L’expert en économie, Abderahmane Hadef a indiqué que la création d’un Conseil supérieur pour la régulation des importations est une décision qui va dans le sens des réformes engagées par les pouvoirs publics, surtout pour l’organisation et le contrôle du commerce extérieur et aussi par rapport à la promotion de la production locale.
Cela, dira-t-il, nécessite un travail d’étude et de maitrise de tous les éléments qui peuvent aller dans ce sens. « Je pense que la création d’un Conseil d’autorité pour la régulation des importations entre dans ce sens. Un organe qui va venir maitriser et définir tout ce qui a trait à notre système du commerce extérieur, notamment, l’importation, et mettre en place un système d’information pour donner une meilleure visibilité, déjà, des besoins et des potentialités, en même temps, de l’économie algérienne», souligne-t-il.
Donc, maitriser les importations, estime-t-il, à travers un système d’information basé sur l’intelligence économique, introduire les nouveautés, en termes de suivi des marchés et du commerce, et, surtout, en termes d’intelligence économique. «La création de ce Conseil devient impératif. Les pouvoirs publics ont besoin d’outils d’aide à la décision et je pense qu’à travers ce Conseil qui va être mis en place « nous allons sûrement avoir un système sous forme de cartographie économique et qui va donner de la visibilité à l’accès à l’information, aux données statistiques plus affinées, ce qui va donner plus de sens et plus de crédibilité à l’information économique. Tout cela va démocratiser l’accès à l’information», détaille-t-il.
Dans ce cadre, l’ex-président de la chambre du Commerce du Titri, estime qu’il serait utile et opportun de relancer le fameux projet de «Cartographie économique», initié par la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI). Une plateforme de Business intelligence qui permettra la démocratisation d’accès à l’information pour l’ensemble des intervenants dans le monde économique, en premier lieu, des pouvoirs publics.
Et d’ajouter : « Je pense que le Conseil va mettre en place, avec une feuille de route qui va d’abord plancher sur la maitrise des importations en général et de la segmentation des besoins de l’économie et, par rapport aux citoyens. Des décisions qui vont êtres prises avec plus de fluidité et d’intelligence, loin des décisions administratives».
Hadef a estimé que ce Conseil va travailler en pleine concertation avec des industriels et entreprises économiques qui sont dépendants des matières premières et semi-manufacturés, pour leurs besoins de production. « Je pense qu’il y’aura de la concertation et des échanges pour accompagner ces industriels et pour ne pas influencer négativement leurs activités. Ainsi, ce Conseil est un point focal pour l’ensemble des intervenants, dont les importateurs et pour être en contact avec une seule source en tant que guichet unique pour répondre à leurs préoccupations et travailler pour un dialogue permanant pour éviter toute rupture de stock et, également, toute perturbation de la chaine de production», conclut-il.
Propos recueillis par Akrem R.