Inaugurée, hier, par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, la 29e édition de la Foire de la production algérienne, se déroule sous des conditions particulières. Annulée l’année dernière, en raison de la pandémie de Covid-19, cette 29ème édition est placée sous le slogan «Stratégie, créativité et efficacité: clés du développement économique et d’accès aux marchés extérieurs». M. Benabderrahmane était accompagné du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, de hauts responsables du secteur économique, ainsi que des représentants du corps diplomatique, accrédité en Algérie.
Par Réda Hadi
La FPA (Foire de la production algérienne) a ouvert ses portes au grand public hier, lundi, de 11h00 à 18h00, tout au long de la période de l’organisation de l’évènement qui prévoit plus d’un million de visiteurs. Plus de 31 secteurs d’activités seront présents à la FPA à l’image de l’industrie chimique et pétrochimique, l’agroalimentaire, les travaux publics, les services, le bâtiment et les matériaux de construction, l’électronique et l’électroménager, la sidérurgie, l’industrie manufacturière, mécanique, et bien d’autres.
La foire permettra de mettre en valeur les capacités des entreprises algériennes, d’appuyer les opportunités de partenariats dans tous les secteurs et de promouvoir la complémentarité économique entre les différents opérateurs locaux participant à l’exposition.
Cette manifestation économique se veut également l’occasion pour les entreprises d’exposer leurs produits et dernières créations, l’élargissement de leurs comptes, réseaux d’affaires, de distribution et la commercialisation de leurs produits auprès des entreprises publiques et privées.
Des observateurs soulignent pour leur part, que si cette foire peut être un tremplin pour faire connaître ses produits, les entreprises qui exportent parlent toujours de difficultés d‘exportation, et soulignent que l‘Afrique est avant tout un marché trés prometteur pour l’Algérie , mais que pour cela, « il faudrait aérer l’environnement économique, le rendre plus adapté au contexte actuel» affirme Billel Aouali, économiste et consultant pour qui «l’acte d‘exporter implique certaines règles comme la réglementation des changes, ainsi que les actions de la banque d ‘Algérie a plus de souplesse, ce qui permettra plus de réactivité aux inter-entreprises pour répondre à la commande.
Par ailleurs l’expert nous souligne que «la foire ne doit pas être une vitrine mal éclairée. Si un producteur fait connaître son produit et que celui-ci plaît, il doit pouvoir le livrer trés vite, or de ce coté là, nous en sommes encore aux balbutiements. Notre logistique ne réponds pas à la demande, et sans parler des entraves bureaucratiques»
Le Premier ministre aspire à faire devenir la foire « la vitrine du label made in Algeria», contribuant ainsi à consacrer l’image d’un produit algérien compétitif à l’international. Aussi, la FPA sera une opportunité pour renforcer le label « made in Algeria », et ce label doit faire ses preuves d’abord sur le marché Algérien et doit être validé par le consommateur algérien, en termes de quantité, de qualité, de traçabilité et d’attractivité.
R. H.