Par Farid D.
L’Organisation mondiale de la santé a ouvert la voie lundi dernier à la distribution de centaines de millions de doses du vaccin anti-Covid d’AstraZeneca à des pays défavorisés.
A Genève, selon l’Afp, l’OMS a accordé son homologation d’urgence au vaccin britannique d’AstraZeneca, une procédure qui permet au dispositif Covax, mis en place pour assurer un accès équitable au vaccin, d’en commencer la distribution,.
Le vaccin d’AstraZeneca représente l’immense majorité des 337,2 millions de doses de vaccin que le dispositif Covax, piloté par l’OMS, l’Alliance du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), entend distribuer au premier semestre de cette année. Ces doses destinées à Covax sont fabriquées en Corée du Sud et en Inde par le Serum Institute of India (SII). L’homologation concerne ces deux versions, précise la même source.
La semaine dernière, le vaccin avait déjà été recommandé par le comité d’experts vaccinaux de l’OMS pour toute personne de 18 ans ou plus y compris dans des pays où des variants plus contagieux circulent.
Pour l’OMS et ses experts, ce vaccin fait l’affaire pour la priorité du moment: limiter la gravité et la mortalité d’une pandémie qui a coûté la vie à 2,4 millions de personnes en un peu plus d’un an. C’est sur un ton très sombre que le patron de l’OMS avait appelé fin janvier à ne pas répéter les erreurs du passé et abandonner les pays pauvres en attendant que les riches vaccinent leurs populations. Il avait mis en garde contre le risque d’un « échec moral catastrophique ». Cette annonce intervient alors que des deux millions d’habitants d’Auckland, la plus grande ville néo-zélandaise, ont entamé lundi un confinement de trois jours. La Première ministre Jacinda Ardern a ordonné cette mesure drastique après la découverte d’un premier foyer d’infection au variant britannique du coronavirus: deux cas sur trois au sein d’une même famille dans la grande ville de l’île du Nord.
Les autorités ignorent comment ce variant est arrivé sur l’archipel, qui semblait avoir presque totalement éradiqué le virus.
A savoir, que la pandémie a fait plus de 2,38 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi samedi dernier, par l’AFP à partir de sources officielles.
Après les Etats-Unis (484.149 morts), les pays les plus endeuillés sont le Brésil (238.532), le Mexique (172.557), l’Inde (155.550) et le Royaume-Uni (116.287).
Le nombre des victimes est globalement sous-évalué, est-il néanmoins relevé. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé mais exclut les révisions réalisées a posteriori par des organismes statistiques.
Le chef de la délégation de l’OMS qui s’est rendue en Chine pour enquêter sur les origines de la pandémie a exprimé sa frustration samedi sur le manque d’accès aux données brutes pendant cette mission, déclarant qu’il en fallait plus pour détecter d’éventuels cas précoces du Covid-19. « Nous voulons plus de données. Nous avons demandé plus de données », a déclaré dans un entretien avec l’AFP Peter Ben Embarek, qui est allé avec son équipe pendant un mois à Wuhan, où le coronavirus responsable de l’épidémie a été découvert en décembre 2019.
F. D.