Inciter les pouvoirs publics à procéder à l’ouverture des frontières terrestres avec la Tunisie, à partir de Taleb-Larbi, dans la wilaya d’El Oued, et avec Libye, à partir de Debdeb, dans la wilaya d’Illizi.
Tel est l’objectif de l’organisation de la 1ère édition du Salon du commerce transfrontalier sous le slogan ‘’le commerce transfrontalier pour un positionnement régional’’, organisé du 11 au 13 décembre 2021 à la wilaya d’El Oued (Hôtel Tidjani), par Souf Foires, en collaboration avec le Centre arabe et africain de l’investissement et du développement (Caaid), la Chambre de commerce et d’industrie Souf (Cci Souf), l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex).
Par Zoheir Zaid
L’exportation demeure, toutefois, aux dires de Driss Legmairi, responsable d’une entreprise de conditionnement des produits alimentaires, commerçant de gros de fruits et légumes, « conditionnée par l’autosuffisance alimentaire, qui, elle, est liée à la disponibilité d’une banque de données indiquant les indices de production et les besoins consuméristes des ménages. L’urgent, donc, est d’avoir les moyens nécessaires pour stocker notre production, notamment, celle de la wilaya d’El Oued. »
Enchainant, il a indiqué que, « pour l’exemple, la wilaya d’El Oued, outre les 2 à 300 quintaux par hectare qu’elle produit en quantité de pommes de terre, enregistre une abondance en termes de tomates fraiches produites, dont le manque de stockage la voue logiquement et malheureusement, à la déperdition. Et n’en parlons pas des cacahuètes, qui n’est pas une cacahuètes ordinaire comme celle qu’on connait ailleurs, mais aux vertus culinaires reconnues et au calibre très remarqué, car volumineux.»
Enfin, Legmaissi, a aussi proposé l’imminence de développer l’industrie de transformation dans la wilaya d’El Oued, ce qui, en sus de la création d’emplois qu’elle génère, permet de valoriser beaucoup de produits agricoles par lesquels cette wilaya se distingue. « Préserver nos produits agricoles passe surtout par le recouvrement des droits des fellahs, qui, faute d’une considération appropriée, délaisseront l’agriculture. », a-t-il conclu.
L’événement a, dans sa première édition, été placé sous le parrainage du ministre du Commerce et de Promotion des exportations, inauguré par le wali d’El Oued, Abdelkader Rakaa, et a vu la participation d’une soixantaine d’exposants.
Ils ont déclaré :
Amine Boutalbi, Président du Caaid :
« Cap sur l’augmentation des recettes d’exportations »
« Ce Salon est un événement important pour la promotion du commerce et l’augmentationdes recettes d’exportation. Notamment, en engageant des offensives d’exportation vers la Libye, le Mali, la Tunisie, la Mauritanie, mais aussi vers l’Afrique de l’Ouest. Il faut aussi savoir que les accords de la Zlecaf entreront en vigueurdans deux ans, autant, donc, s’y préparer en mettant les bouchées doubles en termes de logistique, d’industrie de la transformation et en développant les échanges entre pays voisins. Certes, l’autosuffisance alimentaire est indispensable, en veillant particulièrement à ce qu’elle soit réussie en différentes zones du pays. Et ce, pour éviter, entre autres, à ce que les prix de ventes de quelques produits alimentaires (ex : tomate), ne soient pas aussi bas, ne couvrant, donc, même pas le paiement des employés exerçant dans la chaine des valeurs. »
Salmi Abraham, deuxième Secrétaire des affaires politiques et économiques à l’ambassade de Namibie :
« Le cosmétique serait un maillon de partenariat entre les deux pays »
« Les domaines de partenariat entre l’Algérie et la Namibie sont variés et ne peuvent être restreints à une activité ou deux. Notre visite à ce Salon nous a permis d’y voir plus clair, notamment, si nous prenons comme simple exemple, les produits cosmétiques que la Namibie importe de pays européens et autres, alors pourquoi ne pas le faire d’Algérie ? »
Mohamed Salah Jakhlouti, adjoint du Consul de la République de Tunisie à Tébessa (Algérie) :
« Nous avons fait une reconnaissance des produits, notamment, agricoles présentés lors de ce Salon. D’autant que la wilaya d’El Oued, à vocation agricole par excellence, avec ses 30 000 hectares de culture de la pomme de terre, n’est pas une mince affaire. Le coronavirus a un peu stoppé l’élan de participation de sociétés tunisiennes, qui auraient, sur place, pu s’impliquer davantage dans les possibilités de partenariat avec leurs homologues algériennes. »
Z. Z.