Après la visite du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étrange les 08/11 août 2023 aux Etats-Unis, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a coprésidé, le 11 octobre 2023 à Washington, avec la Secrétaire d’Etat adjointe au département d’Etat américain, les travaux de la 6e session du dialogue stratégique algéro-américain. On y a examiné les grands axes de la coopération algéro-américaine, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’enseignement supérieur, des start-up, de la culture, des transports, des questions de l’actualité régionale et internationale d’intérêt commun ainsi que sur la coopération en matière de lutte anti-terroriste.
Par Abderrahmane MEBTOUL
1.–L’économie américaine au sein de l’économie mondiale
Les dernières données de la Banque mondiale pour 2022 pour les dix pays les plus riches du monde donnent pour le PIB nominal : -USA, 25.462 milliards de dollars de PIB, pour une population de 332 millions et un PIB par tête d’habitant de 69.375 dollars; étant la première puissance économique mongole suivi de la Chine 17.963, pour une population de 1,4 milliard et un PIB par tête d’habitant de 9.605 dollars.
Viennent ensuite, le Japon, 4.231 pour une population de 126 millions et un PIB par tête d’habitant de 40.704 dollars; l’Allemagne 4.012, pour une population de 83 millions et un PIB par tête d’habitant de 50.787 dollars; l’Inde 3.385, pour une population de 1,4 milliard et un PIB par tête d’habitant de 2.036 dollars; le Royaume-Uni 3.070, pour une population de 67 millions et un PIB par tête d’habitant de 46.200 dollars; la France 2.782, pour une population de 68 millions et un PIB par tête d’habitant de 45.537 dollars; la Russie 2.240, pour une population de 146 millions et un PIB par tête d’habitant de 11.327 dollars; le Canada 2.139 pour une population de 38 millions et un PIB par tête d’habitant de 52.791 et l’Italie 2.010 milliards de dollars de PIB pour une population de 59 millions et un PIB par tête d’habitant de 35.195 dollars.
Le G7, forum qui réunit Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon totalise 43.706 milliards de dollars, soit près de 44% du PIB mondial. Analysons quelques indicateurs sur l’économie américaine.
En 2022, les exportations américaines se sont élevées à plus de 3.000 milliards de dollars, en hausse de 17,7% par rapport à l’année 2021, selon les chiffres de la balance commerciale publiés mardi par le Bureau of Economic Analysis (BEA), l’Office statistique du département du Commerce. Les importations ont de leur côté augmenté de 16,3%, à presque 4.000 milliards de dollars.
Le déficit commercial a ainsi atteint un nouveau record, à 948,1 milliards de dollars en 2022, soit 103 milliards de plus qu’en 2021. Cependant, les Etats-Unis ont un d’endettement approchant les 30.000 milliards de dollars proche de celui fixé par le Congrès à 31.381 milliards de dollars qui a vu un dénouement récemment au Congrès pour éviter un défaut de paiement et la dette brute nationale des États-Unis rapportée par habitant, en 2022, équivalait à plus de 92.000 dollars par habitant. Le dollar bien qu’en baisse représente environ en 2022 59% des réserves de change au niveau mondial contre 71% en 1999.
Au chapitre des transactions internationales bancaires, après avoir explosé à une part de 78% au début des années 1980, le dollar américain a lentement décliné à un niveau de 35% en 2022, après avoir connu un sursaut à 42% dans la décennie 2010. Après une croissance de 2,1%, en 2022, il est prévu 1,1% en 2023, l’économie des États-Unis devrait ralentir à 0,8% en 2024, principalement sous l’effet de l’impact persistant de la forte hausse des taux d’intérêt enregistrée ces dix-huit derniers mois.
En juin 2023, l’inflation bien qu’à son plus bas niveau depuis mars 2021, l’indicateur reste au-dessus de la cible de 2% de la Banque centrale américaine s’établissant à environ 3%.
Des données plus récentes montrent que le taux de chômage aux États-Unis a augmenté pour atteindre 3.7% en mai, après 3.4% en avril 2023. Les réserves de change selon le FMI sont de 37,75 milliards de dollars montrant qu’il n’existe pas de corrélation entre le niveau des réserves de change et le développement, l’important étant de transformer cette richesse virtuelle en richesses réelles.
2.-Les perspectives de la coopération économique Algérie/USA
Sur le plan économique, consciente que la puissance d’un pays se mesure à son poids économique, l’ Algérie entend privilégier un partenariat gagnant-gagnant fondé sur un co-développement.
Les échanges commerciaux entre l’Algérie et les Etats-Unis ont totalisé 11,22 milliards de dollars en 2006, passant à 4,7 milliards de dollars en 2015 à 5,6 milliards de dollars en 2016, contre 4,7 milliards en 2015, 3,61 en 2019, 1,82 en 2020 et en 2021 plus de 3 milliards USD selon le conseil de l’accord-cadre algéro-américain sur le commerce et l’investissement (TIFA).
Quels sont les principaux investisseurs en Algérie en 2021 ? Les USA avec 6,558 milliards de dollars soit 28,8% sont le premier investisseur en Algérie suivi des pays suivants : l’Italie 2,382 milliards de dollars soit 10,4%; la France 2,361 milliards de dollars soit 10,3%; l’Espagne 1,510 milliards de dollars soit 6,80%; Royaume-Uni 1,44 milliards de dollars soit 6,3%; l’Allemagne 852 millions de dollars soit 3,7%; la Chine 595 millions de dollars soit 3,7%, (l’objectif de la visite du président de la République en Chine est de dynamiser l’investissement avec ce pays, la Chine demeurant principal fournisseur de l’Algérie avec une moyenne annuelle depuis 2013 de 7/8 milliards de dollars d’exportations vers l’Algérie. alors que ses importations depuis l’Algérie, constituées essentiellement d’hydrocarbures, se sont chiffrées à seulement 14,793 milliards de dollars, avec donc un déficit commercial de l’Algérie avec la Chine à plus de 61 milliards de dollars).
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