L’expert en économie, Abderrahamne Hadef, a affirmé que le dossier de conformité et de l’accréditation devient un élément important dans la stratégie nationale de diversification économique. L’Algérie aspire aujourd’hui, à devenir un pays exportateur et de là, dira-t-il, elle est obligée de mettre en place tout un dispositif et l’organisation nécessaire au contrôle de qualité et à la généralisation de norme et de la conformité de produit national.
Déjà, pour le bien des consommateurs nationaux et aussi, pour la possibilité d’accéder à des marchés à l’international où existent des barrières à l’entrée, tels les normes et standards, misent en place par les pays étrangers. « Je pense qu’aujourd’hui l’Algérie doit mettre en place et renforcer son dispositif de normalisation et aller vers une généralisation des pratiques dans ce sens-là», recommande-t-il dans une déclaration à notre journal.
à ce sujet là, il faut que les institutions chargés de l’accréditation tels ALGERAC, IANOR et INAPI, doivent avoir un rôle beaucoup plus important et surtout faciliter l’accès à leurs services et pouvoir accompagner les entreprises économiques de services ou de production, à disposer d’un standard de qualité qui leur permettra d’avoir des produits compétitifs en premier lieu, et surtout, aux normes internationales.
Sur le plan réglementaire, notre interlocuteur a affirmé que l’Algérie est prête et ne lui reste que l’aspect opérationnel et d’exécution. «Il y a beaucoup de travail à faire. Il faut accélérer et généraliser ces normes dans l’ensemble des entreprises et institutions», indique-t-il et que les laboratoires aussi, soient disponibles à travers le territoire national. Dans ce cadre, il a appelé à bien réfléchir à des laboratoires, en partenariats public-privé, pour pouvoir proposer des services sur l’ensemble du territoire et ne pas rester sur une organisation restreinte, du point de vue géographique.
En même temps, recommande-t-il, les entreprises économiques doivent intégrer dans leur organisation, toute la fonction contrôle de qualité et former la ressource humaine, outre, disposer de moyens matériels et de laboratoire interne, pour le contrôle de qualité et s’orienter vers des produits de normes et de standards. « C’est un défi qui doit être entrepris et relever par l’ensemble des acteurs institutionnels ou économiques, du public ou du privé. En fait, ça doit être dans la culture de l’entreprise et en même temps, dans les pratiques des institutions chargées de ces aspects là. Il faut que ces institutions soient accessibles, loin du système administratif bureaucratique qui fait fuir les opérateurs économique», a souligné Hadef. Au contraire, aujourd’hui, ajoute-t-il, ces services doivent être modernisés et disponibles, de telle façon que les opérateurs économiques puissent y accéder à moindre coût et à tout moment pour avoir un service de qualité de la part des institutions chargées de l’accréditation et de la normalisation en Algérie.
Aussi, en vertu de cette perspective d’externalisation de la production nationale et de cette volonté d’aller vers des marchés à l’étrangers, les organisations et les institutions de la normalisation de contrôle de qualité, doivent aussi s’ouvrir sur l’international, à travers des partenariats avec des institutions dans les domaines de la normalisation dans les pays ciblés et les pays reconnus sur la scène internationale en matière de contrôle de la qualité. «Donc, ces institutions nationales chargées de la normalisation, de l’accréditation et certification, doivent conclure des partenariats et des alliances avec leurs homologues à l’international, et ainsi, les entreprises et les opérateurs économiques, pourraient bénéficier de l’équivalence des services de ces institutions internationales, de la certification de la conformité de nos produits et aussi estampiller le made in algéria avec des normes reconnues mondialement», conclut-il.
Propos recueillis par Akrem R.