La 23 ème édition du Salon international du bâtiment (Batimatec Expo), un rendez-vous incontournable pour les professionnels de l’Habitat, hier, et en dépit de conditions climatiques défavorables, a drainé un nombre important de visiteurs, venus y découvrir les nouveautés.
Par Akrem R.
Les stands des exposants de la céramique, des produits de décoration, des promoteurs immobiliers et autres, ne désemplissent pas. Ceci montre l’intérêt qu’accordent les Algériens à l’Habitat. D’ailleurs, et en dépit de la crise sanitaire durant l’année de 2020 à 2021, le segment de l’auto-construction n’a pas connu de répit, contrairement à d’autres projets publics. Ce secteur a été fortement impacté par la double crise sanito-financière.
Pas moins de 250 000 logements sont à l’arrêt et la mise en chômage de plus de 10 000 emplois. D’ailleurs, l’inscription de 80. 000 logements dans le cadre du projet de loi de finances (PLF 2022), a été perçue comme étant une bouffée d’oxygène pour les industriels de matériaux de construction. Un représentant d’une société activant dans ce secteur a indiqué que cette nouvelle permettra de relancer tout un secteur impacté par la Covid-19, rappelant que, « Quand le bâtiment va, tout va!».
En outre, des fabricants de matériaux destinés à l’efficacité énergétique, déplorent l’inexistence d’un cadre réglementaire imposant aux constructeurs d’introduire ces nouveaux produits, «ami de l’environnement». Un grand travail doit être fait dans ce domaine, dira Karim Turqui, représentant d’une société algéro-italienne spécialisé dans l’isolation thérmique. Rappelons, à cet égard, qu’entre 25 à 35% de notre budgets sont orientés vers les factures d’électricité et gaz. Ce qui est énorme ! Des pays européens accordent des subventions pour les ménages pour l’isolation thermique de leurs maisons, et ce, dans le but de réduire la déperdition de l’énergie, dont les prix ne cessent d’augmenter. Pour lui, le recours à ces matériaux de construction est une urgence et l’Algérie doit mettre le cadre réglementaire pour ce genre de produits, tout en sachant que « nous sommes un pays désertique et sismique». Ainsi, en utilisant ces produits, le constructeur sera gagnant. D’ailleurs, ce dernier n’utilisera que du sable et du ciment pour 80 litres d’eau/M 3 contre 450 litres/M3. La matière utilisée dans nos produits sont issues de déchets de pétrole. Mais, malheureusement, il n’existe pas en Algérie, déplore-t-il.
Pour sa part, Allaeddine Mersaoui, représentant de la socité algérienne Esotherme, a noté que durant ces deux dernières années, les gens recourent à l’utilisation de nos produits, notamment suite à la révision à la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Pour lui, c’est mieux d’investir dans l’isolation thermique que de payer des factures salées en énergie.
A. R.