Le groupe pétro-gazier Sonatrach prévoit d’engager des investissements d’une valeur totale de 39 milliards de dollars durant la période allant de 2022 à 2026, dont 8 milliards de dollars pour l’année courante.
Par Akrem R.
L’annonce a été faite, avant-hier soir par son Pdg, Toufik Hakkar, lors d’une interview accordé à la chaîne internationale algérienne « AL24».
Il a précisé que la plus grande part de ces investissements sera orientée vers l’exploration et la production, afin de préserver les capacités productives nationales et de répondre à la demande locale, en croissance de 5% annuellement.
Ainsi, Toufik Hakkar a souligné que la Sonatrach a adopté une politique prudente en matière d’investissement. D’ailleurs, ce plan d’investissement est calculé sur la base d’un baril à 50 dollars pour 2022. Le marché pétrolier est en forte fluctuation, dira-t-il d’emblée. En clair, il est difficile de faire des prévisions «justes» durant cette conjoncture, où les prix peuvent connaitre un effondrement à tout moment. Dans ce cadre, le Pdg de la Sonatrach a indiqué que le prix d’un baril entre 60 à 70 dollars est un prix d’équilibre pour la compagnie, qui lui permettrait le lancement de son plan d’investissements, sans recourir à l’endettement.
«Nos capacités financières sont importantes et nous permettent de faire face à notre business plan», rassure-t-il. Et d’ajouter : « La politique du groupe se base sur l’autofinancement. Mais les projets d’explorations dont l’investissement est risqué, nécessitant le recours à des partenariats». Ainsi, précise-t-il, aussi, le groupe Sonatrach favorise le financement bancaire algérien, en privilégiant l’éventuel recours à des financements étrangers, dont les taux d’intérêt seront compétitifs et bénéfiques pour l’économie nationale.
Signature de deux contrats avec des Chinois et des Américains
Questionné sur l’apport des partenariats étrangers dans le budget alloué à l’investissement, Hakkar a fait savoir qu’un tiers des 40 milliards de dollars parvient des partenaires étrangers. « Il est inadmissible que la Sonatrach finance, à elle seule, ces investissements», a-t-il dit, en annonçant la signature, au courant de ce mois (janvier 2022), de deux accords avec deux partenaires de la Chine et des Etats-Unis. «Nous sommes en pourparlers avancés avec plusieurs partenaires étrangers, dont deux au stade très avancé avec des Chinois et des Américains. Des contrats peuvent être signés au courant de ce mois de janvier», a précisé le Pdg de la Sonatrach, en rappelant qu’un accord a déjà été signé avec le partenaire italien « Eni » en décembre dernier. En somme, la nouvelle loi sur les hydrocarbures, promulguée en 2019, et en vigueur depuis novembre 2021, donne ses fruits et l’investissement étranger dans les hydrocarbures s’annonce promoteur. S’agissant des projets de pétrochimie, le même responsable a fait savoir qu’un programme ambitieux a été tracé par le groupe pétro-gazier. En effet, il est prévu le lancement des travaux de Hassi Messouad et l’engagement des travaux d’extension pour la raffinerie de Skikda pour la production de nouveaux dérivés pétroliers, destinés au marché local. Ainsi, il y aura un autre programme pour la réalisation, dans le moyen terme, de quatre projets dans la pétrochimie, d’une valeur de 8 milliards de dollars. « La pétrochimie nécessite, à la fois, des financements et un transfert de la technologie», conclut-il.
