Contrairement à beaucoup de pays, l’Algérie s’en est bien sortie de la pandémie du coronavirus qui a secoué le monde, tant du point de vue sanitaire, qu’économique. Au niveau régional, les dispositions prises semblent porter les fruits, principalement par rapport à nos voisins immédiats. Quelles sont alors les raisons d’un tel succès ?
Par Nahida Lyna
Selon nos confrères d’Afrique Asie, le Président Abdelmadjid Tebboune a mobilisé très tôt tous les moyens de l’État pour obtenir à temps les vaccins indispensables à l’immunisation de la population «quel qu’en soit le prix».
Si le décompte final n’a pas encore été établi, étant donné que la crise n’est pas totalement résorbée, il n’en demeure pas moins que l’Algérie s’en est très bien sortie, en comparaison avec les autres pays du Maghreb. Force est de constater que c’est l’Algérie qui l’a le mieux confrontée et qui a enregistré le plus faible taux de mortalité par rapport à ses deux voisins, immédiats (Maroc Tunisie) et n’a, n’a en effet «enregistré depuis l’irruption du coronavirus que 2.894 cas de décès au 1er février 2021. Le Maroc 8.275 décès alors que la Tunisie) a accusé un bilan de 6.754 décès.» précise la même source
Comment expliquer ce bilan plus qu’honorable ?
Selon nos confrères, la recette est à chercher à la fois dans l’étonnante maturité de la population et la détermination sans faille du Président, Tebboune, qui, quelques mois seulement après son investiture, et dès l’apparition de la pandémie, s’était engagé à la juguler et à l’éradiquer en mobilisant sans tarder tous les moyens disponibles de l’État. Il a très tôt pris conscience de la dangerosité et de l’imprévisibilité de cette pandémie inédite dans l’histoire de l’humanité.
C’est pour cela que l’OMS a très tôt félicité l’Algérie pour «sa gestion de la crise à tous les niveaux».
Il faut souligner que sous son impulsion (Tebboune), les responsables du secteur de la santé ont été très réactifs. Toutes les mesures pragmatiques qui devraient être prises l’ont été dès l’apparition des premiers cas de contamination à Blida, constate avec satisfaction les responsables de l’OMS en Algérie.
A cela, le président Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, dès le 23 mars 2020, un confinement partiel à Alger et total dans la région de Blida, au sud de la capitale, la plus touchée par la pandémie. Il a aussi ordonné la fermeture des frontières, une mesure douloureuse et coûteuse humainement et économiquement, mais indispensable pour venir à bout de ce fléau.
Compter sur soi d’abord
Certes, avec moins de 3.000 décès, le bilan est lourd, mais rien à voir avec les pays de la rive Nord de la Méditerranée et encore moins avec les deux pays voisins, le Maroc et la Tunisie.
Selon la même source, «l’Algérie a également beaucoup appris de l’expérience pionnière chinoise en la matière. Elle a pu apprécier l’aide inestimable de la Chine dans ce domaine et la solidité du partenariat et de l’amitié entre les deux pays.» Une amitié qui date déjà de l’époque de la guerre de libération nationale.
La campagne de vaccination vient de démarrer, le recul de la pandémie est bien amorcé sans que cela se traduise par un relâchement des mesures de prévention, de protection et de vigilance. Bien au contraire, «les instructions présidentielles sont claires : tant que le reflux n’est pas encore constaté dans les pays frontaliers et dans la rive nord de la Méditerranée et au-delà, il faut maintenir ce dispositif de prévention qui a fait ses preuves. Il ne sera levé progressivement qu’au fur et à mesure que la campagne de vaccination couvre l’ensemble de la population, celle à risque d’abord (médecins, soignants, personnes âgées et fragiles), puis toutes les catégories de la population sur toute l’étendue du territoire», souligne un communique de la Présidence.
Les fanfaronnades du Makhzen
Nos confrères soulignent également et à juste titre que «pendant que les autorités algériennes mobilisent toutes les énergies nationales pour endiguer la pandémie, Mohammed VI fait dans la fanfaronnade en promettant à ses sujets qui ne sont pas prêts à lui pardonner sa trahison et son bradage de la cause palestinienne, qu’il va vacciner en trois mois rien moins que 26 millions de ses sujets alors qu’un pays comme la France ne pourra vacciner que 15 millions de français d’ici l’été ! Une manière d’occulter le cuisant échec dans sa gestion de la pandémie.»
N. L.