Les produits bio commencent, timidement mais sûrement, à inonder le marché algérien.
La 29ème édition de la Foire de la production algérienne (Fpa), qui s’est tenue du 13 au 25 décembre 2021, en a, encore une fois, mis en relief quelques-uns, résultant d’une dynamique des industriels dans les domaines de l’agroalimentaire, gastronomique et cosmétique.
Par Zoheir Zaid
Initialement, ce sont les artisans, avec leurs contraintes immenses, qui ont ouvert le bal en commercialisant, difficilement mais bravement, les produits fait à la main (hand made), notamment, les produits du terroir et les produits fabriqués à base d’aliments reconnus pour leurs vertus culinaires et même thérapeutiques, dont le miel, les dattes, l’huile d’olive, le gingembre, etc.
Ils intervenaient dans les volets gastronomique, cosmétique et même à caractère thérapeutique (exemple : l’aromathérapie). La petite quantité produite mise sur le marché ne permettaient pas, du moins pour le moment, aux artisans de céder des produits à des prix compétitifs, voire relativement abordables pour le citoyen lambda. « Même si nous produisions en quantité importante, les prix demeuraient assez élevés au vu du prix d’achat des matières premières, qu’elles soient importées et locales, celles-ci étant souvent encoure plus chères. », a tenu à préciser Hende Mesbah, manager de 2Nature, une artisane exposant à la 29ème Fpa. D’autant que les réticences citoyennes, qui commencent tout de même à se revoir à la baisse, impacte négativement l’écoulement des produits bio. Et ce, malgré le fait que le consommateur, mondialisation aidant, soit bien sensibilisé sur les dangers des produits industrialisés.
Agroalimentaire bio
Ensuite, ce sont les industriels qui commençaient à s’intéresser à la tendance bio, en réponse à une forte demande de la part des ménages, qui comptaient en leur sein au moins un malade (diabétique, hypertendue, etc) ou un vieux, dont l’hygiène de vie exigeait un régime alimentaire correspondant à sa pathologie ou à son âge.
On connaissait Soummam, Hodna, Ramy, pour leur mise sur le marché de yaourt et jus, Prodalex de Tlemcen, pour son ‘’Caruma’’, poudre à base de la carouobe, Golden Palm, pour ses produits à base de dattes, de miel et de adjoua, mais ce sont, désormais, et depuis quelques temps, quelques entreprises moins connues sur le marché qui l’ont suivies. Et même des start-up, dont OLA Fruits, dirigée par Ramzi Amrouche, qui commercialisera, à compter de janvier 2022, la première compote naturelle 100% algérienne, Petit Fruits.
On citera également El Merrakchi, entreprise spécialisée dans le conditionnement des épices, mais aussi dans l’acquisition de recettes étrangères bio (turque, mexicaine, etc). « Nos aliments sont naturels. Pour l’exemple, notre ail en poudre est à base d’ail râpée, nous n’ajoutons pas de semoule comme le font d’autres, ce qui, dans une courte période, rend l’ail en poudre très dur, comme si il est congelé. », a révélé le directeur commercial d’El Merrakchi.
Cosmétique aussi
Karisen, est une jeune société se distingue par une gamme de produits naturels. Elle vient, ainsi, renforcer le marché de la cosmétique, notamment, en matière de lutte contre les produits cosmétiques encombrés de produits chimiques dont la dangerosité sur la santé, particulièrement dans les volets capillaire et dermatologique, enregistre des données qui commencent à effrayer. Spray coiffant, shampoing, sont, entre autres, les produits exposés au stand lors de cette 29ème Fpa.
Z. Z.