A. R.
Exportation du pétrole et gaz: Hausse de 70 % des recettes de la Sonatrach
Le Président directeur général de la Sonatrach, Toufik Hakkar, a fait savoir dimanche soir, que les recettes du groupe ont enregistré un rebond de 70% en 2021 par rapport à 2020, en passant de 20 milliards de dollars à 34,5 milliards à fin de 2021. La plupart des indicateurs sont au vert, dira, d’emblée, Hakkar, lors d’une interview accordée à la chaîne internationale algérienne « AL24». « Notre groupe a réalisé des résultats positives, comparativement aux autres compagnies pétrolières à travers le monde, dont certaines d’entre elles avaient subi des pertes, de l’ordre de 20 milliards de dollars ! À titre d’exemple, la production nationale a enregistré une croissance en volume de 5% et, également, une hausse dans les exportations de 19%. A cela, s’ajoutent des revenus de l’ordre de 2,5 milliards de dollars, engrangés dans le marché local», a-t-il détaillé, en précisant que ces résultats ont été possibles, grâce à la politique de rationalisation des dépenses et d’investissements en 2020, et, également, par la hausse sensible des prix du pétrole durant 2021, suite à l’accord historique de l’Opep+ avec la réduction de la production mondiale de 23%.
A. R.
Suite à un net recul de l’investissement dans les énergies fossiles: Vers un baril de plus de 100 dollars en 2022 ?
Les prix du pétrole risquent la flambée en 2022. Les prévisions de plusieurs institutions financières spécialisées, parlent, d’ores et déjà, d’un baril à plus de 100 dollars! En effet, le recul drastique des investissements dans le domaine des énergies fossiles, en est à l’origine, a indiqué le Pdg de la Sonatrach, Toufik Hakkar. Dans un entretien accordé à « AL24 News », Hakkar a expliqué que ce recul des investissements allait entrainer à moyen terme une pression sur l’offre, ce qui se répercutera positivement sur les cours qui devront dépasser le seuil des 100 dollars. Toutefois, ces prévisions n’écartent pas la possibilité d’enregistrer des fluctuations sur le marché pétrolier, en enregistrant un recul des prix, en raison, notamment, du développement de la situation sanitaire et la reprise de l’économie. « La situation du marché pétrolier est toujours floue. Beaucoup d’indicateurs influent sur le marché qui n’a pas encore retrouvé son niveau de l’avant Covid-19. Il y a toujours un déséquilibre entre l’offre et la demande et les prix resteront en hausse», a-t-il expliqué, tout en tablant pour un prix à 70 dollars /baril en 2022.
S’agissant de la hausse des prix du gaz, au courant de 2021, le PDG de la Sonatrach l’a expliqué par la transition énergétique irréfléchie et précipitée par des pays de l’UE, notamment. Ces pays ont réduit les investissements orientés vers l’exploration et le développement du gaz. Des pays producteurs, comme l’Algérie, avait mis en garde contre cette démarche, indique Toufik Hakkar, en expliquant que la mise en exploitation d’un puits gazier, nécessite un financement allant jusqu’à 4 milliards de dollars ! Ceci dit, un producteur ne pourra s’aventurer dans de tels investissements, sans avoir une vision claire, notamment, chez les consommateurs. M. Hakkar a rassuré, par ailleurs, quant à «un avenir florissant» des hydrocarbures (gaz et pétrole), en ce sens, que la plupart des études confirment que les énergies fossiles jouiront d’une place pionnière sur le marché jusqu’en 2050. Mais, en dépit de cela, certains pays consommateurs ont adopté des plans «précipités» en vue de transiter vers les énergies renouvelables. Ces Etats mènent une «guerre» contre les hydrocarbures, au nom de la préservation de l’environnement, mais en vérité, il ne s’agit que d’une «guerre d’intérêts», a assuré le même responsable. Dans le cadre de son plan proactif, le groupe Sonatrach a affecté 500 millions de dollars en tant qu’investissements pour la protection de l’environnement.
A. R.
Toufik Hakkar: «Sonatrach s’apprête à reprendre ses activités en Libye»
Le P-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé que la société s’apprêtait à reprendre ses projets pétroliers en suspens en Libye, sans donné toutefois aucun délais. Dans une déclaration à la chaine algérienne internationale de télévision « AL24 News », M. Hakkar a fait savoir que Sonatrach œuvre avec ses partenaires libyens à la réunion des conditions de retour en vue de sécuriser les travailleurs et les équipements », révélant l’organisation, avant la fin février, de visites pour négocier le retour de Sonatrach en Libye.
Nous avons engagé d’importants investissements en matière de prospection de pétrole et de gaz et nous n’allons pas laisser ces découvertes sans développement, a-t-il insisté.