L’expert en économie Abderahmane Hadef a indiqué, hier, dans une déclaration à notre quotidien, que ce nouveau variant de la Covid-19 « Omicron», doit être pris en considération par l’ensemble des analystes et surtout, ceux du marché pétrolier qui ont anticipé sur un recul de la demande sur le pétrole. Un reflux qui impactera nombre de secteurs et services, particulièrement celui des Transports, dans la mesure où, entre autres, plusieurs pays ont commencé à fermer leurs frontières aux voyageurs et à faire opposer des restrictions au transport des marchandises pour éviter la forte contamination de ce variant.
Pour le cas de notre pays, dira d’emblée Hadef, l’Algérie, également impactée par la pandémie, va sûrement, déjà dans un premier lieu, en subir les effets sur le marché pétrolier dont notre économie dépend quasi-exclusivement. Elle va être aussi impacté dans ses recettes en devises, du moment que nos exportations restent dépendantes du marché pétrolier, précise-t-il.
Donc, l’équipe gouvernementale doit prendre en considération ces paramètre et anticiper sur ces bouleversements. Aujourd’hui, «nous sommes dans une phase de réformes structurelles et y compris dans la partie bancaire. Donc, les pouvoirs publics doivent prendre en, considération cette nouvelle donne, notamment dans la gestion du budget de l’Etat qui continue d’enregistrer des déficits, ces dernières années. Là aussi, il faut faire très attention, puisque il ya un risque inflationniste important au bout du chemin. Il faut que les responsables de la politique budgétaire et monétaire en Algérie et aussi, du secteur du commerce, anticipent sur cette tendance qui devient vraiment préoccupante», a-t-il détaillé. Maintenant, il y a aussi, préconise Hadef, le fait de s’adapter à ces changements brusques par des dispositifs d’amortissement des chocs et risques, telle que les crises sanitaires. « Il faut mettre en place des plans pour gérer ce type de crise, sans oublier la problématique des changements climatiques. Tout cela doit être à mon sens pris en compte dans la gestion de notre économie quant à ses aspects macro-économiques», conclut-il.
Propos recueillis par Akrem R.