Le Ministre des Ressources en Eau, M. Arezki Berraki, qui a accordé un entretien exclusif à Eco Times, à paraitre dans notre prochaine édition prévue pour Dimanche 27 décembre 2020, revient longuement sur la situation actuelle, caractérisée par la raréfaction des ressources hydriques, et évoque par la même occasion les mesures prises par le secteur pour anticiper le manque des eaux pluviales, et de là assurer un meilleur service public de l’eau.
Par Lyazid Khaber
Sans détour, le premier responsable du secteur des Ressources en eau, revient sur la situation que vit présentement notre pays, confronté, pour rappel, à un sérieux stress hydrique. Evoquant la stratégie adoptée par le Gouvernement, laquelle a été entérinée, lors du Conseil interministériel tenu sous la houlette du Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad, le 23 novembre dernier, M. explique que des mesures ont été prises en tenant compte des «scénarios les plus pessimistes», lesquelles mesures ont, selon lui «commencé à donner des résultats».
Précisant que l’Algérie ne dépend pas que de la pluviométrie, sachant que «les eaux superficielles ne représentent en vérité que 27% des approvisionnements en eau», M. Berraki rappelle que «le reste est surtout assuré par la ressource souterraine, à hauteur de 60% et représente une part prépondérante dans la satisfaction des besoins en eau potable, en irrigation et autres besoins.»
Ainsi, et suite à l’installation du groupe de travail interministériel, un travail d’anticipation a été entamé sur deux phases : «La première, étalée sur les deux prochains mois, répondra à l’urgence ; quant à la deuxième, elle couvrira l’année 2021 et même au-delà, l’objectif étant de répondre aux besoins en eau des trois secteurs de l’industrie, de l’agriculture et des services.», dira-t-il.
Objectif : la satisfaction quantitative et qualitative de la demande en eau
Par ailleurs, M. Berraki, revient longuement dans cet entretien sur d’autres questions encore plus importantes, à l’instar de celles inhérentes à l’effort de lutte contre l’impact des changements climatiques, la limitation du gaspillage des ressources en eau, la diversification des ressources hydriques, le dessalement d’eau de mer et l’intégration du mix énergétiques pour améliorer les performances des équipements et la réduction des coûts d’exploitation.
Rassurant, le ministre déclare que «La stratégie de développement sectoriel a pour principal objectif la satisfaction quantitative et qualitative de la demande en eau de la population et des activités productives consommatrices d’eau, tout en veillant à la préservation du cadre de vie et des ressources en eau à travers l’assainissement.» «L’effort du secteur des Ressources en eau s’est résolument engagé dans une logique de développement durable et de préservation de l’environnement à travers, par exemple, l’engagement d’un programme de développement de l’assainissement important sur l’ensemble du territoire national, visant l’amélioration du taux d’accès à l’assainissement et la protection des écosystèmes liés à l’eau et de l’environnement.», ajoute-t-il.
L. K.