Par Adam N.
Accusés dans une affaire liée à de faits de corruption en l’Algérie, l’ancien ambassadeur d’Espagne en Inde Gustavo de Arístegui et l’ancien député du Partido Popular (PP) Pedro Gómez de la Serna, sont désormais libres de leurs actes, puisque le juge Pedraz, président du 5e pôle pénal de l’Audiencia Nacional, vient de décider l’annulation pure et simple des poursuites judiciaires, arguant du fait que l’enquête ait été clôturée prématurément.
L’affaire ayant défrayé la chronique en 2018,à la suite de révélations faites par la justice espagnole, mettant en cause un système de corruption international, et portant sur une opération de sécurisation des contrats du groupe Villar Mir et sa filiale Fertiberia en Algérie, partenaire du groupe public Asmidal dans la société spécialisée dans les fertilisants, Fertial. A l’époque on parlait d’une affaire qui aurait généré quelques 18 millions d’euros, utilisés par un réseau constitué d’Algériens et d’espagnols. Les deux responsables espagnols précités,ainsi que 21 autres personnes impliquées dans ce dossier, ont été, pour rappel, poursuivis pour avoir prétendument «constitué une organisation pour l’obtention de contrats dans des pays étrangers, en l’occurrence l’Algérie.»
À en croire les compte-rendus de la presse espagnole, à l’époque où cette affaire a été révélée, des soupçons de corruption, dont un paiement de 1.887.980,40 dollars effectué à Tadfield Limited, société écran basée au Royaume-Uni, qui en a reversé ensuite près de 1,6 million de dollars sur des comptes bancaires de personnes de nationalité algérienne, pesaient sur les accusés.
Maintenant, avec l’annulation des poursuites par le juge espagnole, l’affaire est tout bonnement enterrée, à en croire des sources bien informées, car, côté algérien, aucune information n’a filtré sur une éventuelle ouverture d’information judiciaire concernant cette affaire.
A.N.