur général de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANAD), Bouziane Mohamed Cherif, sur une chaine de télévision algérienne.
Une décision prise sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, précisera-t-il. Ainsi, il a été décidé, également, la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui est de 19%, applicable sur le matériel acquis par le jeune entrepreneur. « Nous avons convenu avec le ministère des Finances d’exonérer les jeunes de la TVA lors de l’acquisition du matériel et machines de production», a-t-il affirmé. Ceci, indique Bouziane, est considéré comme une autre aide de l’Etat, qui est à l’ordre de près de 20%. Le nouveau gestionnaire de l’ANDE a annoncé également la bonification des crédits bancaires.
Désormais, le taux d’intérêt du crédit bancaire sera pris en charge par l’Etat. Globalement, ces mesures sont plus au moins incitatives et encourageantes pour les jeunes demandeurs. Autrement dit, tous les ingrédients sont réunis pour réussir le programme de création de PME-PMI en Algérie. D’ailleurs, les autorités tablent sur la création de 2 millions de micro-entreprises durant les deux années prochaines. Le DG de l’ANDE a, en outre, rappelé que l’accompagnement des projets d’investissement concernent tous les domaines. «Nous avons procéder au dégel de toutes les activités de ce dernier, sauf pour le transport. Ce dernier concernera uniquement les régions souffrant d’un déficit en la matière. Si nous constatons une demande réelle, l’ANDE financera des projets en transport, soit urbain ou de marchandises», a-t-il affirmé. Il est à noter que les autorités par le passé avaient gelé certaines activités après saturation sur le marché. Les jeunes ayant investi dans le domaine du transport, sont restés sans plan de charge. Concernant les délais dans le traitement des dossiers de jeunes, M. Bouziane a indiqué qu’ils n’excédent pas les 30 jours (entre 15 et 30 jours). Une fois étudié par l’ANADE, dont l’inscription est obligatoire à distance, une commission multisectorielle statuera définitivement sur le dossier.
38 000 entreprises en difficulté
Questionné sur les entreprises en difficulté, le même responsable a indiqué que «nous avons recensé jusqu’à présent, 38 000 entreprises en difficulté. Les jeunes, dont les entreprises connaissent des difficultés, ont un délai jusqu’à fin décembre 2021, pour s’inscrire sur la plate-forme dédiée à cet effet». Il a indiqué que les banques ont beaucoup de créances, du fait, qu’elles participent à 70% dans le financement des projets des jeunes entrepreneurs. Bouziane Mohamed Cherif a relevé dans ce cadre, que 7000 dossiers ont été déjà étudiés par l’ANADE, sans, toutefois, trancher définitivement sur le sort de ces entreprises. Par ailleurs, et afin de relancer l’activité de certaines entreprises, l’ANADE a procédé à la signature de plusieurs accords de partenariats avec plusieurs départements ministériels, notamment, celui de l’Habitat et des Ressources en eau. Le but est de garantir des plans de charge pour les entreprises créées dans le cadre de ce dispositif. Il est prévu, d’ailleurs, la création de pas moins de 100 000 sous-traitants dans le gardiennage et nettoyage seulement dans le domaine de l’habitat (AADL et OPGI). Outre, les conventions signées avec Algérie télécom, Seaal, ADE et Sonelgaz, l’ANADE se prépare à la signature, le 9 mars prochain, d’une convention avec la Sonatrach. Sans doute, une bonne chose pour les jeunes entrepreneurs.
A.R.