Les travaux du 31 ème Sommet arabe ont pris fin, hier, à Alger. Les chefs d’Etats et émirs ont été tous unanimes pour le renforcement de la coopération et l’intégration interarabes. Des solutions et des décisions sont à prendre en urgence afin de prendre en charge les différentes problématiques et crises auxquels font face des pays de la Ligue Arabe.
Par Akrem R.
D’ailleurs, c’est ce qu’a été motionné dans la «Déclaration d’Alger», issue des travaux du 31ème Sommet Arabe. Dans son deuxième chapitre, concernant la situation dans le monde arabe, l’accent a été mis sur la nécessité de travailler à renforcer l’action arabe commune pour protéger la sécurité nationale arabe dans son concept global et dans toutes ses dimensions politique, économique, alimentaire, énergétique, hydrique et environnementale, et contribuer à résoudre et à mettre fin aux crises que connaissent certains pays arabes, d’une manière qui préserve l’unité des États membres, l’intégrité de leurs territoires et leur souveraineté sur leurs ressources naturelles et répond aux aspirations de leurs peuples à une vie heureuse en toute sécurité. Le Sommet d’Alger a été, également, une occasion pour réitérer le rejet de l’ingérence étrangère sous toutes ses formes dans les affaires intérieures des pays arabes et l’adhésion au principe des solutions arabes aux problèmes arabes en renforçant le rôle de la Ligue des États arabes dans la prévention et le règlement des crises par des moyens pacifiques, et en œuvrant au renforcement de la relation arabe.
Solidarités interarabes
Les pays membres de Ligue Arabe ont exprimé leur pleine solidarité avec le peuple libyen, soutenant les efforts visant à mettre fin à la crise libyenne par une solution libyenne qui préserve l’unité et la souveraineté de la Libye, sa sécurité et celle de son voisinage et qui réaliserait les aspirations de son peuple à atteindre l’organisation d’élections dans les meilleurs délais pour parvenir à une stabilité politique permanente.
Les pays membres ont également également soutenu le gouvernement yéménite légitime pour qu’il parvienne à une solution politique à la crise yéménite, conformément aux références approuvées, tout en soulignant la nécessité de renouveler la trêve humanitaire comme étape essentielle vers cette voie, en vue d’un règlement politique global qui garantisse l’unité, la souveraineté, la stabilité, l’intégrité territoriale et la sécurité du Yémen, États arabes du Golfe, et rejettent toute forme d’ingérence extérieure dans ses affaires intérieures.
Les chefs d’Etats et émirs ont souligné la nécessité de contribuer à soutenir les pays arabes qui ont traversé ou traversent des conditions politiques, sécuritaires et économiques difficiles, ou qui font face à des situations exceptionnelles à la suite de catastrophes naturelles, en mobilisant les capacités disponibles selon les différentes formules proposées bilatéralement , arabe, régionale et internationale.
Moderniser l’action arabe
Dans son troisième chapitre, concernant le renforcement et modernisation de l’action arabe, il a été décidé à avancer dans «la voie du renforcement et de la modernisation de l’action arabe commune et à l’élever au niveau des aspirations et des aspirations des peuples arabes, selon une nouvelle approche qui appuie les cadres traditionnels et place au cœur de ses priorités les préoccupations du citoyen arabe». Ainsi, la «Déclaration d’Alger» mentionne son appréciation des propositions constructives présentées par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à activer le rôle de la Ligue des États arabes dans la prévention et le règlement des conflits, à consolider la dimension populaire et à renforcer la position des jeunes et des innovation dans l’action arabe commune.
Renforcer l’intégation économique interarabe
Un autre engagement a été pris par les participants à ce 31ème Sommet, à savoir, redoubler d’efforts pour incarner le projet d’intégration économique arabe selon une vision globale qui assure une exploitation optimale des composantes des économies arabes et des précieuses opportunités qu’elles offrent, dans le but d’activer pleinement la Grande Zone Arabe de Libre Echange (Gzale) en vue de la création de l’Union douanière arabe. Il a été également souligné l’importance d’efforts concertés pour renforcer les capacités collectives arabes dans le domaine de la réponse aux défis posés à la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique et face aux changements climatiques, tout en notant la nécessité de développer des mécanismes de coopération pour institutionnaliser l’action arabe dans ces domaines.
A. R.