L’expert en développement local, Abderhamane Hadef, a indiqué que l’artisanat constitue un levier important pour la machine économique nationale et en particulier, pour le développement local. Et ce, à travers un certain nombre de métiers qui sont reliés, directement, aux besoins des populations, et en même temps, certain autre nombre de métiers qui sont aussi dans une chaine de valeur reliées à des secteurs assez importants, à l’instar de celui du Tourisme.
A ce propos, «je pense qu’aujourd’hui on a besoin d’une vraie stratégie qui permette aux artisans d’être dans une configuration leur donnant l’occasion d’avoir une meilleure visibilité par rapport à la situation économique, et aussi, d’être accompagnés pour se développer au niveau des aspects techniques et technologiques, tout en gardant le côté artisanal de leur métier», souligne-t-il.
Pour l’intervenant, l’objectif de la création de 40 000 postes d’emplois est assez raisonnable et objectif. « Maintenant, il faut mettre la bonne organisation pour que ces métiers soient préservés et puissent survivre à des économies très concurrentielles. Ces artisans ont besoin d’être accompagnés dans le sens technique, mais aussi, à travers leurs organisations propres des métiers. Et là, je cite le rôle que doivent jouer les chambres d’artisanat et des métiers, qui représentent un espace intermédiaire très important dans la vie des artisans et qui doivent, à mon sens, connaitre une révision dans leurs prérogatives et actions, par rapport aux activités des artisans», recommande-t-il.
Il y a lieu, poursuivra M. Hadef, de veiller à ce que la nouvelle politique prônée par les pouvoirs publics, surtout en direction de la micro-entreprise, soit inclusive par rapport à ces artisans, c’est-à-dire, en incluant des programme d’accompagnement et un certain nombre de facilitations et surtout à travers la promotion de leurs produits, et plus particulièrement, à travers des plans de communication. « L’artisanat, aujourd’hui, a besoin d’être reconnue comme un métier à part entière dans la chaine de valeurs locale. Il faut que l’artisan bénéficie d’un certain appui, notamment, pour ceux qui sont dans la confection, par la disponibilité de la matière première par l’encadrement, en termes formation dédiée aux artisans et par un accompagnement, pour aller vers les marchés à l’international, à travers l’organisation de foires et surtout, l’intégration de nouvelles technologies», souligne-t-il, en appelant à la généralisation de ces dernières, dans les métiers de l’artisanat. « Les nouvelles technologiques numériques sont un levier important à considérer dans cette stratégie de promotion de l’artisanat national, dont les gens en charge de ce secteur, doivent avoir une stratégie et une feuille de route dédiées à cet objectif», conclut-il.
Propos recueillis Akrem R.