L’investissement considéré comme moteur de la dynamique économique doit être accompagné d’une réelle synergie et une meilleure cohérence des éléments concernés par le climat des affaires, tels que le système régissant le foncier économique, le système financier et bancaire, le marché du travail, etc,.
Il serait difficile d’avoir des résultats probants et conséquents sans une adaptation des éléments cités avec la nouvelle vision voulant faire de l’investissement un véritable levier pour la diversification de l’économie algérienne, a affirmé l’expert en économie, Abderrahmane Hadef.
« L’Agence Algérienne pour la Promotion des Investissements (l’AAPI), à elle seule, ne pourra jamais atteindre cet objectif stratégique, d’où, l’impératif d’accélérer le processus de mise à niveau des autres composants de l’environnement des affaires», indique-t-il dans une contribution adressée à notre rédaction.
A cet effet, «il devient urgent d’adopter, dans les plus brefs délais, de nouvelles lois monétaire et bancaire et celle régissant le partenariat public-privé, le foncier économique pour plus de pertinence et d’efficacité dans la promotion des Investissements, tel que contenu dans le nouveau code sur l’investissement qui repose, essentiellement, sur une approche de gestion moderne et d’orientation économique», recommande Hadef.
Et d’ajouter : « C’est seulement ainsi qu’on espèrera une reprise de l’activité économique à partir du deuxième semestre 2023. Une activité tirée par de nouveaux projets pouvant, à terme, renforcer les capacités de production nationale et asseoir les bases d’un modèle de croissance diversifié et durable».
La gouvernance des affaires économiques «doit muter vers un nouveau paradigme à travers lequel il y aura un profond changement culturel dans la gestion du dossier de l’investissement par l’appareil administratif».
Et de conclure : «L’administration doit avoir le sens d’implication dans la réussite des projets d’investissement. La dimension opérationnelle doit prendre le dessus sur le volet administratif. L’accompagnement par les agents administratifs doit se faire autrement avec plus de présence sur le terrain».
A. R.