Amenhyd SPA, société pionnière dans la réalisation et la gestion des usines de dessalement de Djamaa dans la wilaya d’Oued Souf et de l’usine de dessalement de Meghaier, donne l’exemple. Ces deux usines utilisent l’osmose inverse, car ce processus consomme moins d’énergie, produisant de l’eau douce moins chère avec un meilleur produit final.
Avec une capacité totale de traitement d’environ 30.000 m3 d’eau par jour sur ces deux sites dans à travers le pays, Amenhyd est parmi les leaders nationaux du dessalement des eaux saumâtres sous la formule Engineering Procurement and Construction (EPC).
A travers ces réalisations, Amenhyd contribue à fournir une source d’eau indépendante du climat pour les besoins humains critiques et le développement économique (industrie et agriculture en particulier). C’est un moyen efficace de sécuriser l’approvisionnement en eau contre les effets du changement climatique en Algérie, une population croissante et la sécheresse.
Avec le plan de développement du dessalement que compte amorcer le gouvernement via le ministère des Ressources en eau visant à généraliser l’alimentation en eau potable des villes situées à moins de 100 km du littoral à partir d’usines de dessalement d’eau de mer à l’horizon 2030. Amenhyd compte déployer son savoir-faire incluant un taux d’intégration national pour atteindre cet objectif.
En effet, l’Algérie dispose de ressources en eau naturelles limitées, qui sont irrégulières et inégalement réparties sur le territoire national. Le potentiel hydrique naturel du pays est estimé à 19 Mm3/an, mais la demande continue d’augmenter.
L’eau potable représente une priorité claire
La demande globale a quadruplé au cours des 40 dernières années et dépasse actuellement plus de la moitié du volume des ressources potentiellement mobilisables. À ce rythme, la limite maximale du potentiel hydraulique devrait être atteinte avant 2050. Dans ce contexte, une forte concurrence se développe entre les principaux utilisateurs, ajoutant aux déséquilibres de disponibilité des ressources entre les régions et rendant les décisions d’allocation difficiles. De ce fait, l’eau potable représente une priorité claire sur les autres usages, priorité inscrite dans la loi Algérienne sur l’eau de 2005. La part de l’eau potable a considérablement augmenté, passant de 16% de la consommation globale en 1975 à 36% en 2019.
D’autre part, la quantité de précipitations devrait continuer à diminuer notamment à cause des changements climatiques et que notre population est en constante augmentation, le dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres, une source d’eau totalement indépendante des précipitations, est adopté dans le cadre d’une approche intégrée de la gestion de l’offre et de la demande en eau.
Les ressources en eau non conventionnelles, telles que le dessalement et le traitement des eaux usées, s’imposent de plus en plus, particulièrement dans le sud du pays, qui est considérée comme étant la région la plus difficile pour la gestion de l’eau, la demande en eau est dominée par l’agriculture notamment dans la région d’Oued Souf et de Biskra.
Sur la base de la croissance démographique, et des projections de la demande en eau par habitant, la demande globale en eau pour tout le secteur de l’alimentation en eau potable devrait être d’environ 3,5 Milliards de M3 ici 2030.
La Stratégie nationale algérienne de développement des ressources en eau accorde une place importante à l’exploitation des ressources en eau non conventionnelles (dessalement et réutilisation des eaux usées). La production d’eau non conventionnelle devrait être de près de 3 Milliards de M3 en 2030. Cette eau sera destinée à être utilisée pour l’arrosage des espaces verts et des terrains de sport et pour le développement de l’irrigation autour des zones urbaines.
N. K.