303 milliards de DA d’augmentations des retraites depuis 2021 : L’effort colossal de l’Etat

CNR-retraites

L’Etat poursuit ses efforts pour l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités. Des augmentations importantes entre 10 à 15 %, soit une moyenne de 3500 DA, seront versées aux 3, 5 millions de retraités à partir de juin prochain avec effet rétroactif au 1 mai 2024.

Par Akrem R.

Cette revalorisation de pensions de retraites décidée lors d’un Conseil des ministres aura une incidence financière important de l’ordre de 170 milliards de DA.

Ce qui témoigne des efforts de l’Etat et en particulier du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la sauvegarde et l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités, dira le directeur de la retraite à la Caisse nationale des retraites (CNR), Abdelhafid Adrar, en assurant que cette nouvelle augmentation concernera tous les retraités sans exception, avant de les qualifier de décisions courageuses.

Le même responsable, dans une déclaration sur un plateau de télévision algérienne, a rappelé que cette revalorisation s’ajoute à celles appliquées, respectivement, en 2021 et 2022 d’une valeur de 88 milliards DA et 51 milliards DA en 2023, soit, un total de 309 milliards de DA durant cette période (2021 à 2024).

C’est un engagement fort de l’Etat envers cette catégorie importante de la société. Le directeur de retraite à la CNR a affirmé que «la Caisse est fin prête pour l’application de cette nouvelle grille de pension. Nous sommes dans l’attente de la décision finale et des augmentations qui seront attribuées à chaque catégorie de retraités».

Les dépenses de la CNR, suite à ces augmentations, repartent à la hausse, sans toutefois, impacter l’équilibre budgétaire de la Caisse, dont le déficit est en net recul.

«Nous rencontrons des difficultés financières et pas de déficit budgétaire. Le déficit est passé de 580 milliards de DA à 380 milliards à fin 2023, soit une baisse de moitié, et en dépit de l’arrivée de 50 000 nouveaux retraités chaque année», souligne-t-il, en faisant savoir que les dépenses de la CNR sont de l’ordre de 138 milliards de DA/ mois et près de 1500 milliards de DA/an. Une dépense représentant le budget de certains Etats.

L’amélioration des indicateurs de l’économie nationale ces quatre dernières années ont contribué à l’amélioration de la situation financière de la CNR et des autres Caisses de la sécurité sociale.

Il a expliqué qu’il n’y avait pas de recettes magiques pour la réduction et la stabilisation du déficit de la CNR.

Vers un équilibre budgétaire de la CNR

Outre l’accompagnement de l’Etat, la grande opération de placement de jeunes dans des postes d’emploi permanents, au nombre de 500 000, et avec les autres emplois créés dans le secteur économique, notamment, a eu un effet positif sur l’amélioration de la situation du système de sécurité sociale.

D’ailleurs, le ratio cotisant/retraité est de 2,3 assurés pour un retraité, en nette amélioration par rapport aux années précédentes où il était de 1,9 assuré/retraité.

L’instauration d’une taxe de solidarité a, quant à elle, contribué à la mobilisation de 100 milliards de DA/an pour la trésorerie de la CNR, indique-t-il, en mettant également en avant les efforts de numérisation et de modernisation ayant contribué à la rationalisation des dépenses de la Caisse.

A tout cela s’ajoutent les efforts consentis par la CNAS durant ces quatre années, en matière de recouvrements et de lutte contre la sous-déclaration.

Grâce à ses mesures, la moyenne de la pension de retraite est passée de 29 000 DA à 46 500 DA. Ceci reflète l’effort important consenti par l’Etat. Il est à noter qu’un nouveau barème de retraite a été adopté, contenant des abattements en IRG.

L’intervenant, a en outre, précisé que les augmentations prévues seront sur un montant brut, avant de procéder à des enlèvements de 2,5% pour la CNAS et IRG, dont les pensions entre 30 000 à 42 500 DA sont exonérées.

Le même responsable a rappelé au passage qu’un système d’affiliation à la CNR est mis en place au profit des personnes activant dans le secteur informel.

Ces dernières peuvent adhérer au système de sécurité sociale et bénéficier d’une assurance maladie en consentant une cotisation de 12% du SMIG, soit 2000 DA/mois. Ces personnes peuvent, par ailleurs, demander le rachat de ces années pour bénéficier d’une retraite.

Par ailleurs, le directeur de retraite à la CNR a annoncé que le nouveau système d’affiliation volontaire des membres de la communauté nationale à l’étranger au système national de retraite est opérationnel. Un portail électronique dédié à cet effet a été créé.

Cette mesure intervient en concrétisation de l’engagement numéro 51 du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui prévoit la protection de la communauté nationale à l’étranger ainsi que la promotion de leur participation au renouveau national.

En somme, la situation de la CNR est en nette évolution et « nous sommes optimistes pour l’avenir quant à atteindre l’équilibre budgétaire de la Caisse», conclut-il.

A. R.

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