Désormais les « hypothèques » sur les projets d’investissement ont été levées. Il a fallu l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en personne, pour remédier à cette situation pénalisante, purement administratives, pour les investisseurs et l’économie nationale.
Par Akrem R.
Le chef de l’Etat, en effet, avait interpellé tous les responsables à différents niveaux, les invitant à la levée immédiate de toute contrainte, par l’examen minutieux de chaque dossier, en conformité avec les lois de la République.
Cette volonté politique a été traduite sur le terrain, puisque, déjà, pas moins de 679 projets sur un total de 877 ont déjà décroché les autorisations d’exploitation et d’entrée en production, a indiqué, hier le médiateur de la République, Brahim Merad, lors de son passage sur les ondes de la radio, tout en détaillant l’exposé qui a été présenté lors de la réunion du Conseil des ministres, tenu dimanche dernier. Ces projets répartis sur 40 wilayas vont assurer la création de 39.242 postes d’emploi et, certainement, de la valeur ajoutée à l’économie nationale. En clair, le Président Tebboune est en train de mettre en place une nouvelle méthode de gouvernance, en instaurant un suivi permanant des dossiers.
D’ailleurs, des instructions fermes ont été données à son médiateur, afin d’aller dans les détails de chaque projet, l’appelant à communiquer les avancées enregistrées lors de chaque réunion du Conseil des ministres. « L’exposé sur l’opération de recensement doit inclure, avec précision et en toute transparence, à chaque réunion du Conseil des ministres, la localisation, la nature des projets, les types d’obstacles et le nombre de postes réellement créés, et ce, pour mettre en exergue l’efficacité de l’opération d’élimination des obstacles administratifs se dressant devant tout projet d’investissement», lit-on, en effet, dans le communiqué du Conseil des ministres. Il a également mis en avant, la nécessité de distinguer lors de l’opération de recensement, entre les projets en suspens générateurs de richesse à valeur ajoutée, de postes d’emploi effectifs et les projets en suspens pour de simples raisons techniques. Le Président Tebboune a également donné des instructions pour inclure dans l’exposé du médiateur de la République, la valeur financière en monnaie nationale et en devises, des projets d’investissement objet de déblocage. Ces orientations conduiront, sans doute, à la restauration de la confiance entre les pouvoirs publics et les investisseurs outre, l’élimination des pratiques «bureaucratiques» qui persistent encore sur le terrain. Le médiateur de la République a souligné que certains, qui étaient «découragés» et «amorphes», ont repris confiance avec ce regain d’activités dans le domaine de l’investissement, dont le but principal est «l’épanouissement de l’économie nationale, la création de richesse et d’emplois ainsi que la paix sociale».
«Nous avons reçu plus de 500 investisseurs au niveau du siège du médiateur de la République et ses délégués de wilayas. Tout le monde avoue sa satisfaction et nombreux sont ceux qui l’ont exprimée. Les investisseurs sont très satisfaits et soulagés de voir enfin l’acte joindre la parole. Ils ont bien compris que la politique du Président de la République, n’est pas des slogans creux, mais il s’agit d’une politique qui doit s’appliquer sur le terrain», a-t-il expliqué. Pour l’expert en économie, Ishak Kherchi, la levée des obstacles aux projets d’investissement est plus qu’important pour créer de la valeur économique et sociale, de sorte que « l’offre des biens et des services sur le marché va augmenter, jusqu’à ce que nous nous rapprochions de l’équilibre entre l’offre et la demande pour fournir, au final, un prix acceptable sur le marché. Ainsi, les nouveaux postes d’emploi vont participer à la création d’une importante valeur sociale», indique-t-il.
A. R.