Le gouvernement est déterminé à promouvoir l’économie de la connaissance et des startups. Un engagement qui a été réitéré hier par le Premier ministre Aïmen Benaderhamane à l’ouverture des travaux de la 2ème édition de la Conférence nationale des stratups, « Algeria Disrupt 2022». Il a affirmé que l’Algérie se dirige résolument vers la diversification de son économie afin d’en finir avec sa dépendance des hydrocarbures.
Par Akrem R
Benabderahmane a rappelé, dans ce cadre, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune accorde une grande importance pour l’instauration d’une transition efficace pour l’économie algérienne, en passant d’ «un modèle classique rentier, dont la dépense publique est l’unique levier de la croissance, à un autre modèle basé sur d’autres secteurs productifs et surtout sur l’économie du savoir.
«Les startups seront la locomotive de cette transition». À cet effet, l’Etat a mis le paquet, en accordant des avantages fiscaux et parafiscaux pour ce genre d’entreprises, la création d’un Fonds spécial d’investissement et la révision de l’arsenal juridique, permettant la création d’un écosystème propice au développement des startups.
750 startups créées en 18 mois
D’ailleurs, des dizaines de projets ont été financés par l’Etat, et l’esprit d’innovation s’est emparé des jeunes qui sont nombreux à lancer leurs startups. Le Premier ministre, Aïmen Benabderhhamane, a annoncé, hier, que 750 startups ont été déjà créées en une année et demie, depuis le lancement de ce programme, tout en affirmant que le gouvernement œuvre à doubler ce nombre dans le proche avenir. Ainsi, ajoute-t-il, « nous souhaitons l’augmentation du nombre d’incubateurs, dont 38 sont déjà opérationnels». Pour le Premier ministre, l’écosystème est favorable à l’émergence de nouveaux startups et incubateurs.
Il a affirmé que l’Université est l’écosystème idoine, notamment avec l’existence de 1600 laboratoires, 40 000 enseignants universitaires, 2200 chercheurs.
A cela, s’ajoutent les efforts entrepris par le gouvernement pour l’amélioration du climat des affaires, à travers la simplification des procédures administratives, notamment, et la promotion des services de la signature et l’authentification électronique. «Tout cela permettra sans doute le développement de l’économie numérique et la multiplication des produits numériques et des services en ligne», dira le Premier ministre. Sur un autre registre, Aïmen Benabderhhamane a indiqué que le Fonds algérien pour le financement des startups, «Algerian Strat-up», a déjà accordé des financements à 390 bénéficiaires porteurs de projets pour un montant global de 1,2 milliard de DA, et la participation, ajoute-t-il, de ce Fonds dans le capital de 70 sociétés.
Une nouvelle ère pour les startups
Pour sa part, le ministre, Yacine Oualid, ministre délégué chargé des Startups, a fait savoir que beaucoup d’annonces ont été faites lors de cette 2ème conférence, «Algeria Disrupt 2022», ouvrant la porte au maximum de participants pour accéder au label et créer leurs startups. En effet, les conditions d’accès à la labellisation de startups sont facilitées, notamment pour un certains nombre de personnes disposant de brevet d’innovation et de propriété intellectuelle, d’ici ou d’ailleurs, et pour les personnes ayant participé avec 15% de leur chiffre d’affaires dans la recherche et le développement. « Tout cela, sont des conditions qui vont permettre au maximum de participants d’accéder au label et de créer leur startup. Nous avons également fait un bilan sur les avancés juridiques en ce qui concerne les startups. La modification du Code du commerce qui va introduire de nouvelles formes juridiques flexibles pour les startups, la révision du cadre réglementaire pour l’exportation de services de la part de la Banque d’Algérie qui va permettre, également, d’exporter les services de manière plus flexible et l’amélioration du cadre réglementaire à l’investissement et au financement des startups.
Il y a eu des avancées réglementaires sur le volet de la définition même de la startup, de l’accès au label sur le volet du financement des startups et des mécanismes de financement, outre, sur le volet des mécanismes d’accompagnement des startups. A savoir, les incubateurs et les accélérateurs qui bénéficient, aujourd’hui d’avantage fiscaux, d’un encadrement et d’une aide financière de la part de l’Etat, etc.», a expliqué Yacine Oualid, lors d’un point de presse animée en marge de cette conférence.
De nouveaux accélérateurs seront créés à travers le pays
Sur un autre registre, l’intervenant a souligné que l’écosystème connait une dynamique assez intéressante. Le nombre de startups créées est en courbe ascendante. « Nous sommes extrêmement optimistes pour la suite. Il nous faut des startups pour espérer avoir des champions algériens qui vont conquérir des marchés internationaux et nous sommes là pour augmenter, de manière soutenue, le nombre de startups en Algérie», affirme-t-il. Des accélérateurs seront créés à travers le pays, annonce le ministre délégué, en partenariat avec le ministère de l’Industrie. L’autre mesure phare qui va plaire à beaucoup de jeunes, c’est la prise en charge des frais d’enregistrement de l’innovation et de la propriété intellectuelle au niveau de l’INAPI et l’ONDA par l’Etat. Ceci permettra, souligne-t-il, à beaucoup de jeunes de protéger leurs idées innovantes et, également, améliorer le classement de l’Algérie au niveau international.
A. R.
A ce jour, pour l’INAPI, rien n’est fait, aucun organisme ne s’engage réellement.