En dépit de l’accélération de l’opération de recouvrement et des campagnes de sensibilisation à cet égard, les créances de Sonelgaz auprès de ses clients, sont estimées, actuellement, à plus de 161 milliards de DA.
Par Akrem R.
Ces créances sont accumulées auprès des clients, foyers, administrations et autres établissements économiques, notamment, durant la période de la pandémie Covid-19, dira d’emblée, Mourad Adjal, PDG du groupe Sonelgaz.
En effet, durant cette période de pandémie, la Sonelgaz a décidé de s’abstenir de couper l’approvisionnement en électricité et en gaz à ses clients, ce qui a généré qui conduit l’augmentation des créances. Elles ont tout simplement quadruplé, pour atteindre les 214 milliards de DA. Le montant des créances a grimpé de 60 milliards de DA avant la pandémie, début 2020, pour atteindre les 214 milliards de DA, deux ans plus tard.
«La valeur des créances durant les derniers mois a nettement baissé, de 214 milliards dinars à 161 milliards dinars, grâce à l’accélération de la cadence des opérations de recouvrement et aux campagnes de sensibilisation» a détaillé Adjal lors d’une audience devant la commission de l’Agriculture, de la pêche, et de la protection de l’environnement à l’Assemblée populaire nationale (APN). Cette situation de non-recouvrement de ces dettes, a un impact négatif sur la trésorerie du groupe, entravant la réalisation de ses investissements, a affirmé le même responsable.
Les citoyens appelés à s’acquitter de leurs redevances
Il a, à l’occasion, rappelé les mesures de facilitation de paiement prises par le groupe pour permettre aux citoyens de s’acquitter de leurs redevances, invitant les clients de Sonelgaz à en profiter et à respecter les engagements pris avec la société afin qu’ils puissent éviter toute coupure d’énergie.
Le Pdg de la Sonelgaz a appelé les citoyens et les établissements à s’acquitter de leurs créances en vue de permettre la réussite des projets d’investissement que Sonelgaz compte réaliser pour améliorer le service public. Dans ce cadre, il a fait part de la programmation de plusieurs projets à travers le pays.
«Plus de 22 000 exploitations agricoles sont raccordées, aujourd’hui, au réseau électrique, soit 86% des demandes formulées pour le raccordement de ce type d’exploitation au niveau national, et ce, suivant la cadence des demandes, notamment au niveau des zones d’ombre. Nous prévoyons également le raccordement de quelque 30.000 exploitations agricoles au réseau d’électricité d’ici la fin de l’année en cours et 48.000 exploitations vers la fin de l’année 2023», rappelle le premier responsable de Sonelgaz. Il a également fait part de la programmation de 6 projets dans la wilaya de Biskra, relatifs à la réalisation de stations de transfert d’électricité à concrétiser en début du premier trimestre de l’année 2023. Il a fait état, en outre, du lancement des travaux du transformateur électrique dans la wilaya d’Adrar qui sera réalisé avant l’été 2023, et ce, en vue d’améliorer le service public.
Appel à la révision de la tarification
Face à la nécessité de poursuivre les efforts pour le développement local et répondre à la forte demande en électricité, dont un nouveau pic historique a été enregistré cet été «16.822 MW», le gouvernement continue de puiser dans le Trésor Public afin de mobiliser les enveloppes financières nécessaires pour la réalisation de nouveaux investissements. Outre, la consécration de quelque 15 milliards de DA/an comme subvention ! C’est pour cela que des experts plaident pour la révision à la hausse de la tarification, notamment, les grands consommateurs et industriels. Concernant les investissements dont ceux qui visant à absorber les pics de la demande, particulièrement en période de fortes chaleurs, l’ex-ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar avait déclaré que pour porter la capacité de production actuelle de 16 000 MW, à 29 000 MW à l’horizon 2030, Sonelgaz doit engager un investissement de 27 milliards de dinars, d’ici 2030, pour satisfaire une forte demande.
A. R.