Pas moins de 171 zones d’expansion touristique (ZET) ont été recensées à travers le territoire national. Des chiffres qui traduisent la bonne dynamique que connait le secteur ces dernières années, dira d’emblée, le ministre du tourisme de l’Artisanat, Yacine Hamadi lors d’un Séminaire organisé par la Fédération nationale de l’hôtellerie et de Tourisme (FNTH) sur les mécanismes de financement des projets touristiques et d’hôtelleries.
Par Akrem R.
Dans ce cadre, le ministre a fait savoir que de nombreux programmes et projets ont été débloqués par le gouvernement pour la relance de ce secteur stratégique.
Il a dans ce cadre rappelé les opérations de l’assainissement du foncier touristiques effectuées en vue de le mettre à la disposition des investisseurs. Sur ce point, le ministre a fait savoir que 48 zones touristiques sont concernées par l’annulation totale ou partielle, car elles ont été utilisées pour des vocations non-touristiques, dont 11 dans des zones d’extension touristiques proposées pour une annulation totale distribuées dans 8 wilayas, et 37 zones d’extension touristique proposées pour une annulation partielle qui se trouvent dans 15 wilayas.
Le ministre a souligné que l’investissement représente l’épine dorsale du secteur du tourisme, ajoutant que le gouvernement a inclus le secteur parmi les secteurs prioritaires dans la politique économique nationale, soulignant que l’objectif des projets ayant bénéficié d’un financement est d’augmenter le parc hôtelier et de capter plus de touristes.
S’adapter aux normes internationales
D’ailleurs, dira-t-il, grâce à la nouvelle politique de promotion de la destination Algérie, le nombre de touristes est en augmentation d’année en année. Ceci est le résultat de notre collaboration avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui « nous a aidé à mettre en place cette nouvelle stratégie de marketing et de commercialisation et, également, l’élaboration d’un guide pour l’investissement touristique pour faire connaitre les potentialités de notre pays».
En effet, la destination de l’Algérie est désormais visible sur le marché mondial du tourisme, souligne-t-il. Maintenant, ajoute Hamadi, il est temps de lancer des investissements importants afin de s’adapter aux normes et exigences internationales. C’est le seul moyen d’augmenter les parts de notre marché. Le potentiel est là, il suffit juste de le valoriser et mettre le paquet pour la modernisation et l’amélioration de la qualité des services. Ce dernier est le maillon faible dans la chaîne touristique en Algérie. Un grand travail en matière de formation de l’élément humain et d’innovation reste à faire. À cet effet, les opérateurs touristiques sont appelés à investir fortement sur ces deux aspects.
Si l’Etat a fait de grands progrès en matière du financement des projets touristiques, notamment avec la simplification des démarches bancaires pour l’octroi des prêts et leurs modalités de remboursement, les opérateurs touristiques estiment que la politique monétaire des banques n’est pas adaptée et ne répond pas à leurs besoins.
Le président de la Fédération Nationale de l’Hôtellerie et du Tourisme, M. Abdelouahab Boulefekhad a plaidé, quant à lui, pour la nécessité de prendre en charge des projets en souffrance, en adoptant un nouveau système de financement. Il a estimé qu’il est primordial de sauver les infrastructures touristiques de haute qualité, qui restent menacées à cause du système de financement qui n’est pas adéquat avec ce genre d’investissement.
428 milliards de DA pour 776 projets
Le président de l’association des banques et établissements financiers, Lazehar Latrache, a révélé que les banques publiques ont financé 776 projets du secteur touristique, à raison d’une enveloppe financière de 428 milliards de dinars. C’est une réponse indirecte aux opérateurs touristique, en leur disant que les banques participent activement au développement touristique dans notre pays. C’est aux opérateurs et investisseurs d’aller chercher d’autres financements hors circuit bancaire, à l’instar de la bouse et autre, Fonds d’investissements.
Dans ce cadre, le conseiller du président de la République, Yacine Ould Moussa a appelé les quelques 600 hôtelleries à la création d’un Fonds mutualiste pour le finacement des projets et activités touristiques. « La profession doit aussi s’organiser et arrêter de demander à un banquier à vocation strictement commerciale d’avoir une vocation de développement. Ce n’est pas son métier. On n’a pas de banque de développement qui accorde des crédit sur 7 ans à 10 ans», souligne-t-il. Donc le message est clair, et les opérateurs touristiques sont appelés à la diversification des sources de leurs financements. « Il y a un bon nombre de financement via le canal de la bourse. Récemment, une startup a réussi à lever 230 millions de Da, je pense que les PME activant dans le tourisme peuvent le faire facilement», a indiqué Yacine Oualid Mahdi, ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises. Ajoutons à cela, qu’il ya également le financement participatif et le lancement du financement à capital risque.
A. R.