Le directeur de la Police judiciaire auprès de la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), le commissaire Mohammed Chakour, a tenu une point de presse, hier, à l’Ecole supérieure de Police, Ali-Tounsi à Ben Aknoun (Alger), pour annoncer les résultats de l’enquête préliminaire sur le crime de Djamel Bensmail, à Larbaa Nath Iraten, survenu mercredi 12 août, dernier.
Mohammed Chakour a indiqué que le nombre des personnes dans l’affaire du lynchage de Djamel Bensmail, sont au nombre de 36 personnes, dont 3 femmes. L’une des femmes s’est distinguée par un appel à l’égorgement de la victime.
Il précisera, également, que l’un des inculpés qui avait poignardé la victime, a été appréhendé, en fuite vers le Maroc. Le conférencier a révélé que l’instruction suit son cours pour confondre d’autres personnes qui pourraient être impliquées dans ce crime.
Le directeur de la PJ a également rappelé les conditions du déplacement de Djamel Bensmail, venu de Miliana de la wilaya de Ain Defla, et accompagnés de deux autres personnes à bord d’un véhicule. Ensuite, a-t-il poursuivi, Djamel Bensmail, sentant que la foule en délire le soupçonner d’avoir mis le feu dans les forêts, a demandé l’aide des policiers.
« Mais il a été pris par la foule hystérique, qui l’attendait à l’entrée du commissariat, vers lequel les éléments de la Police tentaient de le ramener pour sa sécurité. », détaille Mohamed Chakour.
Concernant le fait que la Police ait refusé le recours aux tirs de sommation, Mohammed Chakour a expliqué cela par le souci d’éviter tout débordement de la part d’une population déjà en colère, ce qui pouvait engendrer une insécurité comme voulue par « les ennemies de l’Algérie ».
L’intervenant a également précisé que les éléments de la Police étaient, ce jour-là, scindés en 3 brigades. La première brigade était affairée à soutenir les citoyens dans leur mission d’éteindre les incendies. La deuxième brigade s’attelait, quant à elle, à bloquer la fuite de
deux prévenus prés du commissariat alors que la troisième brigade, composée de quatre personnes, était encerclée par la foule en furie. Enfin, le commissaire de la PJ, a déclaré « je laisse aux médias le soin d’imaginer les conséquences si la Police n’avait pas fait preuve de sagesse, je la remercie d’ailleurs pour son rôle et la vitesse avec laquelle elle a pu arrêter les coupables. »
En clôture du point de presse, une vidéo a été projetée, montrant les aveux de quelques coupables dans cette affaire, qui a mis en émoi l’Algérie.
Zoheir Zaid