2ème Edition de l’événement Proged à Hassi Messaoud : La numérisation sous ses multiples facettes

L’événement PROGED, dont les travaux se sont ouverts avant-hier dimanche, et se poursuivent jusqu’à ce soir (mardi), au niveau de la Résidence Eurojapan, à Hassi Messaoud, sonne comme une promesse d’aller vers une meilleure intégration des nouvelles technologies dans la gestion, avec pour finalité une numérisation accrue qui mettra fin au papier. Les participants, entre experts et opérateurs spécialisés, ont, chacun selon son domaine, expliqué comment la problématique de la numérisation devient une nécessité absolue, notamment à travers la dématérialisation et la digitalisation des documents.

De notre envoyé nà Hassi Messaoud
Lyazid Khaber

Organisé à l’initiative de la société Proarchive Solutions, spécialisée dans la gestion électronique et la transformation digitale, basée à Hassi Messaoud, l’événement est placé sous le haut patronage du ministère de l’Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-Entreprises, et consolidé par la participation des ministères des Finances, de l’Intérieur, des collectivités locales, de l’Aménagement du territoire (MICLAT), et des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.  PROGED II qui a également bénéficié du partenariat du Cluster Digitale Africa (CDA), présidé par Amadou Diawara, s’est voulu une occasion pour poser les véritables questions en relation avec la numérisation des documents, et particulièrement des archives.

Zéro papier…

Sous la thématique révélatrice de: «Zéro papier, la perspective escomptée», l’événement a su tenir sa promesse en réunissant un panel d’experts attitrés et des opérateurs économiques tant nationaux qu’étrangers spécialisés dans le domaine.  

A l’ouverture, la directrice de Proarchive Solutions, Manel Hanifi, n’a pas manqué de rappeler les objectifs de cet événement qui se tient pour sa deuxième édition, tout en assurant que l’entreprise qu’elle dirige est «pleinement engagée auprès des opérateurs algériens, tant publics que privés, ainsi que les administrations, pour apporter son savoir-faire et son expertise afin d’assurer un passage vers une digitalisation accrue». «La transformation digitale s’impose dans notre pays et elle nécessite une transformation tant au niveau des moyens à déployer que celui des méthodes», dira-t-elle avant d’ajouter que «le thème choisi pour cette édition, à savoir ‘’Zero papier’’ vient du fait qu’il s’agit là d’une finalité que nous souhaitons atteindre rapidement dans notre pays, à travers le développement et la généralisation des outils modernes de traitement des données.»

La donnée personnelle, plus que jamais protégée

Dans ce sens, Tadjeddine Bachir, expert en transformation digitale et ancien président du GAAN (Groupement des acteurs algériens du numérique), explique comment les entreprises et les administrations doivent désormais se conformer à des règles strictes en matière de traitement des données notamment personnelles.

Revenant dans sa communication sur le contenu de loi la 18-07 inhérente à la protection des données personnelles, le conférencier rappelle que cette loi, entrée en vigueur le 10 aout dernier, met en place un dispositif légal qui oblige toute entité qui récolte des données personnelles à se conformer à un certain nombre de conditions.

Il s’agit notamment du respect de la procédure, de la récolte et l’utilisation aux délais de destruction des données personnelles. «Désormais, chaque entité doit prendre un certain nombre de mesures tant administratives que techniques afin d’assurer le bon usage des données personnelles récoltées, faute de quoi la loi 18-07 s’applique pleinement à travers les sanctions tant administratives que pénales qu’elle stipule», dira-t-il d’emblée. Il explique par la suite, dans le détail, les dispositions légales contenues dans cette loi tout en incitant les présents à bien s’imprégner de son contenu.

L’administration électronique, une étape essentielle

Evoquant par ailleurs l’évolution de la numérisation en Algérie, l’expert en TIC et ancien cadre du ministère des TIC, Younes Grar, rappelle que l’Algérie a entamé le processus de la numérisation depuis déjà plusieurs années, mais qu’il reste encore beaucoup à faire tant nous sommes en retard sur certains volets. Pour lui, la digitalisation s’impose à nous et nous n’avons d’autre choix que de faire avec et de nous préparer pour accompagner cet élan de développement des technologies de l’information et de la communication qui se développement à une vitesse grand V, à travers la planète, avec notamment, note-t-il, l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA). Ainsi, dira-t-il, «l’administration électronique est l’étape essentielle à l’édification d’une société de l’information et d’une économie fondée sur le savoir».

Franc succès…

Plusieurs autres intervenants ont fait des constats divers, notamment en ce qui concerne les défis à relever à l’avenir pour notre pays, car selon les uns comme les autres, tous les domaines d’activité sont concernés, et que l’Algérie aura tout à gagner en misant sur le développement et la généralisation de ces outils modernes à tous les niveaux.

Hier, ce sont Safir Elhadeuf, Zakia Sadou et de Sabah chemlal, qui ont animé respectivement des conférences sur «la transformation digitale au service d’une entreprise agile et pérenne», «les enjeux de la gestion d’un projet GED» et de l’expérience de l’entreprise Kodak Alaris.

Ainsi, il y a lieu de noter que l’événement était un franc succès tant par la richesse des débats qui y ont eu lieu que par la qualité des intervenants qui ont pu répondre aux sollicitations des présents. Les organisateurs, satisfaits du déroulement de cette deuxième éditions du PROGED, ont promis de revenir au cours de la prochaine édition avec toujours cette volonté d’aller de l’avant sur cette perspective prometteuse du tout digital.

L. K.

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